Test également disponible sur : Xbox

Test Halo 2

Test Halo 2
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La Note
note Halo 2 19 20

Bien évidemment, j’aurais pu vous parler de technique, de performances, d’un moteur physique toujours aussi hallucinant et de graphismes améliorés par rapport au premier Halo mais cela a-t-il bien un intérêt ? Une fois le Pad en main, seul compte le plaisir et Halo 2 en est une source quasi inépuisable. S’il avait bénéficié d’un scénario plus ambitieux et surtout d’une fin à la hauteur, Halo 2 aurait atteint la perfection. Avec le niveau d’exigence que l’on pouvait avoir pour un tel titre, la moindre faille prend bien évidemment des proportions démesurées mais à l’heure du bilan, Bungie a tout de même fait un sacré bon boulot en imposant une nouvelle référence. Désormais, Halo 2 servira de mètre étalon pour tous les jeux d’action passés, présents et à venir.


Les plus
  • Suffisamment renouvelé
  • L’univers
  • Le jeu en multi
Les moins
  • La fin
  • Des questions sans réponses


Le Test

Toujours considéré comme le meilleur jeu d’action de la Xbox, si ce n’est le meilleur tout court, la venue du successeur d'Halo est attendue tant par les joueurs que par Microsoft comme LE jeu de cette fin d’année. Le Master Chief est-il le Messie ? Eléments de réponse.


Ayant récemment discuté avec un représentant de Bungie des raisons du succès du premier Halo, nous en étions arrivés à la même conclusion : ce jeu proposait une atmosphère unique. Sans être le plus beau ni le plus impressionnant techniquement, Halo nous offrait une expérience immersive incomparable grâce à une direction artistique parfaitement maîtrisée et un gameplay sans faille. Au moment donc où la galette d’Halo 2 a disparu dans les entrailles de ma Xbox, l’attente était à son paroxysme. Et puis, soudainement, les premières notes d’un thème bien connu se font entendre et ça y est, on y est de nouveau. Bienvenue de nouveau dans Halo, les premiers frissons me parcourent l’échine…

 

Première surprise, les premières secondes du scénario ne nous emmènent pas chez les humains mais chez les Covenant. Le chef de leurs troupes en charge d’Halo, ayant failli à sa tâche, doit passer en Cour Martiale et répondre de son échec. Mystérieusement, le Prophète de la vérité, grand Hiérarque Covenant, évoque un grand voyage à venir. A peine le temps de se poser une première question que le Master Chief (ou Major en VF) enfile son casque de nouveau. Lors d’un court tutorial, on vous apprend alors que votre armure précédente, trop endommagée a dû être remplacée. Désormais, elle se recharge bien plus vite mais vous n’avez désormais plus accès à une barre de vie comme dans le précédent épisode. Seul compte votre bouclier et une fois celui-ci à plat, le moindre tir vous sera fatal. Mais nous n’en sommes pas encore là. Ayant découvert la véritable nature d’Halo et ayant donc empêché un cataclysme à l’échelle universelle de se produire, le Master Chief est donc revenu sur Terre ou plutôt sur Le Caire, une station orbitale gravitant autour de notre planète, pour y recevoir les honneurs dus à ses exploits. Parallèlement, le chef Covenant en charge d’Halo, subit les conséquences de son revers. Une longue cinématique d’introduction, croisant habilement ces deux histoires et jouant d’habiles raccords sonores et graphiques, nous introduit dans ce préambule aux aventures que nous allons vivre de nouveau dans cet univers onirique. Très vite, on comprend que deux destins pas si parallèles que cela sont en train de se nouer et qu’ils vont servir de trame principale à Halo 2.

 

Un doute m’assaille

 

