La Note
14 20
Alors que l'on s'attendait à un résultat catastrophique, Hyrule Warriors parvient finalement à tirer son épingle du jeu grâce au savoir-faire d'Omega Force et de Nintendo, qui ont su collaborer en parfaite intelligence afin que les deux licences s'imbriquent sans accroc. La foultitude de trésors que contient le jeu incite à l'exploration qui, ADN Zelda oblige, s'appuie sur les fameux objets dont on peut se servir également pour combattre les boss. Mais le must demeure le mode "Aventure" sur lequel nous avons passé des heures à défricher la carte 8-bit d'Hyrule ; une véritable drogue dure. Après, tout n'est pas idyllique dans Hyrule Warriors, et les graphismes plus que moyens sont loin de faire honneur à la Wii U. L'absence de jeu en ligne, le casting restreint et l'I.A. capable de ruiner une mission sont autant de tares qui finiront par agacer les puristes. En tout cas, en reposant une série aussi populaire que Zelda, Hyrule Warriors représente une introduction en douceur dans le royaume des musô à côté de laquelle il serait dommage de passer.14 20
Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Hyrule Warriors.
Les plus
- Le mode "Aventure"
- Une foultitude de trésors à découvrir
- L'association Dynasty Warriors / Zelda parfaite
- Sheik, quelle efficacité !
- Le mode coopération sympathique
- De chouettes cinématiques
- La progression des personnages
Les moins
- Graphiquement pas terrible
- L'I.A. pas au niveau
- Certains choix de personnages douteux
- Des soucis de caméra
- Pas de jeu en ligne
- Quelques redondances
Le Test
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Il y a des licences prestigieuses avec lesquelles il est interdit de plaisanter, The Legend of Zelda en tête. Alors lorsque Nintendo et Koei Tecmo ont officialisé le développement d'Hyrule Warriors au détour d'un Nintendo Direct, certaines fesses se sont mises à claquer. Car associer l'univers de Link à celui des généraux chinois est l'exercice idéal pour se casser la gueule, mais il fallait bien proposer un "Zelda" aux possesseurs de Wii U en attendant le vrai, celui présenté à l'E3 2014. Hyrule Warriors remplit-il le cahier des charges fixés par Eiji Aonuma et ses collaborateurs ? C'est ce que nous allons voir tout de suite dans notre test.
On ne va pas se le cacher : Hyrule Warriors, c'est surtout du fan service à outrance. Difficile en effet d'échapper aux multiples références à Zelda, et cela commence dès l'écran-titre où le thème de la série est repris. C'est encore plus flagrant quand on effectue ses premiers pas dans la plaine d'Hyrule : l'énergie vitale du personnage se mesure en coeurs, l'herbe s'envole à chaque coup d'épée, les cocottes et les jingles sont bien là, les ennemis sont les mêmes qui nous suivent depuis la NES, les Skultullas d'or permettent de s'attirer les faveurs de l'apothicaire pour repartir le sac plein d'élixirs, et il y a moyen de se remplir les poches avec une tonne de rubis. Les similitudes ne s'arrêtent pas là, car on constate assez rapidement que certains objets phares de Zelda ont été importés dans Hyrule Warriors. On pense notamment au grappin, au boomerang ou encore à l'arc qui remplissent les mêmes fonctions que dans n'importe quel épisode classique. Pas de donjon ici, mais la nécessité quand même de s'appuyer sur des items pour vaincre certains boss, comme toujours. Après, il faut bien reconnaître que leur importance n'est pas aussi primordiale que d'habitude, sauf si l'on tient à explorer le moindre recoin de chaque niveau. Une voie optionnelle pour Hyrule Warriors qui demeure avant tout un musô, où les coups pleuvent dans tous les sens. On avait peur que les développeurs d'Omega Force se limitent à des attaques traditionnelles, mais il faut croire que Nintendo leur a laissé carte blanche en matière de boucherie, avec l'impression d'avoir affaire à des personnages enfin libérés. On prend alors un malin plaisir à essayer les différents combos sur les millions de gobelins qui se baladent à l'écran, les enchaînements reposant uniquement sur des coups forts (Y) et faibles (B). Simple et efficace.
