Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Fracture sur X360

Test Fracture
Les Notes
note Fracture 12 20 note multi-utilisateurs Fracture 3 5

Annoncé avec force et fracas en juin 2007 grâce à une vidéo qui en mettait plein la vue, Fracture restera finalement un jeu d’action tout juste sympathique, bardé d’idées intéressantes mais mal exploitées pour sortir du lot. Amusant au départ, l’utilisation du Distordeur montre rapidement ses limites, si bien que le jeu se résume à tirer dans le tas sans vraiment de finesse. Et puis, en cette période où les blockbusters affluent, Fracture aura bien du mal à imposer sa pauvre petite patte.


Les plus
  • L'utilisation du terraforming impressionne au départ
  • De l'action non-stop
  • De bonnes idées...
Les moins
  • ...mal exploitées
  • Gameplay qui manque de souplesse
  • Héros anecdotique
  • I.A. agressive mais à l'ouest
  • L'overdose d'action
  • Ca manque de finesse
  • Cinématiques mal fichues
  • VF ratée


Le Test

Genre pour le moins populaire, le Third Person Shooter est en passe de faire jeu égal avec les First Person Shooter depuis que Gears of War l’a formidablement démocratisé en 2006. Tous les éditeurs s’y mettent, ou presque ; même les plus réfractaires comme LucasArts Entertainment jusqu’à présent habitué à se focaliser sur des licences qui marchent. Si Star Wars : Le Pouvoir de la Force est une belle réussite en la matière, ce n’est pas le cas de Fracture, pourtant annoncé comme révolutionnaire grâce à l’utilisation de la technologie du terraforming. Le titre a néanmoins quelques arguments convaincants.


Nous sommes au XXIIème siècle, en 2161 plus exactement, et la Terre ne ressemble vraiment plus à celle qu’on avait l’habitude de voir en cours de géographie. Malgré les nombreuses alertes, le réchauffement climatique et surtout la fonte des calottes glacières a eu raison de la moitié de l’Humanité, obligeant les survivants à s’adapter au nouveau paysage imposé par la montée des eaux. Cette catastrophe naturelle a évidemment eu des conséquences sur la politique des Etats-Unis, territoire désormais coupé en deux, qui a mis au point une nouvelle arme, capable de changer le terrain d’un simple coup de gâchette. Si cette technologie avait pour but de protéger les côtes lors de l’élévation des eaux, elle a rapidement été utilisée pour des fins crapuleuses, l’Homme étant un loup pour lui-même. D’un côté à l’ouest, les Pacificains ont décidé de modifier l’ADN de certains hommes pour qu’ils puissent d’adapter aux nouvelles conditions météorologiques. A l’est, l’Alliance Atlantique a choisi une autre voie : celle de la cybernétique afin de sauver l’Humanité. Bien évidemment, s’engage un combat entre ces deux factions, bien décidées à imposer chacune de leur côté leur vision des choses.

 

Juste une entorse

 

Si le postulat de départ de Fracture peut s’avérer intéressant à plus d’un titre, il est bien dommage que Day 1 Studios n’ait pas décidé de creuser plus en profondeur. A aucun moment, le scénario ne sert le jeu, cantonné à faire défiler des séquences d’action à n’en plus finir. Ceux qui recherchent avec Fracture une bonne tranche de gunfights risquent d’être savamment servis. De la première scène jusqu’au dernier combat, le titre de LucasArts Entertainment ne rompt jamais ce rythme effréné, tant et si bien qu’un sentiment d’overdose se fait rapidement sentir. Tout est pensé et construit de façon à obliger le joueur à faire usage de la force. Grâce à l’armement mis à sa disposition tout d’abord. En effet, Jet Brody (on ne rigole pas), notre héros, peut porter deux armes lourdes à la fois et conserver sur lui pas moins de quatre types de grenades différentes. Bulldog, Raptor, Bangalore, Veuve Noire, Scorpion, grenades pitons, subsoniques, tectoniques et vortex, il y a de quoi faire un joli feu d’artifices. A cet arsenal de taille, s’ajoute une arme indispensable pour tout s’en va-t-en guerre des années 2100 : le Distordeur. Derrière ce nom un rien original se cache le couteau suisse de la déformation du terrain. Grâce à lui, Jet peut abaisser le sol en créant des fosses gigantesques pour révéler des passages sous-terrains, ou à l’inverse créer de petites collines pour atteindre des zones à premier vue inaccessibles. Il s’agit là d’un joujou inestimable, utilisable à volonté et qui a une véritable fonction et un impact considérable dans le gameplay du jeu. Car s’il apparaît comme un simple passe-montagne de prime abord, le Distordeur est capable également de nous protéger d’attaques ennemies ou à l’inverse d’éjecter les soldats qui auraient tendance à rester au corps à corps. Assez sympathique oui.

 

Si Fracture fait étal de ses bonnes idées les deux premières heures de jeu, très vite, on se rend compte que le jeu affiche quelques lacunes au niveau de son gameplay, mais surtout de sa jouabilité."

 

Si Fracture fait étal de ses bonnes idées les deux premières heures de jeu, très vite, on se rend compte que le jeu affiche quelques lacunes au niveau de son gameplay, mais surtout de sa jouabilité. Favorisant aussi bien l’attaque que la défense, avec des caisses, des carcasses et des murets où l’on peut s’abriter, Fracture aurait très bien pu s’inspirer de Gears of War et de son système de couverture. Bien trop fiers pour qu’on les taxe de simples plagieurs, les développeurs de Day 1 Studios ont préféré opté pour un système classique où il suffit de s’accroupir pour se planquer. Pourquoi pas, sauf que Fracture s’avère être très bancal pour que ce choix de game design se montre convaincant. Beaucoup trop lent et doté d’une physique de marionnette, Jet Brody n’a pas la même gestuelle que Marcus Fenix, si bien qu’il chute rapidement sur le champ de bataille, faute de visibilité et de manœuvres adaptées. Pour le coup, il aurait fallu mettre son ego de côté et prendre exemple sur le titre d’Epic Games pour offrir une jouabilité sans faille et surtout dynamique. Dommage.

 

Trop d’action tue l’action

 

Bardé de – nombreux – petits défauts dans son gameplay, Fracture pêche également du côté de son level design, bien trop répétitif pour se démarquer de la concurrence. Des décors en ruines pas bien séduisants, de longs couloirs en intérieurs et quelques clairières pour annoncer des assauts d’ennemis à n’en plus finir, Fracture manque singulièrement de variété. Un cas d’école valable aussi au niveau de son bestiaire puisque les ennemis se ressemblent les uns les autres, avec deux ou trois variantes, ce qui est clairement insuffisant pour satisfaire les joueurs exigeants que nous sommes. Le titre de LucasArts Entertainment parvient toutefois à se rattraper au niveau de son challenge, bien présent, même en mode de difficulté normale, grâce à une présence numéraire de l’ennemi et à sa façon – quelque peu étrange – de résister aux balles et aux déflagrations de grenades. Si Fracture ne nous a pas vraiment séduit dans sa campagne solo, le multijoueur manque lui aussi d’arguments de poids pour nous faire changer d’avis. Jouable uniquement en ligne, il nous propose des affrontements jusqu’à 12 pèlerins où le but est évidemment de se castagner la tête, en solo ou en équipe. Il y a aussi le mode "Excavation", sorte de "Capture The Flag" déguisé, où le but est d’entrer dans la base ennemie pour aller chiper un artefact pour le ramener à sa base. C’est extrêmement classique, d’autant que les maps proposées manquent, elles aussi, de saveur pour nous tenir en haleine. Bigre.





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