Les bases étant posées, très vite l’action va reprendre le dessus. Le Caire étant attaqué par des vaisseaux d’abordage Covenant, apparemment mauvais perdants, le Master Chief reprend du service pour notre plus grand plaisir. Ces tout premiers niveaux vont surtout être l’occasion de découvrir de nouveaux éléments de gameplay apportés dans cette suite. Le premier d’entre eux, dévoilé lors de l’E3, est la possibilité d’avoir une arme dans chaque main. Cela n’est bien évidemment possible qu’avec certaines d’entre elles, le fusil à pompe ou le lance roquettes n’entrant pas dans cette catégorie, par exemple. Toujours est-il qu’avec un exemplaire de notre bon vieux SMG dans chaque main, on repousse les premiers assauts aliens. La contrepartie de ce dispositif est toutefois l’impossibilité d’utiliser les si précieuses grenades ni de porter des coups avec la touche B une fois les deux mains occupés. Et le Magnum, me direz-vous ? S’il était l’arme de base du premier Halo, il a été mis un peu au rencard cette fois et même si on en trouve un exemplaire très tôt, il ne sera que rarement utilisé. Dès les premiers combats, une évidence s’impose : l’Intelligence Artificielle a été améliorée de manière ostensible, tant du côté de vos alliés que chez les ennemis. En effet, les soldats à vos côtés ne sont plus simplement de la chair à canon et évoluent de manière sensée en fonction de l’opposition qu’ils rencontrent et des armes dont ils disposent. A ce sujet, il est désormais possible d’échanger une de vos armes avec celle d’un de vos alliés, ce qui va s’avérer fort utile dans certaines situations. Pour juger de cette intelligence artificielle évoluée, il suffit de recommencer une phase de jeu plusieurs fois pour constater que vos compagnons n’auront pas toujours le même placement ni la même approche tactique. De la même manière, vos ennemis, une fois que vous aurez été repéré, chercheront toujours le meilleur moyen de vous réduire en miettes.  A propos de ces mêmes ennemis, les premiers niveaux sont l’occasion d’en découvrir un nouveau type, muni d’un propulseur qui leur permet de voler. La menace vient donc à présent également des airs et il faut user de l’architecture des niveaux pour ne pas voir le ciel nous tomber sur la tête bien que ces ennemis soient dotés d’une force de frappe assez minime. Malgré ces nouveautés, un gros doute se fait toutefois très vite sentir : et si nous n’avions droit qu’à un Halo bis ?

 

Et bien non, finalement

 

En effet, malgré l’euphorie de retrouver cet univers si fort, les premiers niveaux ne recèlent pas de véritables surprises et le scénario n’est dans un premier temps guère emballant, recélant même des relents patriotiques un peu trop d’actualité. La filiation 11 septembre – Guerre du Golfe II se ressent d’ailleurs pour qui sait déchiffrer un tant soit peu les images. Les Covenant ayant apporté une bombe sur la station orbitale, le Master Chief se charge d’un retour à l’envoyeur assez théâtral avant que les combats ne se poursuivent dans une cité assez sablonneuse. Ou quand l’inconscient américain s’invite dans la science-fiction… Fort heureusement, c’est au moment où le doute se met à poindre que le jeu s’emballe véritablement avec un cinquième niveau formidable. Un Scarab, une énorme machine de guerre Covenant entre en effet en scène de manière ultra spectaculaire et c’est là qu’Halo 2 décolle. On y découvre, entre autre, que l’on peut aborder les vaisseaux ennemis, des Ghost dans ce niveau, simplement en appuyant sur le Bouton X. Revers de la médaille, vos ennemis peuvent en faire tout autant et vous déloger de votre monture. C’est d’ailleurs l’occasion d’ouvrir une parenthèse à propos des véhicules car vous allez en utiliser de nombreux dans Halo 2. Le jeu comporte bon nombre de missions où vous devrez soit rejoindre un point précis soit escorter un autre véhicule. Si on retrouve les Ghost, Banshee et Warthog du premier épisode, on pourra également prendre le contrôle cette fois du Spectre, l’équivalent Covenant du Warthog. La prise d’assaut de ce véhicule est d’ailleurs assez jouissive mais je vous laisse le découvrir par vous-même. Une autre surprise réside dans un nouveau mouvement que vous pouvez imprimer à un de vos véhicules. Cette parenthèse se fermant d’elle-même, elle débouche logiquement sur une première conclusion, le gameplay d’Halo 2 s’avère rapidement bien plus riche que celui du premier épisode. Et ce, d’autant plus que cette fois, vous n’allez pas être uniquement dans l’armure du Master Chief !

 

Schizophrénie

 

En effet, très vite le commandant Elite Covenant aperçu lors de l’introduction du jeu va faire sa réapparition. Condamné à mort, le grand Hiérarque lui propose de devenir l’Arbiter, un soldat chargé des basses besognes, afin d’anéantir la rébellion fomentée par l’hérétique contre les dignitaires Covenant. Autant dire que nos premiers pas en tant que Covenant ont de quoi décontenancer, nous qui étions habitués à nous réfugier derrière le casque anonyme du Master Chief. Cependant, très rapidement, l’osmose opère. On découvre le pouvoir de dissimulation temporaire de l’armure et surtout, de nouvelles armes dont la jouissive épée plasma. Au corps à corps, cette arme est tout bonnement monstrueuse, tuant en un voire deux coups les ennemis que vous allez croiser. Malheureusement, si elle n’est pas limitée en munitions, cette arme l’est en énergie, chaque coup porté entraînant une chute de celle-ci. On doit donc souvent changer d’épée sous peine de se retrouver avec une arme inutilisable. Mis à part ces changements d’arme et une invisibilité restreinte dans le temps, l’Arbiter possède les mêmes possibilités que le Master Chief. Il sera de la même manière bien souvent accompagné de troupes qui lui viendront en aide face aux rebelles Covenant et aux redoutables Brutes, une espèce qui mérite amplement son nom. Dès l’apparition de l’Arbiter, les missions vont alterner entre lui et le Master Chief avec également une variété dans les situations et dans les lieux entraînant une richesse de jeu incomparable. Porté par une musique toujours magnifique et des décors parfois si beaux qu’on aimerait simplement s’y promener, Halo 2 répond alors à toutes les attentes que l’on pouvait avoir sur ce titre. On se surprend alors à pousser des exclamations et à entamer la grande ronde des superlatifs en tout genre. Malheureusement, tout cela a une fin…

 

La fin justifie-t-elle les moyens ?

