Test également disponible sur : X360

Test GRAW 2

Test GRAW 2
Les Notes
note Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 17 20 note multi-utilisateurs Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 4 5

Celui qui cherchera la révolution avec Tom Clancy’s Ghost Recon Advanced Warfighter 2 risque de voir ses rêves se briser en deux. Avec seulement douze mois de développement, Ubisoft a préféré jouer la carte de l’évolution, en appuyant davantage la mise en scène et multipliant les séquences d’anthologie. Ceci dit, les améliorations apportées au gameplay ne laisseront pas les fans de marbre et laissent entrevoir de nombreuses possibilités pour un probable troisième épisode. Aussi réussi que son aîné, GRAW 2 s’inscrit donc comme le jeu Xbox 360 à posséder à tout prix en ce mois de mars un peu chiche.


Les plus
  • Plus spectaculaire que jamais
  • Des effets de lumière réussi
  • Une cross-com qui a gagné en confort
  • Une immersion totale
  • Un multijoueur toujours aussi efficace
  • Doublage français globalement réussi
Les moins
  • Le manque de nouveautés
  • Une I.A. encore perfectible
  • Encore plus arcade que le premier
  • Des textures qui manquent de détails


Le Test

Souvenez-vous, il y a tout juste un an, Ubisoft réussissait le tour de force d’imposer à la Xbox 360 sa première killer app’, à savoir Tom Clancy’s Ghost Recon Advanced Warfigter. Succès à la fois critique et commercial, le titre signé Ubisoft Montreuil se fend d’une suite que les fans de Scott Mitchell attendent avec impatience et une certaine curiosité, il faut bien l’avouer. Alors, simple add-on véritable suite ? C’est ce qu’on va voir tout de suite.


Terre d’asile des développeurs d’Ubisoft Montreuil, le Mexique et ses paysages arides sont à nouveau le terrain de jeu ou plutôt de guerre de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2. Alors que Scott Mitchell profite de son quart d’heure de gloire après avoir abattu Carlos Ontiveros, le chef des rebelles mexicains, depuis le toit de l’ambassade américaine, le voilà convoqué pour une nouvelle mission. La mort de Carlos ayant provoqué une levée de boucliers au sein de ses partisans, ces derniers ont décidé de tenter un nouveau coup d’état, et une fois encore, c’est par la force que ces hommes préfèrent communiquer. Inutile de vous écrire un roman ou de vous faire un schéma, le scénario de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 reprend pile poil au moment où s’était arrêté celui du premier épisode. Une heure après même pour être exact. Un horaire à respecter à la seconde près, d’autant que la présentation des situations se fait par tranche horaire, un peu de la même manière qu’un épisode de 24.

 

The battle of Mexico

 

Puisque GRAW 2 est encore bien frais dans la tête de certains joueurs, Ubisoft a préféré jouer la carte de la sûreté et peut-être même de la facilité. Inutile donc d’attendre la révolution avec ce Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2, cette suite lorgne davantage du côté de l’évolution, à la fois graphique et en matière de gameplay. C’est d’ailleurs un choix assumé de la part des développeurs qui souhaitaient apporter davantage de profondeur et corriger certains aspects du premier volet. C’est le cas par exemple de la cross-com, cet outil formidable permettant de communiquer avec ses camarades de guerre, a subi une légère mise à jour. Véritable prouesse technique et argument de choc du premier opus, la cross-com voit désormais les choses en grand. Si la petite fenêtre s’affiche toujours en haut à gauche de l’écran, le joueur peut désormais passer dans un mode de vue en plein écran, en maintenant tout simplement la touche RB. Ainsi, il est possible de suivre à la trace ses co-équipiers sans jamais à avoir à plisser des yeux pour apercevoir ce qu’il se passe de leur côtés, ces derniers ayant toujours la fâcheuse tendance à ne pas suivre les consignes. Toujours au nombre de trois, ces soldats d’appui se démarquent désormais par la présence d’un médecin, le fameux Medic qu’on aime entendre scander dans les grands films de guerre hollywoodiens. A l’instar de ces long-métrages, le joueur peut à tout moment faire intervenir ce personnage clef de l’équipe et l’envoyer relever un camarade blessé sur le champ de bataille. Un plus non négligeable qui nous évite de courir tête baissée parmi les échanges de tirs entre armée américaine et guérilla mexicaine. Attention tout de même à ne pas trop abuser de ces services, les trousses de soin sont limitées et le docteur ne se gênera pas pour nous le rappeler.