En sus, le système de combat recèle quelques subtilités qui apportent du relief et du punch aux affrontements. Il y a tout d'abord les attaques spéciales que l'on peut exécuter d'une pression sur X, à condition que la jauge (qui se remplit au fil des cadavres) correspondante soit pleine. On peut également citer la barre de magie utile non seulement pour décupler momentanément les compétences du personnage, mais aussi pour lâcher une furie capable de plier la garde de l'adversaire en deux. Enfin, il y a les points faibles que les ennemis gradés exposent systématiquement. Au moment propice, un petit hexagone s'affiche à l'écran et, généralement, il faut s'y reprendre à trois reprises avant de le vider complètement. Une sorte de finish move se déclenche alors, ce qui n'est pas forcément synonyme de victoire dans la mesure où s'acharner sur le point faible ne permet que de taper dans la barre vitale de la créature. Pour être sûr de viser juste, la petite roulade/esquive désormais classique dans Zelda n'a pas d'équivalent. Même si elle révèle d'énormes soucis de caméra quand les sous-fifres s'agglutinent, c'est la sécurité sociale face à des ennemis nerveux. Mais c'est aussi là que le bât blesse : les combats de Hyrule Warriors ne mettent jamais au supplice, même en "Difficile". Bon, OK, on a connu deux-trois situations qui nous ont fait suer, mais rien de bien insurmontable non plus. Par moments, on flirte avec le très linéaire donc, et ce ne sont pas les variantes ajoutées à l'arrache qui changent quelque chose à l'affaire. Escorter madame ici, protéger monsieur là, amener des bombes teigneux à un endroit précis, le programme n'est pas dingue.
Des énigmes ? Que dalle. Mais là, Eiji Aonuma nous avait prévenus en arguant que cela était susceptible de nuire au rythme du jeu. En clair, on ne se pose jamais de questions et pour débloquer des nouvelles zones, il faudra la plupart du temps conquérir les forts adverses, ou alors rendre visite à la Grande Fée du coin. Que l'action ne soit pas toujours lisible sur le terrain n'est pas vraiment un souci, puisque de toute façon notre lame finit par bousiller des chevilles dans ce tas de chair. Mais qu'il soit délicat de déchiffrer le déroulement des événements sur la map, c'est plus problématique. En fait, ça concerne surtout les partenaires que l'on ne localise pas forcément dès le premier coup d'oeil, même si Hyrule Warriors fait preuve de suffisamment d'indulgence pour que l'on se plante en route. Cette indulgence, on l'apprécie aussi quand l'I.A. donne ses fesses aux ennemis. C'est simple, elle passe son temps à pleurer et il n'est pas rare que l'on soit contraint de se rendre à l'autre bout de la carte pour porter secours à un allié, alors que deux claques auraient suffi pour régler l'affaire. Idem quand on se retrouve encerclé par une horde d'adversaires : on ne peut compter que sur soi. Super. Pour ce qui est du casting d'Hyrule Warriors, on est très loin de ce que peut offrir un Dynasty Warriors et ses quelques 80 persos. En ce qui nous concerne, nous nous sommes arrêtés à 13 guerriers, avec quand même certains guests qui ne servent strictement à rien. On se demande encore comment Machaon et Fay ont réussi à convaincre les développeurs, par exemple. La première manque cruellement de charisme et ne colle absolument pas à l'univers du jeu, tandis que l'esprit de l'épée Divine agace avec ses déplacements qui n'accrochent pas le sol. Par contre, on a eu un véritable coup de coeur pour Sheik. Puissant, agile, plein de grâce, lui et sa lyre font danser les ennemis avec une efficacité redoutable.
