Test également disponible sur : PlayStation 2 - PSP

Test Jak and Daxter PSP PS2 sur PlayStation 2

Test Jak and Daxter PSP PS2
La Note
note Jak and Daxter : The Lost Frontier 10 20

Conservant le côté attachant et humoristique de la série, Jak and Daxter : La Frontière Perdue apporte également des évolutions intéressantes comme les aéroplanes ou l'utilisation de l'Eco à d'autres fins que le combat pur. Malgré un univers très original et de bons concepts de base, le jeu souffre d'une répétitivité certaine et de sérieux problèmes de caméra. La richesse d'un Jak II est encore de mise, avec de nombreuses quêtes annexes et une customisation poussée du personnage et des aéroplanes, mais sans l’animation qui régnait dans ce dernier. Avec ses grandes zones un peu vides et ses erreurs de conception, ce Jak et Daxter-là est bien triste.


Les plus
  • Une ambiance accrocheuse
  • Des phases en aéroplanes agréables
  • Une richesse dans la customisation
  • Des personnages attachants
  • Un doublage convaincant
  • Une bande-son somptueuse
  • Un scénario sans grande inventivité mais prenant
  • Jouabilité carrée
Les moins
  • Rapidement répétitif
  • Des problèmes de caméra
  • Manque d'innovations
  • Armes peu précises
  • Toujours les mêmes lacunes


Le Test

Cinq ans après sa dernière aventure commune, le duo composé de Jak et Daxter se reforme enfin. Développé, non pas en interne chez Naughty Dog, mais par High Impact Games, Jak and Daxter : La Frontière Perdue vous donne une nouvelle fois l’occasion de restaurer la paix dans le monde.  


Successeur d’un Jak 3 à mi-chemin entre un Mad-Max édulcoré et un conte mystique, Jak and Daxter : La Frontière Perdue reprend la trame globale de la série sans s’appesantir sur les détails, au point qu’il est préférable de connaître un minimum les opus précédents pour s’y retrouver. Les compagnons habituels du duo sont évidemment de la partie, tout particulièrement Keira, qui tente ici de devenir une Eco-Sage. Jak se fait d’ailleurs un plaisir de protéger sa très proche amie, en même temps qu’il tente de sauver son monde d’origine. Situé sur la Grande Bordure, ce nouvel épisode va en effet mettre la fine équipe sur la route de la plus grande source d’Eco Noir existante. Une ressource qui pourrait, une fois transformée, restaurer l’équilibre de leur contrée. Pour surveiller le seul détecteur d'Eco connu, Jak se voit confier un Gunstaff, sorte de bâton de combat sur lequel peuvent se greffer des mods d'armes. Daxter dispose lui aussi de nouveaux pouvoirs dont il pourra faire la démonstration après un petit bain dans l’Eco Noir. Armes au poing et déterminés, les deux compères sont sans doute suffisamment parés pour lutter contre n'importe quel mutant, mais pas forcément contre eux-mêmes.

Jak and Daxter Flying Circus

La série Jak and Daxter a connu une évolution surprenante. Après avoir marché sur les pas de Crash Bandicoot dans le premier épisode, après avoir proposé des véhicules en suspension dans une ville fermée dans Jak 2, après avoir peuplé un monde "ouvert" de buggies "MadMaxiens" dans Jak 3, ce quatrième volet lève les yeux vers le ciel et opte pour un univers aérien morcelé. A la manière d'un The Legend of Zelda : The Wind Waker, le moindre déplacement hors de l'une des diverses îles qui occupent les cieux de la Grande Bordure nécessite l'emploi d'un aéroplane. Chaque modèle disponible est composé de plusieurs parties distinctes que le joueur peut modifier en fonction des éléments qu'il a achetés avec le métal récolté lors des combats aériens. Bien évidement les blocs réservés aux armes et ceux qui regroupent tout ce qui à trait au comportement de la machine ou à l'armure sont séparés. Il est donc indispensable de choisir son modèle en fonction des écueils que vous allez rencontrer, certains ne comprenant que deux blocs d'armes pour cinq d'équipements et inversement. Plus ou moins maniables selon les corrections apportées par les modules installés, les avions s'avèrent dans l'ensemble aisés à prendre en main malgré une certaine raideur dans les virages serrés et un angle de vision assez fermé. Bien que servant généralement de simple moyen de transport, votre aéroplane devra souvent faire face à quelques escouades rebelles voire, plus rarement, à des navires de guerre volants assistés de toute une flotte.