 

La cross-com n’est pas le seul élément à avoir été repensé par les développeurs du jeu. Le drone volant a lui aussi profité des douze mois de gestation pour revenir dans une nouvelle version. Si dans le fond, son utilisation ne diffère guère, la possibilité de passer en mode plein écran et de prendre son contrôle total change considérablement les choses. Ainsi, il est plus aisé de repérer les ennemis alentours et éviter de se faire remarquer trop rapidement. Déployé dès la première vraie mission, le drone volant devient assez rapidement un outil indispensable, surtout lorsque les ennemis se confondent avec le décor ou que le soleil couchant qui nous brûle la rétine, nous empêche d’avancer correctement. A ses côtés, on découvre la mule, un engin terrestre abritant toute une cargaison d’armes au choix, évoluant au fil des missions et permettant également de se refaire une petite santé, sans avoir à passer par les kits de soin du médecin. La mule est également équipée d’une caméra et peut servir de bouclier lors de situations délicates. Si le joueur n’a pas le contrôle manuel du véhicule, il peut en revanche lui donner toutes les indications qu’il souhaite pour le garder près de lui, ou à l’inverse l’écarter d’un danger, la mule pouvant être détruite. Côté armement, on remarque également une belle mise à jour au niveau des armes de ce point de vue là, les amateurs risquent d’être enchanté. La variété et le nombre conséquent des armes à feu permet au joueur d’appréhender sa mission comme il l’entend et libre à lui de jouer les snipers embusqués ou de tout faire sauter. Mieux, certaines armes sophistiquées et équipées d’une petite caméra embarquée permettent de garder sa couverture pour ne laisser dépasser que son arme. Une sorte de tir à l’aveuglette mais totalement calculée. Quel beau paradoxe !

 

The Ghost of Tom Jones

 

Dans le fond, la structure globale de GRAW 2 n’a pas changé d’un iota. Certains s’en contenteront et s’en réjouiront, tandis que d’autres risquent de faire la gueule. Quelque soit la position prise, il faut savoir que cette suite reprend les éléments qui ont fait le succès du premier volet, tout en apportant plus de profondeur au gameplay, corrigeant certains défauts majeurs mais comportant néanmoins toujours quelques lacunes. L’intelligence artificielle par exemple fait encore partie des points noirs de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2. Si celle-ci semble plus évoluée que celle de son aîné, il arrive encore parfois que nos co-équipiers aient du mal à comprendre les ordres qu’on leur donne. Des moments d’absence parfois tragiques puisqu’ils se soldent généralement par une mort certaine. Du côté de l’ennemi, le résultat n’est guère mieux ; et même si ces derniers compensent leur manque d’habilité par une forte pugnacité dans leurs tirs, il arrive souvent qu’ils ne parviennent pas à s’adapter aux situations au corps à corps, réagissant souvent avec une bonne poignée de secondes en retard avant d’appuyer sur la gâchette ou de prendre la poudre d’escampette.

 

Mais pour pallier à ce défaut, les concepteurs ont augmenté la sensation de puissance en incorporant bon nombre de séquences explosives, aussi bien au sens propre que figuré. Plus soutenues que jamais, les scènes d’action ont été multipliées et intensifiées pour plonger le joueur dans une ambiance de guerre plus cinématographique que jamais, amplifiée par une bande son tonitruante. Mieux, le déroulement des missions est régulièrement ponctué par les séquences en hélicoptère où il suffit de laisser le doigt appuyé sur la gâchette pour s’offrir un spectacle de haute volée. Que ce soit la qualité des explosions ou ces petits détails graphiques qui font la différence (la pluie ruisselant le long de la gatling), tout cela contribue à renforcer la réalisation très réussie du jeu, et ce malgré le passage de Gears of War et Lost Planet, les deux références de la console en matière de graphismes. Si les textures de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 apparaissent moins détaillées que celles des deux jeux précédemment citées, il ne faut pas perdre de vue que les cartes offrent un champ d’action plus vaste ! Voilà qui est dit.

Le joueur expérimenté, c’est-à-dire celui qui a déjà eu l’occasion d’envoyer Carlos Ontiveros à la morgue, ne devrait pas avoir du mal à boucler les 13 missions de la campagne solo. Une petite dizaine d’heures est nécessaire pour arriver au terme de l’aventure. Pour prolonger un peu plus le plaisir, Ubisoft n’a pas oublié d’intégrer un mode coopératif, permettant jusqu’à 16 joueurs de jouer en simultané dans une campagne prévue à cet effet. Un supplément de 6 missions auquel s’ajoute les classiques modes multijoueurs du premier volet. A l’instar du mode solo, on retrouve tous les nouveaux éléments de cette suite mais une fois encore, il s’agit plus d’une évolution que d’une révolution. On s’en contentera néanmoins, la qualité étant au rendez-vous.





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