Lana, la sorcière blanche, n'est pas mal non plus dans son genre, tout comme Link qui démontre une nouvelle fois son savoir-faire dès qu'il s'agit de manier une épée taillée à la mesure de son talent. Ah oui, saluons également la performance de Ganondorf - que l'on débloque un peu plus tard dans l'aventure - qui reste fidèle à sa réputation, avec ses sbires Xanto et Ghirahim dont l'admiration pour leur maître fait sourire. A l'instar des jeux de baston, opter pour un roster réduit permet d'éviter les doublons et de renforcer le caractère singulier des personnages. Sur ce point, Hyrule Warriors fait le travail et on sent réellement une différence en passant d'un guerrier à un autre. Cela tient en partie aux armes auxquelles sont assignées un élément (Lumière, Eau, Feu entre autres) ; avant chaque mission, on nous conseille même celui qui est le mieux adapté pour infliger le maximum de dégâts. Ne pas suivre la consigne n'est pas un drame en soi, mais du coup on passe à côté d'un grand nombre de bonus précieux pour parfaire son équipement. Le loot représente l'un des piliers du jeu, et si les rubis portent la griffe Zelda, ils servent surtout à avoir les finances nécessaires pour fusionner les armes et améliorer les skills des personnages, sachant que disposer des bons matériaux est aussi une condition sine qua non. Pour débloquer des nouveaux combos, il faudra obtenir des badges via l'arbre de compétences où il est également possible de gratter des flacons supplémentaires, deux autres jauges d'attaque spéciale ou encore un surplus de puissance pour briser les points faibles plus rapidement. Puisqu'il faut bien récompenser les têtes brûlées, hausser le niveau de difficulté permet de récupérer des matériaux encore plus rares, ce qui conduit naturellement à des armes avec un plus grand nombre d'étoiles et à des compétences toujours plus poussées.
L'un des atouts charme de Hyrule Warriors est incontestablement son mode "Aventure" qui, lui aussi, permet de gratter tout un tas de bonus. Plus concrètement, le joueur doit défricher la carte du premier Zelda NES divisée en plusieurs cases, avec dans chacune d'elles une mission à accomplir. Eliminer un certain nombre d'ennemis dans le temps imparti, supprimer deux Rois Dodongo, abattre tel ou tel adversaire en fonction de l'arme qu'il utilise ou de l'équipement qu'il porte, nettoyer complètement le champ de bataille, voilà un aperçu des tâches qui seront demandées aux héros. Au fil des exploits, des nouvelles cases seront débloquées, sans oublier les récompenses remises selon le rang obtenu. Avec Nintendo qui supervise derrière, il fallait forcément s'attendre à quelques filouteries, style les cartes d'objet qui reprennent en fait les items de Zelda NES (le radeau, la bougie, la bombe, la boussole, les gants creuse-tout, le bracelet de force, l'échelle entre autres). Ces derniers révèlent des passages secrets pour trouver encore plus de trésors, pour peu qu'on les utilise à bon escient. Avec ces objets à usage unique, il est en effet préférable de faire fonctionner ses neurones, d'autant que la découverte d'un passage secret peut très bien nécessiter l'utilisation successive de deux cartes d'objet (repérer un mur friable grâce à la boussole avant de tout faire exploser avec une bombe). Bref, le mode "Aventure" de Hyrule Warriors est clairement chronophage ; encore plus si l'on décide de donner un coup de main aux Link réseau qui traînent dans le coin. En fait, il s'agit d'un mode en ligne asynchrone permettant d'intervenir dans la carte des autres joueurs de la communauté, afin de les aider à venir à bout d'une case. Naturellement, chaque mission accomplie à la place des autres sera autant d'occasions de repartir avec les poches pleines de loot.