 

Et cette fin arrive assez vite malgré tout puisque 10 heures sont amplement suffisantes pour finir le jeu en mode normal si vous avez l’habitude des FPS sur Xbox. Ceci étant connu, mieux vaut commencer en mode Héroïque pour que le challenge vous prenne suffisamment de temps. Le mode Légendaire est toujours de la partie mais propose une difficulté phénoménale à tel point qu’elle peut être rebutante même si vous aviez fini le premier Halo dans ce mode de jeu. Votre armure vous protège à peine, les grenades et munitions sont très rares et les ennemis particulièrement redoutables. Bref, vous n’en verrez pas la fin. Et à propos de fin, c’est là que réside le gros point noir d’Halo 2. En effet, après une progression incroyable dans l’intensité des missions, la conclusion du jeu laisse pantois… Jamais l’image du soufflé qui retombe à plat n’avait été aussi appropriée pour retranscrire l’impression qui nous saisit à la vue du générique de fin. On a réellement l’impression qu’il manque quelque chose au jeu puisque après un dernier combat relativement facile, on a droit à une conclusion ouverte sans véritable intérêt si ce n’est de nous pré-vendre un éventuel Halo 3. De plus, en y réfléchissant de plus près, on se rend compte qu’aucune des questions que l’on pouvait se poser à la sortie du premier Halo ne trouve réellement de réponse dans cette suite. Oubliez également le trailer de l’E3 avec le bombardement de la Terre, vous n’en rouverez nulle trace dans le jeu. Ce goût d’inachevé reste un sacré moment en bouche tant un scénario entièrement maîtrisé aurait pu faire d’Halo 2 le plus grand jeu d’action de tous les temps sur une console. Une fois cette déception digérée, le plaisir reste toutefois le plus fort à tel point qu’on s’empresse de recommencer l’aventure ou de passer à un autre gros morceau, le jeu à plusieurs.

 

Le meilleur jeu multi du monde ?

 

Excellent dans le premier Halo, le jeu multi confère au sublime dans Halo 2. Outre l’inévitable et incomparable mode coopératif permettant de vivre ou de revivre l’aventure solo avec un pote, les occasions sont nombreuses de s’affronter au travers de 7 modes différents jouables sur 11 cartes. On a donc droit aux modes Slayer (du deathmatch), King of the Hill, Capture the Flag, Oddball (garde une balle le plus longtemps possible), Juggernaut (celui qui tue le Juggernaut le devient), Assault (apporter une bombe chez l’ennemi) et Territories (contrôler le plus de territoires possible). Chacun de ses modes disposant lui-même de nombreuses variantes (5 au minimum), vous mesurez alors l’ampleur du choix qui s’offre à vous. Il est d’ailleurs d’autant plus large qu’il est possible de customiser totalement votre partie. On pourra, à ce sujet, choisir de jouer sans les lance-roquettes dont l’auto lock a une fâcheuse tendance à rendre les parties sans grand intérêt en nivelant les valeurs. Quant aux cartes, même si nous ne les avons pas toutes parcourues dans les moindres recoins, elles sont dans l’ensemble extrêmement bien conçues, avec des éléments interactifs placés à des endroits stratégiques. On peut trouver des mitrailleuses fixes ou encore des switches permettant d’ouvrir un portail pour laisser entrer les véhicules. La conduite de ces derniers est un grand moment de plaisir et l’attaque de la base ennemie ou la fuite avec le porteur du drapeau en guise de passager sont toujours incroyablement jouissifs. Presque tous les ajouts du mode solo se retrouvent également dans le multi avec, notamment, la possibilité d’aborder un véhicule. Seule, l’aptitude des Covenants à se dissimuler temporairement n’est pas disponible, l’apparence choisie ne changeant pas fondamentalement le gameplay. Citons encore quelques éléments du décor destructibles, pour l’anecdote, pour faire d’Halo 2 la plus incroyable des expériences multijoueurs à ce jour sur une console. Si nous n’avons pas pu tester en profondeur le jeu sur le Live, faute de participants suffisamment nombreux pour l’instant, nous reviendrons par la suite sur cet aspect, dès que l’occasion sera propice.




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Rodolphe Donain

le lundi 8 novembre 2004, 13:10




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