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Fondamentalement, GRID Autosport n'est pas un mauvais jeu, mais il se contente de reprendre la maniabilité du premier opus en la combinant au moteur graphique de GRID 2. Le contenu de départ est plutôt maigre et l'I.A. n'est vraiment pas un exemple du genre. La perte de la possibilité de personnaliser ses voitures est un oubli majeur par rapport aux autres opus, et on regrette aussi l'absence de la gestion des sponsors du premier GRID. Normal pour un jeu développé en un an me direz-vous, mais il aurait alors plus sage de le proposer comme un stand-alone et non une véritable suite. Le jeu reste honnête, mais on le voit mal séduire les vrais fans de la série, sans oublier qu'on peut trouver GRID 1 & 2 à un prix plus intéressant aujourd'hui.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de GRID Autosport
- Multi splitté en plus du online
- Gestion des dégâts très réussie
- Une conduite revenue à la simu
- Chouette bande-son
- Les textures HD 4K sur PC
- Très joli sur PC...
- ...mais beaucoup moins sur consoles
- Une I.A. au ras des pâquerettes
- Un contenu très limité
- Aucun réglage ni personnalisation sur la voiture
- Vue cockpit visuellement dégueu
- Un multi copié/collé de GRID 2
Un an à peine après la sortie de GRID 2, Codemasters nous offre déjà un troisième épisode de sa série de course automobile qui a déjà séduit un large contingent de joueurs avec son gameplay entre arcade et simulation. Seulement voilà, GRID 2 n'avait pas séduit les joueurs en proposant une orientation ouvertement arcade qui avait déplu à certains. Aussi, pour corriger le tir, le studio anglais s'est empressé de commercialiser GRID : Autosport, dans l'espoir de reconquérir ses fans prêts à tourner le dos à la série. Mais avec seulement un an de production, Codemasters parviendra-t-il à revenir dans le droit chemin ? Rien n'est moins sûr...
Pour Codemasters, il y avait urgence. Etant donné la débacle qu'il y a eu après la sortie de GRID 2, qui avait tenté de jouer sur deux tableaux à la fois (mi-arcade mi-simu), il fallait absolument rectifier le tir pour ne pas perdre la communauté. C'est la raison pour laquelle GRID Autosport débarque sur PC, PS3 et Xbox 360 après seulement un an de développement. Autant être honnête de suite, il ne faudra pas s'attendre à une révolution en aussi peu de temps de production. Concrètement, ce troisième ressemble énormément à GRID 2 dans sa construction et ses menus, avec un mode solo et un multi complètement dissociés, ainsi que toutes les grandes mécaniques de jeu que l'on connaît déjà. Seulement voilà, dans GRID 2, on nous proposait un simili-scénario où l'on incarnait un jeune pilote aux dents longues prêt à se jeter dans l'arène du WSR, le super championnat de pilotage lancé par votre mécène Patrick Callahan. De quoi faire profiter les joueurs solitaires avec un mode Carrière digne de ce nom. Mais désormais dans GRID Autosport, il n'y a plus rien à se mettre sous la dent ! Fini la mise en scène et l'incarnation du pilote qui a la rage au ventre, vous voilà dans le rôle d'un jeune rookie, sans domicile ni écurie et avec pour chaque saison, un contrat à renouveler avec une écurie existante. Bref, le minimum syndical.
Les cinq sens
Cinq disciplines sont néanmoins proposées pour apporter ce qu'il faut de contenu pour le joueur, qui peut donc choisir ses épreuves entre le Touring, l'Endurance, le Tuner, le Street et l'Open Wheel. Une fois la saison choisie dans l'une de ces disciplines, vous devez remplir un certain nombre d'épreuves en utilisant les véhicules de l'écurie pour laquelle vous concourez. Exit donc les petits plaisirs liés à l'achat et à la préparation de votre voiture, puisque vous pilotez désormais pour un patron tel un mercenaire ; d'autant que la variété n'est pas très présente. En effet, les championnats comportent 6 écuries qui ont toujours le même roster de véhicules et les mêmes décorations. Un choix plutôt audacieux de la part de Codemasters qui a décidé de sacrifier l'aspect collection et personnalisation pour vous faire rentrer plus profondément dans la peau d'un pilote. GRID Autosport marque un grand retour aux origines de la série avec le come-back de l'équipier ! Si dans Racedriver GRID, on pouvait l'embaucher et le choisir en fonction de ses compétentes, ici il n'en est rien et on est victime d'une I.A. calamiteuse qui répond plus qu'aléatoirement aux ordres donnée (attaque, bloque, etc). Au bout de quelques parties, la lassitude monte crescendo, ce qui nous oblige à jouer pour sa pomme, et tant pis pour les objectifs d'équipe.