En termes de graphismes, passer de Mario Kart 8 à Hyrule Warriors peut causer de graves séquelles psychologiques. Comprenez par là que le jeu ne flirte jamais avec le sublime, mais plutôt avec le moyen voire le très moche. Dans l'ensemble, les textures sont grossières et les couleurs fades. L'aliasing écorche parfois les yeux, et on ne parle même pas des décors où le vide finit presque par nous endormir. Heureusement que la modélisation des personnages répond présent, au même titre que le framerate qui nous avait pourtant sacrément fait flipper dans la démo que nous avions essayée à l'E3 2014. Les cinématiques ne sont pas mal du tout, mais avec Nintendo constamment sur le dos de Koei Tecmo, il y a de quoi être étonné par ce manque de finition dans la réalisation. Malgré tout, Hyrule Warriors, qui demeure largement perfectible, parvient à captiver pendant des heures parce que débloquer tous les trésors du jeu vire à l'obsession, parce que la B.O. nous fait siffloter sous la douche sans que l'on s'en rende compte, parce que les petites attentions - possibilité de choisir entre les commandes Dynasty Warriors ou Zelda, claquer des rubis pour faire grimper en level les personnages plus facilement - font toujours plaisir. Alors oui, on pourra pester sur certains aspects répétitifs du jeu, ou encore pointer du doigt le nombre restreint de personnages jouables. Mais les développeurs d'Omega Force semblent déjà vouloir améliorer les choses, comme l'atteste la mise à jour 1.2.0 qui se charge d'ajouter le mode "Défis" pour plus de challenge, la fonction "Choix de la musique" pour changer la musique des batailles, ainsi que l'épée rétro pour Link. En revanche, rien ne semble prévu pour le jeu en ligne dont l'absence fera certainement grincer des dents les puristes. Il faudra donc se satisfaire du mode coopération qui assure quand même des parties bien sympathiques, un joueur tenant le GamePad tandis que l'autre doit suivre l'action à l'écran.
On ne va pas se le cacher : Hyrule Warriors, c'est surtout du fan service à outrance. Difficile en effet d'échapper aux multiples références à Zelda, et cela commence dès l'écran-titre où le thème de la série est repris.
En sus, le système de combat recèle quelques subtilités qui apportent du relief et du punch aux affrontements. Il y a tout d'abord les attaques spéciales que l'on peut exécuter d'une pression sur X, à condition que la jauge (qui se remplit au fil des cadavres) correspondante soit pleine. On peut également citer la barre de magie utile non seulement pour décupler momentanément les compétences du personnage, mais aussi pour lâcher une furie capable de plier la garde de l'adversaire en deux. Enfin, il y a les points faibles que les ennemis gradés exposent systématiquement. Au moment propice, un petit hexagone s'affiche à l'écran et, généralement, il faut s'y reprendre à trois reprises avant de le vider complètement. Une sorte de finish move se déclenche alors, ce qui n'est pas forcément synonyme de victoire dans la mesure où s'acharner sur le point faible ne permet que de taper dans la barre vitale de la créature. Pour être sûr de viser juste, la petite roulade/esquive désormais classique dans Zelda n'a pas d'équivalent. Même si elle révèle d'énormes soucis de caméra quand les sous-fifres s'agglutinent, c'est la sécurité sociale face à des ennemis nerveux. Mais c'est aussi là que le bât blesse : les combats de Hyrule Warriors ne mettent jamais au supplice, même en "Difficile". Bon, OK, on a connu deux-trois situations qui nous ont fait suer, mais rien de bien insurmontable non plus. Par moments, on flirte avec le très linéaire donc, et ce ne sont pas les variantes ajoutées à l'arrache qui changent quelque chose à l'affaire. Escorter madame ici, protéger monsieur là, amener des bombes teigneux à un endroit précis, le programme n'est pas dingue.
