Test également disponible sur : PC

Test GTI Racing

Test GTI Racing
La Note
note GTI Racing 13 20

L’intelligence artificielle démoralisante et l’absence de moteur physique digne de ce nom ne suffisent pas à faire entrer GTI Racing dans la catégorie des mauvais jeux. A découvrir donc mais après Need For Speed : Most Wanted ou Toca Race Driver 3.


Les plus
  • L’impression de vitesse
  • Un bon moteur de jeu made in Techland
  • Le mode replay, avec de magnifiques filtres et de très nombreuses caméras
Les moins
  • L’IA, pas franchement travaillée
  • Des modèles comportementaux inexistants


Le Test

Dans le domaine des courses automobiles, les commandes des constructeurs à des développeurs n’ont que très modérément séduit. Cette fois-ci pourtant, avec un large panel de voitures Volkswagen, on s’approche d’un jeu très correct.


En tant que fétichiste des Twingo, c’est avec un regard complètement vierge que j’aborde ce jeu. Après une longue installation, je me retrouve au volant d’une voiture complètement inconnue mais qui de par sa forme n’est pas très éloignée de ce fleuron français que le monde entier nous envie : la Twingo. Graphiquement, tout est à sa place. Les premiers niveaux se déroulent en Bavière mais le jeu nous permet également de faire des excursions dans le sud de la France, au Texas et en Italie. Les environnements demeurent donc assez variés : déserts, petites routes de campagne, tronçons d’autoroutes…

 

Convaincant…

 

Première surprise, les couleurs des Volkswagen sont moins fantaisistes, plus sobres que celles des Renault. Vu sous cet angle, il serait très étonnant de voir un Twingo Racing un jour sans que le titre ne se classe dans la catégorie course futuriste, au même titre qu’un WipeOut. Deuxième surprise, le jeu bénéficie d’un dynamisme total. Ca va vite, très vite. Pas de doute, ce n’est pas une simulation mais de l’arcade. Celle-ci s’avère cependant particulièrement addictive car après avoir commencé à jouer, on reste quelques heures devant son écran sans trop ressentir de lassitude. Les parcours deviennent même de plus en plus intéressants. Contrairement à un Toca par exemple, où la plus petite sortie de route est sanctionnée, GTI Racing autorise l’emploi des raccourcis à outrance. Seule contrainte : passer sous les checkpoints. En enchaînant les courses, on découvre des disciplines plutôt variées. GTI Racing propose une succession de disciplines ou il faut terminer premier, avec quelques variantes cependant. Je pense notamment à cette phase ou il faut passer devant une voiture en jouant suffisamment finement avec les vitesses car le mode automatique est interdit. Ou celle qui vous oblige à atteindre la zone d’arrivée après le passage d’une dizaine de checkpoints en un temps limité tout en évitant des leurres représentant des piétons. Chaque leurre vous pénalise de 5 secondes. Dommage que la règle soit présente sur toutes les courses, avec des types placés de façon assez perverse, sur le bitume (impossibilité de doubler, parfois) ou sur les trajectoires parfaites. De plus, les concurrents bénéficient d’une IAA (intelligence artificielle allemande), de type "Après moi, le déluge". Ils n’ont que faire de vous pousser dans les décors, même si vous fauchez deux ou trois civils dans la foulée. Bien entendu, vous pouvez leur rendre la pareille grâce à votre VF (vengeance française).

 

Pour faire dans l’air du temps, chaque course vous rapporte une certaine somme d’argent. Avec ces dollars, vous pouvez investir dans une nouvelle voiture ou des pièces détachées. Les effets d’une amélioration se font très vite sentir mais il faut cependant faire assez attention à ne pas dépenser des sommes folles dans une catégorie de voitures qui ne servira plus à l’épreuve suivante. Le jeu propose cinq classes de véhicules. Bien entendu, on peut réutiliser le premier type de voitures à la moitié du jeu, par exemple, mais à ce moment-là, il faut également acheter une bagnole plus puissante. Le fait de remporter les championnats successifs permet bien sur d’ouvrir de nouvelles voitures, de nouvelles courses et parfois même, cerise sur le gâteau, obtenir un véhicule gratuitement. GTI Racing contient donc tout ce que l’on attend d’un jeu d’arcade bien ficelé. Jusqu’au tiers du championnat, on ne peut que chanter ses louanges, en regrettant simplement le côté bourrin de l’I.A. des concurrents.

 

Bluff

 

Et voici qu’arrive une autre épreuve. Une course un peu particulière car il n’y a aucune ligne droite. Uniquement des virages. Le premier est spectaculaire. La voiture dérape tellement que l’on se croirait sur de la glace. Or, les conditions météorologiques sont tout ce qu’il y a de plus standard. Et là, le joueur comprend tout. Les modèles comportementaux des véhicules sont scriptés. On savait déjà qu’ils n’étaient pas très réalistes, de par l’orientation arcade du jeu. En fait, c’est le circuit qui interagira sur le comportement de la voiture, plus que n’importe quelle pièce remplacée ou n’importe quel type de conduite. Bien sur, un meilleur moteur influencera l’accélération et la vitesse de pointe. Mais on comprend avec ce circuit particulier que l’on a été abusé par un gameplay poudre aux yeux et qu’il n’existe pas à proprement parler de moteur physique dans GTI Racing. On comprend alors mieux les têtes à queue systématiques lors d’une collision à l’arrière gauche ou à l’arrière droit. C’est du script. Quelle que soit la manœuvre pour essayer de récupérer une bonne trajectoire, c’est impossible.

 

Mais ne jetons pas mémé avec l’eau du bain dans les orties. Une fois que l’on a compris qu’il n’y avait pas de moteur physique à proprement parler, est-ce bien grave ? D’accord, l’association I.A.A. et physique scripté prend quelque peu la tête. Malgré cela, il aura fallu attendre un niveau particulièrement étrange pour s’en rendre compte. Cela veut dire que les artifices employés par les développeurs ont tout de même tenu la route pendant un bon moment. Alors ne boudons pas notre plaisir et considérons ce titre comme un des meilleurs jeux de bagnole dédié à un constructeur. GTI Racing se démarque de ses concurrents avec un point fort, un très gros. Cela ne fait pas vraiment parti du jeu en lui-même mais c’est assez génial. Les replays sont en effet un modèle du genre. Parmi les photos, vous en trouverez quelques exemples. Tout d’abord, il existe un nombre d’angles tout bonnement incroyable. Aérien, pneu gauche, arrière, fixe… Facilement une quinzaine. Mais en plus, on peut appliquer des filtres en temps réel. Avec des tons sépias, façon ancien film, plus ou moins pixellisé, comme dans les anciens jeux, sans texture mais avec les contours plus appuyés, ce qui donne un effet de dessin… On ne se lasse pas d’essayer toutes les combinaisons possibles en espérant que d’autres éditeurs reprennent ce genre de fantaisies.




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Léo de Urlevan

le vendredi 5 mai 2006, 14:06




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