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- La prise en main agréable
- Cette naïveté propre aux Pikmin
- Pas bien beau
- Zéro challenge
- Level design basique
- Quelques soucis d’optimisation
- Le Parc Pikmin anecdotique
Pikmin n’a jamais brillé par la qualité renversante de ses scénarios, et Hey! Pikmin ne fait pas exception à la règle. A l’instar du premier épisode, le Capitaine Olimar s’échoue sur une planète inconnue après que son vaisseau a été endommagé par un astéroïde. Contraint de ramasser 30 000 graines de lumium pour réparer l’appareil, il va devoir faire équipe avec les Pikmin dont les caractéristiques diffèrent d’une couleur à l’autre. Ainsi, les Pikmin Rouges ne craignent pas le feu et sont plutôt doués au combat, tandis que les Pikmin Bleus sont d’excellents nageurs et adorent barboter dans l’eau. Les Pikmin Jaunes, quant à eux, ne sont pas effrayés par l’électricité, et leur poids-plume leur permet d’atteindre des zones situées en hauteur. Il y a aussi les Pikmin Roc qui sont apparus pour la première fois dans Pikmin 3 et que l’on utilisera pour infliger de gros dégâts ou briser des blocs de cristal. Enfin, il y a les Pikmin Ailés qui, en plus de soulever toute sorte d’obstacle, peuvent aider Olimar à survoler certains passages dangereux. Avec cinq types de Pikmin entre les mains, on pensait que les développeurs d’Arzest auraient fait preuve d’ingéniosité. En fait, non. C’est ultra basique et on se creuse à peine les méninges pour progresser dans les différents niveaux. Il suffit d’ouvrir l’œil pour dénicher les objets supposés cachés, sachant que chaque secteur en contient trois. L’intérêt de tout ramasser ? Pouvoir accéder à des stages annexes et se remplir les poches avec encore plus de graines de lumium. C’est vrai que le passage à la 2D ne facilite pas les choses en termes de level design, mais quand on se souvient de Kirby Triple Deluxe par exemple, on se rend compte qu’il y avait beaucoup mieux à faire.
Quand on a pris énormément de plaisir avec Pikmin sur les consoles de salon, Hey! Pikmin fait figure de mauvaise blague.
Et puis, le fait que le cycle jour/nuit ait été laissé de côté tue définitivement l’intérêt du jeu, alors que c’est justement la crainte de ne pas rentrer à temps qui rythmait la découverte des environs. Là, on se contente d’aller d’un point A à un point B en s’efforçant de ne pas s’endormir en cours de route. Ce qui sauve Hey! Pikmin du naufrage, c’est sa prise en main immédiate et confortable, que l’on soit gaucher ou droitier. En effet, le contrôle du personnage se fait aussi bien avec le stick analogique gauche qu’avec Y et A. Bien vu. On apprécie également l’ambiance bon enfant dans laquelle a toujours baigné la licence, et qui donne une saveur particulière aux bricoles ramassées ici et là. Si l’on ne flippe plus de retourner à l’Oignon hors délai, récupérer le maximum de Pikmin permet d’accélérer les travaux lancés dans le Parc Pikmin, où des graines de lumium sont réparties un peu partout. Anecdotique, soyons clairs. On frôle aussi la catastrophe avec les boss qui baissent leur culotte dès qu’Olimar fronce les sourcils. Il suffit de balancer deux-trois Pikmin pour qu’ils le supplient d’arrêter de les torturer. Bon, on exagère un peu, mais tout ça pour dire qu’il n’y a pas de répondant en face. Même sur le plan graphique, Hey! Pikmin ne fait pas rêver. Les textures sont quelconques, les animations font à peine sourire, et les quelques ralentissements aperçus dans les derniers niveaux nous ont fait peur. Le coup de grâce.