THE LEGEND OF DYNASTY WARRIORS
Des énigmes ? Que dalle. Mais là, Eiji Aonuma nous avait prévenus en arguant que cela était susceptible de nuire au rythme du jeu. En clair, on ne se pose jamais de questions et pour débloquer des nouvelles zones, il faudra la plupart du temps conquérir les forts adverses, ou alors rendre visite à la Grande Fée du coin. Que l'action ne soit pas toujours lisible sur le terrain n'est pas vraiment un souci, puisque de toute façon notre lame finit par bousiller des chevilles dans ce tas de chair. Mais qu'il soit délicat de déchiffrer le déroulement des événements sur la map, c'est plus problématique. En fait, ça concerne surtout les partenaires que l'on ne localise pas forcément dès le premier coup d'oeil, même si Hyrule Warriors fait preuve de suffisamment d'indulgence pour que l'on se plante en route. Cette indulgence, on l'apprécie aussi quand l'I.A. donne ses fesses aux ennemis. C'est simple, elle passe son temps à pleurer et il n'est pas rare que l'on soit contraint de se rendre à l'autre bout de la carte pour porter secours à un allié, alors que deux claques auraient suffi pour régler l'affaire. Idem quand on se retrouve encerclé par une horde d'adversaires : on ne peut compter que sur soi. Super. Pour ce qui est du casting d'Hyrule Warriors, on est très loin de ce que peut offrir un Dynasty Warriors et ses quelques 80 persos. En ce qui nous concerne, nous nous sommes arrêtés à 13 guerriers, avec quand même certains guests qui ne servent strictement à rien. On se demande encore comment Machaon et Fay ont réussi à convaincre les développeurs, par exemple. La première manque cruellement de charisme et ne colle absolument pas à l'univers du jeu, tandis que l'esprit de l'épée Divine agace avec ses déplacements qui n'accrochent pas le sol. Par contre, on a eu un véritable coup de coeur pour Sheik. Puissant, agile, plein de grâce, lui et sa lyre font danser les ennemis avec une efficacité redoutable.
Après, tout n'est pas idyllique dans Hyrule Warriors, et les graphismes plus que moyens sont loin de faire honneur à la Wii U.
Lana, la sorcière blanche, n'est pas mal non plus dans son genre, tout comme Link qui démontre une nouvelle fois son savoir-faire dès qu'il s'agit de manier une épée taillée à la mesure de son talent. Ah oui, saluons également la performance de Ganondorf - que l'on débloque un peu plus tard dans l'aventure - qui reste fidèle à sa réputation, avec ses sbires Xanto et Ghirahim dont l'admiration pour leur maître fait sourire. A l'instar des jeux de baston, opter pour un roster réduit permet d'éviter les doublons et de renforcer le caractère singulier des personnages. Sur ce point, Hyrule Warriors fait le travail et on sent réellement une différence en passant d'un guerrier à un autre. Cela tient en partie aux armes auxquelles sont assignées un élément (Lumière, Eau, Feu entre autres) ; avant chaque mission, on nous conseille même celui qui est le mieux adapté pour infliger le maximum de dégâts. Ne pas suivre la consigne n'est pas un drame en soi, mais du coup on passe à côté d'un grand nombre de bonus précieux pour parfaire son équipement. Le loot représente l'un des piliers du jeu, et si les rubis portent la griffe Zelda, ils servent surtout à avoir les finances nécessaires pour fusionner les armes et améliorer les skills des personnages, sachant que disposer des bons matériaux est aussi une condition sine qua non. Pour débloquer des nouveaux combos, il faudra obtenir des badges via l'arbre de compétences où il est également possible de gratter des flacons supplémentaires, deux autres jauges d'attaque spéciale ou encore un surplus de puissance pour briser les points faibles plus rapidement. Puisqu'il faut bien récompenser les têtes brûlées, hausser le niveau de difficulté permet de récupérer des matériaux encore plus rares, ce qui conduit naturellement à des armes avec un plus grand nombre d'étoiles et à des compétences toujours plus poussées.
