Test Gotham City Impostors sur PS3

Ici, il n'est pas question d'incarner Bruce Wayne ni de croiser le Joker. Dépourvu de toute campagne solo, Gotham City Impostors ne nous propose que des affrontements multi, à six contre six. Chaque joueur endosse donc la tenue d'un ersatz de Batman ou d'un émule du Joker. Et puisque nous sommes dans un FPS, ces justiciers et malfaiteurs amateurs n'hésitent pas à faire parler la poudre. Fusil mitrailleur, fusil à pompe, fusil sniper et autres lance-roquettes sont de la partie. On dispose également de quelques armes secondaires un peu plus originales, comme le shuriken, le boomerang, le congélateur, le porte-voix qui renforce les alliés, ou encore le cadeau explosif qui fait office de mine. Mais ce sont surtout les gadgets dédiés aux déplacements qui sortent du lot. Selon la classe prédéfinie que vous choisirez, ou celle que vous vous concocterez, vous n'évoluerez pas dans les décors de la même manière. Avec un lance-grappin, vous pourrez vous propulser facilement sur les hauteurs. Les patins à roulettes vous permettront de filer comme l'éclair au sol, mais également d'emprunter des rampes pour réaliser des bonds prodigieux. En passant au dessus d'une bouche d'aération, la "tyrolienne" (qui fonctionne en réalité comme une cape) se déploiera afin de vous entraîner dans un élégant vol plané... qui pourra éventuellement se terminer par un bourre-pif sur un adversaire un peu distrait. Des bottes à ressort ou à double saut sont encore d'autres moyens de se déplacer verticalement. Les différentes maps disponibles utilisent à bon escient toutes ces possibilités. Elles regorgent de rampes, ventilations ou autres trampolines et multiplient les chemins détournés, les raccourcis et les planques situées en hauteur. Même si elles ne sont pas très grandes, il faut un certain temps avant d'en maîtriser toutes les subtilités. Dommage en revanche que le jeu ne nous en propose que cinq ! C'est bien peu pour un FPS dédié exclusivement aux affrontements en ligne. Cette remarque est également valable pour les modes de jeu, limités au petit nombre de trois.

Free to pay

Le premier d'entre eux est l'incontournable "Deathmatch par équipe", qui ne s’embarrasse d'aucune règle particulière. Vient ensuite le mode "Fumigation", qui demande aux joueurs de prendre possession de trois lance-gaz disséminés sur la map. L'équipe qui en garde le contrôle le plus longtemps voit son pourcentage de victoire augmenter, jusqu'au déclenchement de la "fumigation" qui siffle la fin du match. Elle est symbolisée par la diffusion d'un gaz hilarant quand les Jokerz sont victorieux, et par une attaque de chauve-souris dans le cas des Bats. Quant au mode Guerre psychologique, il reprend plus ou moins le principe de la capture de drapeau. Sauf qu'en guise de drapeau, on doit récupérer une unique batterie, à brancher sur le lobotomisateur situé dans chaque base. Une fois cette opération effectuée et l'engin infernal chargé,   les membres de l'équipe adverse se retrouvent démoralisés et incapables d'utiliser leurs armes et leurs gadgets. Il ne leur reste plus qu'à distribuer des baffes, y compris sur le lobotomisateur qu'ils peuvent finir ainsi par éteindre. Au final, avec seulement trois modes et cinq maps on tourne vite en rond. Seule la grande quantité d'éléments à débloquer est susceptible d'éviter la lassitude. Au fil de l'expérience gagnée, on peut en effet acquérir de nouveaux fusils, des modifications d'armes, des gadgets supplémentaires, des bonus divers et variés, des cartes de visites, des mascottes, des tenues délirantes... Tout comme un free-to-play, Gotham City Impostors offre d'ailleurs aux joueurs la possibilité d'acheter certains de ces différents éléments contre du "vrai argent". De plus, de très nombreux DLC sont sortis en même temps que le jeu. A ce compte, on aurait apprécié de ne pas avoir à sortir le portefeuille pour acquérir le module de base. Trop cher par rapport à un free-to-play, pas assez fourni par rapport à un jeu complet, le modèle économique de Gotham City Impostors semble donc bancal. Comble du malheur, le système de matchmaking l'est aussi. On ne peut pas choisir d'incarner les Bats ou les Jokers, il n'est pas possible de rejoindre une partie en cours, et il faut parfois attendre de longues minutes avant que le système nous trouve suffisamment d'alliés et d'adversaires. Qu'en sera-t-il dans quelques semaines, lorsque les joueurs seront moins nombreux ?