Entre un contenu inférieur à celui de GRID 2 (60 voitures et 15 circuits), une absence de scénario ou de système de personnalisation de voitures et une vue cockpit retrouvée mais tellement moche que personne ne s'en servira, le jeu fait plus figure de gros DLC stand-alone que d'une suite digne de la licence.
Cela dit, l'I.A. pas terrible ne se limite pas qu'aux coéquipiers puisque l'intégralité du peloton est complètement dans les pâquerettes. Les bots suivent assidument la trajectoire optimale sans avoir aucune conscience des véhicules qui gravitent autour d'eux, ce qui donne l'impression d'avoir affaire à un troupeau de moutons sans cervelle. Par exemple, en cas de dépassement un peu viril de votre part, les adversaires contrôlés par l'ordinateur continueront leur trajectoire sans rien changer ni même vous percuter. On en a eu l'exemple criant lorsqu'après une tête à queue, les voitures concurrentes sont venues percuter la nôtre à 6 reprises avant de retourner sur la piste. Bravo pour le pathfinding ! D'ailleurs, l'agressivité de l'I.A. est encore exacerbée dans les modes de difficulté avancés ou les coups de pare-chocs sont légions. Il faut bien plus de dextérité pour éviter les assauts suicidaires de l'I.A. que pour garder la voiture plaquée au sol à grande vitesse. Mais qu'importe, puisque la seule chose qui ait vraiment évolué dans cet épisode est le gameplay. Résolument tourné vers l'arcade dans l'opus précédent, GRID Autosport corrige tout cela et refait passer la maniabilité d'un Need for Speed à un TOCA. Un retour aux sources pour Codemasters en quelque sorte. Plus question de glisser à tous les virages dans des nuages de fumée, désormais, la maîtrise de l'accélérateur sera la clef d'un chrono digne de la victoire. Globalement, les différentes disciplines sont plutôt bien faites malgré un manque de licences officielles, et comme il faut une exception pour confirmer la règle, l'Endurance vient confirmer le proverbe. Ces courses de 8 minutes effectuées à bord de grosses GT puissantes intègrent un système d'usure des pneus qui réduit votre adhérence avec l'usure. Rien d'anormal me direz-vous, sauf que dans GRID Autosport, les stands sont fermés ! En gros, il est impossible de changer ses pneus en pleine course ! La discipline se résume donc en deux approches : foncer et creuser l'écart en limant ses pneus et espérer tenir la fin de course, ou bien se traîner lamentablement et remonter tout le monde sur les derniers tours en profitant de gommes un peu plus fraîches.
Assassin's GRID
Autant y aller franco : on ressent rapidement que GRID Autosport a été développé à la va-vite. Entre un contenu inférieur à celui de GRID 2 (60 voitures et 15 circuits), une absence de scénario ou de système de personnalisation de voitures et une vue cockpit retrouvée mais tellement moche que personne ne s'en servira, le jeu fait plus figure de gros DLC stand-alone que d'une suite digne de la licence. D'ailleurs, côté technique, si la version PC du jeu est vraiment joli avec son pack de textures HD 4K, les consoles devront se contenter d'une version souffrant d'un sacré aliasing. Les puristes ne trouveront pas grand-chose non plus car on est loin de Gran Turismo niveau sensations de conduite, et pour ce qui est des réglages de la voitures, on dispose de deux malheureuses options. Pour insister sur la misérable réalisation, on peut également mentionner une gestion douteuse des dégâts qui ne semblent pas affecter l'I.A. Par exemple, on a pu être dépassé à 260 km/h par un adversaire sur la jante, mais quelque chose de serein. Au niveau du multi, rien de nouveau à se mettre sous la dent, les épreuves sont disponibles facilement avec un système d'XP brut de simplicité qui replace les RaceNet followers de GRID 2 et qui sert a débloquer des upgrades pour les véhicules achetées. Car oui, petit luxe du mode multi : on peut acheter et même redécorer ses voitures, dans une certaine limite cependant.