GÉNÉRAL GANONDORF
L'un des atouts charme de Hyrule Warriors est incontestablement son mode "Aventure" qui, lui aussi, permet de gratter tout un tas de bonus. Plus concrètement, le joueur doit défricher la carte du premier Zelda NES divisée en plusieurs cases, avec dans chacune d'elles une mission à accomplir. Eliminer un certain nombre d'ennemis dans le temps imparti, supprimer deux Rois Dodongo, abattre tel ou tel adversaire en fonction de l'arme qu'il utilise ou de l'équipement qu'il porte, nettoyer complètement le champ de bataille, voilà un aperçu des tâches qui seront demandées aux héros. Au fil des exploits, des nouvelles cases seront débloquées, sans oublier les récompenses remises selon le rang obtenu. Avec Nintendo qui supervise derrière, il fallait forcément s'attendre à quelques filouteries, style les cartes d'objet qui reprennent en fait les items de Zelda NES (le radeau, la bougie, la bombe, la boussole, les gants creuse-tout, le bracelet de force, l'échelle entre autres). Ces derniers révèlent des passages secrets pour trouver encore plus de trésors, pour peu qu'on les utilise à bon escient. Avec ces objets à usage unique, il est en effet préférable de faire fonctionner ses neurones, d'autant que la découverte d'un passage secret peut très bien nécessiter l'utilisation successive de deux cartes d'objet (repérer un mur friable grâce à la boussole avant de tout faire exploser avec une bombe). Bref, le mode "Aventure" de Hyrule Warriors est clairement chronophage ; encore plus si l'on décide de donner un coup de main aux Link réseau qui traînent dans le coin. En fait, il s'agit d'un mode en ligne asynchrone permettant d'intervenir dans la carte des autres joueurs de la communauté, afin de les aider à venir à bout d'une case. Naturellement, chaque mission accomplie à la place des autres sera autant d'occasions de repartir avec les poches pleines de loot.
Malgré tout, Hyrule Warriors parvient à captiver pendant des heures parce que débloquer tous les trésors du jeu vire à l'obsession, parce que la B.O. nous fait siffloter sous la douche sans que l'on s'en rende compte.
En termes de graphismes, passer de Mario Kart 8 à Hyrule Warriors peut causer de graves séquelles psychologiques. Comprenez par là que le jeu ne flirte jamais avec le sublime, mais plutôt avec le moyen voire le très moche. Dans l'ensemble, les textures sont grossières et les couleurs fades. L'aliasing écorche parfois les yeux, et on ne parle même pas des décors où le vide finit presque par nous endormir. Heureusement que la modélisation des personnages répond présent, au même titre que le framerate qui nous avait pourtant sacrément fait flipper dans la démo que nous avions essayée à l'E3 2014. Les cinématiques ne sont pas mal du tout, mais avec Nintendo constamment sur le dos de Koei Tecmo, il y a de quoi être étonné par ce manque de finition dans la réalisation. Malgré tout, Hyrule Warriors, qui demeure largement perfectible, parvient à captiver pendant des heures parce que débloquer tous les trésors du jeu vire à l'obsession, parce que la B.O. nous fait siffloter sous la douche sans que l'on s'en rende compte, parce que les petites attentions - possibilité de choisir entre les commandes Dynasty Warriors ou Zelda, claquer des rubis pour faire grimper en level les personnages plus facilement - font toujours plaisir. Alors oui, on pourra pester sur certains aspects répétitifs du jeu, ou encore pointer du doigt le nombre restreint de personnages jouables. Mais les développeurs d'Omega Force semblent déjà vouloir améliorer les choses, comme l'atteste la mise à jour 1.2.0 qui se charge d'ajouter le mode "Défis" pour plus de challenge, la fonction "Choix de la musique" pour changer la musique des batailles, ainsi que l'épée rétro pour Link. En revanche, rien ne semble prévu pour le jeu en ligne dont l'absence fera certainement grincer des dents les puristes. Il faudra donc se satisfaire du mode coopération qui assure quand même des parties bien sympathiques, un joueur tenant le GamePad tandis que l'autre doit suivre l'action à l'écran.
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