Après avoir marché sur les pas de Crash Bandicoot dans le premier épisode, après avoir proposé des véhicules en suspension dans une ville fermée dans Jak 2, après avoir peuplé un monde "ouvert" de buggies "MadMaxiens" dans Jak 3, ce quatrième volet lève les yeux vers le ciel et opte pour un univers aérien morcelé."

La solidité des avions étant très relative et les patchs de réparation fort rares, il est dans votre intérêt de prendre suffisamment de temps pour customiser votre appareil. Pour vous aider à négocier les passages difficiles, le pavé de direction vous permet d’effectuer des manœuvres d'évitement. Cette option rend les affrontements dynamiques et accessibles à défaut de leur donner une réelle profondeur. Rappelant les phases à dos de dragon de la série Drakengard, les séquences aériennes se concentrent en effet davantage sur un principe de ciblage/destruction rigide que sur de vrais dogfights nerveux. Mais là où les titres de Square Enix offraient une réelle dimension spectaculaire et des montées d'adrénaline convaincantes,  les combats célestes de Jak and Daxter : La Frontière Perdue restent sages et ne constituent finalement qu’un bref divertissement lors de vos voyages d’exploration. Car c'est aux commandes de votre avion que vous pourrez accéder aux quelques îlots abritant les nombreuses quêtes annexes vous permettant de remporter des mods d'armes, des pièces, ou encore les fameux oeufs des précurseurs. Prenant la forme de courses, de petites épreuves de destruction massive ou de recherche, les activités secondaires sont aussi variées que peu originales et ressemblent à ce que vous pouviez trouver dans les deux précédents opus. Ces missions secondaires rallongent toutefois opportunément une aventure bien courte  – 8 à 9 h de jeu en intermédiaire – et vous permettront de mettre la main sur des objets grâce auxquels vous viendrez plus facilement à bout de certains boss.

Mise à pied

Une fois sur la terre ferme, le duo reprend donc ses habitudes, et les phases durant lesquelles Jak et son équipier travaillent de concert alternent avec des percées en solitaire de Daxter. Ce dernier se voit pour l'occasion affublé d'une transformation en Dark Daxter suite à sa rencontre fortuite avec de l'Eco Noir. En résulte une sorte de beat'em all mâtiné de quelques petits éléments de réflexion complètement à côté de la plaque. Bourrins à outrance, ces passages sont très mal intégrés au déroulement de la narration. Beat'em all n'est certes pas synonyme de subtilité, mais ces phases, pourtant brèves et rares, se révèlent ennuyeuses et se limitent à du matraquage de bouton sans âme. Jak n’est pas forcément mieux servi. Équipé de son Gunstaff, qui fonctionne à l'image de l'ancien Morph Gun, le héros costaud possède un important panel d'armes aisément interchangeables. Il peut même coupler leur utilisation à ses capacités de maniement de l'Eco. Un mécanisme intéressant, qui lui permet par exemple de lancer une boule d'Eco pur au loin puis de la faire exploser d'un tir bien placé. Le potentiel magique de Jak s'agrémente aussi de quelques nouveautés, comme la possibilité de ralentir le cours du temps, d'effectuer des super sauts sur certaines sources d'Eco ou encore de générer des cristaux d'Eco vert et de s'en servir comme plateformes de fortune. Ces principes permettent de varier intelligemment les situations de jeu, du moins durant les premières heures. La seconde moitié de l’aventure est en effet ternie par une forte redondance. La progression reste plaisante, mais le caractère répétitif des niveaux et des objectifs diminue l’efficacité du jeu. Le véritable souci se trouve toutefois dans la gestion de la caméra. Trop proche du héros, celle-ci n’offre qu’un champ de vision très réduit, ce qui complique souvent la tâche du joueur. Ainsi, lors de séquences de plateformes périlleuses, l'objectif prend parfois (et généralement lorsque l’on se trouve très loin des checkpoints) la liberté de se placer de trois-quart, ce qui fausse complètement l'appréciation de la distance. Malgré ces défauts, Jak and Daxter : La Frontière Perdue parvient à se montrer chaleureux. Grâce à son univers original, ses personnages attachants, son scénario classique mais prenant et sa bande-son magistrale, le jeu de High Impact Games ne laisse pas indifférent, mais ne convainc pas pour autant. Sorte de déclinaison légère, un peu à l'image de Ratchet & Clank : Quest for Booty vis-à-vis de la série concurrente, Jak and Daxter : La Frontière Perdue manque d'aplomb et termine, du moins en théorie, une saga qui méritait un final autrement plus éblouissant.





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Pierre Maugein

le lundi 16 novembre 2009, 18:34




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