Test Gotcha! sur PC

Un jeu de paintball... j’en vois qui rigolent devant leur PC rien qu’en y pensant. Pourtant, l’idée n’est pas plus farfelue que de créer un jeu de plate-forme avec un lapin sans bras ni jambe quand on y pense. Au moins, on reste dans la réalité ! Pourquoi ne pas créer alors une simulation de pêche tant qu’on y est ? Ah, ça existe déjà ? Et un jeu avec lequel on ne ferait que discuter avec d’autres joueurs ? Ah non, ça existe aussi ça… Et un jeu de billes ? Vous savez, dans une bonne vieille cours d’école en bitume avec un peu de sable dans un coin de quoi faire des trous pour jouer à la récré. Ah ça, c’est un concept original ! Quand on y pense, les jeux de gestion, quel concept hallucinant. Comme si on n’avait pas déjà assez de choses à gérer dans la vie, il faut en plus se prendre la tête à construire des villes pour satisfaire des gens qui n’auront au final aucune considération pour vous et votre équipe quand un tsunami aura rasé votre jolie cité. Quoi qu’il en soit, Gotcha! est aujourd’hui disponible et le paintball fait donc son entrée sur PC.

"Gardez vos masques et enlevez vos bouchons"

Pour être très sincère, quand Gotcha! est arrivé à la rédaction personne n’en avait jamais entendu parler. En regardant la jaquette et en lisant le petit texte indicatif au dos de la boite, ça fleurait bon le gros navet. Le lancement du jeu en 800x600 ne faisant que renforcer nos craintes. Après quelques réglages de touches et le passage en 1600x1200, je pouvais enfin me lancer dans le Tutorial. Première impression à chaud, c’est franchement vilain. Décor vide (même si cela reste une salle d’entraînement), textures vieillottes, graphiquement, il faut s’accrocher. Pourtant, après avoir terminé l’entraînement, on n’a qu’une hâte, aller repeindre ses petits copains. On choisit donc une équipe toute prête aux couleurs du pays de son choix puis on entame tranquillement le mode Ligue IMS. Dans ce mode, le but est tout simplement de terminer premier de sa ligue a l’issue de la saison afin de monter ensuite dans la division supérieure, et ainsi de suite jusqu’à devenir champions du monde. Les matchs se déroulent selon les règles du « Capturer le drapeau », ce qui ne vous empêche pas, bien évidemment, de gagner en éliminant tous vos adversaires avant même de récupérer leur drapeau. A la fin de la partie, l’équipe qui remporte le match empoche trois points et un peu d’argent. En cas de match nul, chaque équipe gagne un point. A la fin de chaque partie, vous avez la possibilité de dépenser vos sous pour acheter de nouveaux marqueurs (le terme sportif qui désigne ce qui reste dans l’esprit des gens un pistolet ou un fusil), des grenades de peinture, ou pour spécialiser les membres de votre équipe en précision ou en endurance. Si la première ligue est particulièrement facile à remporter, les suivantes sauront vous tenir en haleine un bon moment. Car figurez-vous que malgré la laideur certaine du jeu, les animations du siècle dernier et la précision catastrophique de vos marqueurs, on s’amuse réellement dans Gotcha! et on prend un vrai plaisir à remporter ses matchs. Les terrains de jeux sont suffisamment variés pour que l’on s’y croie, même si on regrettera le manque de petits recoins pour se planquer et attendre la peur au ventre qu’un adversaire entre dans sa ligne de tir. Les snipers n’ont qu’à bien se tenir. Au fil de votre aventure, vous aurez aussi parfois l’occasion de faire des matchs clandestins contre des équipes de rue dans le mode "Kill the King". A la fin de la partie, si vous gagnez, le capitaine de l’équipe adverse rejoindra votre team et vous renforcera considérablement en vue de la victoire finale en première Ligue de l’IMS.

"Fin de partie, gardez vos masques et remettez vos bouchons"

Plutôt sympathique en solitaire, Gotcha! prend toute son ampleur en multijoueur, où l’intelligence artificielle parfois douteuse du mode solo n’est plus de mise. Tous les modes classiques du paintball et donc des jeux de shoot en général, sont disponibles, la seule différence étant qu’on ne tire pas des balles, mais des billes de peinture. Un simple changement d’appellation qui permet au jeu d’être en recommandation 3+ au lieu d’un 12+ (voire 16+) pour les jeux de shoot habituellement.