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Difficile de résister aux charmes de HearthStone : Heroes of WarCraft, qui cumule les qualités. Accessible à tous, fortement addictif, et bénéficiant d'une direction artistique très efficace, il profite en plus de la richesse et de la notoriété de l'univers Warcraft. En contrepartie, il faut faire avec des mécaniques de jeux classiques, qui ne révolutionnent en rien le genre des jeux de cartes à collectionner... et qui peuvent donc lasser à long terme si l'on ne part pas à la chasse aux cartes rares. Plus étonnant, l'interface a quelques petits progrès à faire, tandis qu'un ou deux bugs doivent encore être pourchassés. Mais vu que le jeu est gratuit et vraiment très amusant, il n'y a absolument aucune raison de le bouder !
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Hearthstone : Heroes of Warcraft
- Facile à prendre en main
- Mode Arène très malin
- Efficace et addictif
- Gratuit
- Quelques petits bugs
- Interface encore perfectible
- Pas de chat
- Peut lasser sur le long terme
Blizzard oblige, HearthStone utilise la plateforme Battle.net, bien connue des amateurs de World of Warcraft, Diablo III ou StarCraft II. Le téléchargement et l'installation du jeu se déroulent donc sans accrocs, l'amateurisme n'ayant pas sa place ici. Dans la réalisation graphique générale du jeu non plus, d'ailleurs. Car avant de parler du gameplay, nous pouvons d'ores et déjà rassurer tous les fans de l'éditeur : même s'il s'agit d'un simple jeu de cartes, la patte Blizzard et le souci du détail dont est coutumière la firme sont omniprésents. Le plateau de jeu est joliment décoré, l'interface possède un style légèrement cartoon, tandis que de nombreux effets visuels et sonores viennent enrichir l'expérience et "récompenser" le joueur. On trouve même ici ou là des petites animations, y compris sur certaines cartes, histoire d'égayer le tout et de rendre l'ensemble un peu plus vivant. Et si l'on s'ennuie lors du tour de l'adversaire, il est même possible de cliquer sur quelques zones interactives cachées dans les décors, histoire de déclencher des mini-petits-micro-événéments (une porte qui se ferme, une catapulte qui se déclenche, des feuilles qui bougent...). Totalement inutiles, et donc rigoureusement indispensables, tous les raffinements cosmétiques de ce type contribuent à augmenter le potentiel de séduction du jeu. Son autre atout pour cela, c'est bien entendu la licence Warcraft. Quasiment toutes les cartes font références à un personnage ou un sort déjà apprécié dans les fameux RTS et autres MMORPG. Transformer une unité adverse (une carte, donc) en mouton ? C'est possible ! Faire appel à un ogre à deux têtes ? Pas de souci ! Invoquer la terrible Onyxia ? Sans problème ! Avouez que tout cela vous rappelle des souvenirs. Et que dire des personnages qui incarnent les différentes classes disponibles, puisqu'il s'agit de héros légendaires, tels que Jaina Proudmoore, Malfurion Hurlorage ou encore Garrosh Hurlenfer.
Héros, héros, petit, pas tapo
Des classes, on en compte d'ailleurs neuf. Et une nouvelle fois, leur nom nous est familier puisqu'on retrouve un mage, un démoniste, un guerrier, un druide, un paladin, un voleur, un chaman, un chasseur et un prêtre. Chacun d'entre eux possède un pouvoir héroïque qu'il peut déclencher une fois par tour (s'il possède suffisamment de cristaux de mana le moment venu, bien sûr) et qui correspond bien à son rôle. Soin pour le prêtre, boule de feu pour le mage, pose de totem pour le chaman, tirage de carte contre une perte de points de vie pour le démoniste, et différentes variations d'attaque/défense pour la plupart des autres classes. Bien utilisés, ces pouvoirs peuvent changer le cours d'une partie serrée. Mais ils sont loin d'être surpuissants comparés aux effets de la plupart des cartes, notamment celles spécifiques à chaque classe. Grossièrement, on peut considérer que les cartes possèdent quatre attributs principaux. Leur coût en cristaux de mana, leur effet s'il s'agit d'un sort, et leurs nombres de points de vie et d'attaque pour les unités guerrières. S'ajoutent à cela d'autres subtilités comme, par exemple, la Provocation qui force les unités adverses à attaquer en priorité la carte dotée de cet attribut. Mais nous ne sommes pas là pour vous donner tous les détails des règles du jeu. Sachez seulement qu'elles empruntent beaucoup aux grands classiques (dont Magic The Gathering, bien sûr) sans jamais chercher à rivaliser avec les représentants les plus complexes du genre. Le résultat est sans appel : que l'on soit un débutant timide ou un vétéran aguerri, on plonge immédiatement dans le bain et on s'amuse aussitôt.
Le résultat est sans appel : que l'on soit un débutant timide ou un vétéran aguerri, on plonge immédiatement dans le bain et on s'amuse aussitôt."
Accessible sans être benêt, riche sans être compliqué, Hearthstone trouve donc le parfait équilibre. Il n'y a qu'à long terme qu'on risque de se lasser, même si la chasse aux cartes rares constitue une motivation toujours efficace. Comme dans la vraie vie, ces cartes puissantes se trouvent essentiellement de manière aléatoire, à l'intérieur de paquets scellés. S'il est possible d'acheter des paquets contre de l'argent réel (environ 1,30€ le paquet de cinq cartes), ce système peut être contourné grâce aux pièces d'or virtuelles. Chaque paquet coûte alors 100 pièces. Ces dernières se gagnent relativement facilement, en remportant plusieurs parties d'affilée, ou en remplissant des hauts-faits et des petites quêtes journalières. Détruire 40 serviteurs, lancer 40 sorts, gagner 2 matchs avec un voleur ou encore gagner 5 matchs avec un guerrier sont quelques exemples des buts à atteindre. Des paquets peuvent également être gagnés en mode "Arène", dont chaque partie est accessible pour 150 pièces, ou 1,79 euros si vous ne savez pas quoi faire de votre argent. Ici, vous devrez vous constituer un deck temporaire en choisissant chaque carte parmi un lot de trois tirées aléatoirement, sachant que des cartes très puissantes sont susceptibles de répondre à l'appel. Un excellent moyen pour les joueurs de tester à peu de frais des stratégies de haut-niveau ! Digne de nombreuses louanges, HearthStone ne déçoit réellement que sur des points de détails. On aurait par exemple apprécié pouvoir chatter directement avec nos opposants plutôt que d'être limités à un système de thèmes prédéfinis (bonjour, merci, désolé, oups, bien joué, menace). Ou avoir la possibilité de réorganiser l'ordre des cartes dans notre main, notamment pour les classer par ordre croissant de coût en cristaux de mana. Ou encore avoir affaire à un jeu "zéro bug", ce qui n'est pas tout à fait le cas. Malgré les longs mois de bêta, il arrive que des cartes se placent au mauvais endroit sur le plateau, ou qu'une combinaison de pouvoirs et attributs un peu alambiquée n'agisse pas exactement comme elle le devrait. Déjà rares, ces problèmes seront certainement résolus dans les semaines à venir, car le suivi made in Blizzard est bien sûr exemplaire. Et il est même probable qu'un nouveau mode de jeu fasse bientôt son apparition, puisque le menu principal possède un emplacement vide qui ne demande qu'à être rempli... Vivement !