Test Harry Potter et les Reliques de la Mort sur X360

Depuis quelques mois, tous les fans de Harry Potter trépignent d'impatience. La raison ? La sortie au cinéma dans quelques jours de l'avant dernier chapitre de la saga, tiré des livres de J.K. Rowling. Et oui, l’année prochaine, il en sera fini des aventures de Harry sur grand écran et notre sorcier n'aura plus qu'à laisser sa place à une nouvelle franchise. La fin d'une époque... Mais voyons plutôt le bon côté des choses : qui dit fin des films Harry Potter dit également fin des jeux vidéo tirés de ces derniers. Une aubaine tant il est vrai que ces jeux franchisés ne nous ont jamais vraiment convaincus, notamment le dernier en date, Harry Potter et les Reliques de la Mort : Première Partie, qui est encore moins convaincant que les précédents.

A l'article de la mort...

"Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes" a dit un jour le plus célèbre des héros borgnes du cinéma : Snake Plisten. A l'instar de presque tous les jeux tirés des aventures du sorcier binoclard, Harry Potter 7 souffre d'un défaut plutôt fâcheux : il ne s'adresse qu'aux fans des livres/films qui auraient lu/vu tous les épisodes précédents et pour qui les méandres de l'univers imaginé par JK Rowling n'auraient aucun secret. Les premières minutes de jeu ont d'ailleurs de quoi surprendre. Pas de résumé des épisodes précédents, pas de petits rappels des faits et des personnages, nous sommes directement plongés dans l'aventure sans savoir précisément où l'on en est dans l'histoire. A peine le temps de remettre un nom sur un visage que nous voilà déjà au cœur d'une aventure dont on a depuis longtemps oublié les tenants (qui se souvient de la fin de Harry Potter 6 ?) et dont on ne connaitra certainement pas les aboutissants, puisque l'on sait très bien que le huitième et dernier épisode n'est pas encore sorti. L'histoire du jeu suivra donc bon an mal an celle du film. Sauf que voilà, les développeurs n'ont visiblement pas trouvé suffisamment de matière dans ce septième épisode pour en tirer un jeu à la durée de vie honorable. Ce qui en résulte est tout simplement hilarant : entre deux passages inspirés de scènes du film, le joueur sera amené à terminer quelques niveaux "bonus" disséminés ici et là (sortir de la tanière d'un dragon, éliminer un tas d’adversaires, libérer des amis prisonniers...) sans aucune cohérence. Autant dire que la narration et le scénario deviennent alors tellement décousus que les joueurs seront à coup sûr totalement largués.

On retrouve en effet tous les défauts qui portent préjudice à ce genre de titre, à savoir des graphismes franchement limités [...], un manque de challenge évident, une caméra plus contraignante qu'autre chose, un gameplay minimaliste entraînant une grande répétitivité et une I.A. des ennemis qui frôlent le néant."

Comme à chaque épisode, les développeurs ont une fois encore changé le "genre" du jeu pour nous proposer cette année une espèce de Gears of War à la sauce Potter (comprenez par là, un jeu d’action à la troisième personne ultra simpliste), dans lequel le joueur devra traverser des longs niveaux ultra linéaires en stupéfix-iant tout ce qui bouge, armé de sa baguette (capable d'envoyer une dizaine de sorts différents) et de quelques potions faisant office d'armes secondaires. Parfois, quelques missions nous demandent de la jouer infiltration via des phases en vue subjective durant lesquelles Harry, planqué sous sa cape invisible, doit traverser un niveau sans se faire attraper. L'idée n'est pas mauvaise en soi, sauf qu'elle se confronte à deux problèmes de taille. D'une part, on imagine mal les moins de 10 ans trouver leur bonheur dans ce genre de titre ultra bourrin et sans aucune magie (un comble pour un jeu estampillé Harry Potter). De l'autre, on rappelle que la concurrence est féroce sur PlayStation 3 et Xbox 360 et que les joueurs plus âgés pourront aisément trouver mieux ailleurs. Ce n’est malheureusement pas par sa réalisation si son gameplay que Harry Potter et les Reliques de la Mort : Première Partie réhaussera le niveau global. On retrouve en effet tous les défauts qui portent préjudice à ce genre de titre, à savoir des graphismes franchement limités (textures pauvres, bugs techniques, des ennemis qui se ressemblent tous...), un manque de challenge évident, une caméra plus contraignante qu'autre chose, un gameplay minimaliste entraînant une grande répétitivité et une I.A. des ennemis qui frôlent le néant. Rajoutez à cela un système d'aide à la visée pas totalement opérationnel et des phases de blabla interminables, et vous obtenez la recette surannée des jeux "produits dérivés" qui foutent la honte aussi bien aux œuvres dont ils sont tirés qu’aux consoles sur lesquelles ils sont exploités. Allez, un bon coup de baguette magique, et on oublie tout ca.