Fracture


Souvent cantonné à sa juteuse licence Star Wars et tout ce qui en découle, LucasArts Entertainment semble enfin prêt à franchir un nouveau cap : celui du changement. Fracture est d’ailleurs la preuve formelle que l’éditeur d’origine californienne tente de rompre avec son identité convenue. Le mois dernier, nous nous sommes rendus dans leur fief à San Francisco pour être témoin de cette rupture et prendre en mains le curieux Fracture.


Depuis sa prime annonce il y a maintenant un an, Fracture s’est forgé une certaine réputation grâce à un concept unique : le terraforming ; en d’autres termes la déformation en temps réel du terrain. L’idée n’est pas née de la dernière pluie, puisque Perimeter – un RTS sorti en 2004 – en avait d’ores et déjà fait son cheval de bataille. Toutefois, l’utilisation de cet élément dans un jeu d’action à la troisième personne est une première, les développeurs de Day 1 Studios semblent d’ailleurs très attachés à cette trouvaille. Soit. Grâce à deux types de grenades, le joueur a la faculté de modeler le terrain à sa façon. En effet, en faisant appel aux grenades tectoniques, il est possible de provoquer une surrection du sol, tandis que les modèles subsoniques permettent de créer des trous béants. Au joueur donc d’utiliser ses capacités physiques à bon escient, ces dernières faisant partie intégrante du gameplay. Faire apparaître une colline devant soi permet par exemple de se protéger d’une attaque massive de l’ennemi, ou à l’inverse creuser le sol est une manière comme une autre de s’en débarrasser efficacement. Dans Fracture, la géodésie est donc un précepte important voire primordial du gameplay, si bien que les environnements sont – plus ou moins – sensible à la moindre secousse. C’est simple, il est pratiquement possible de tout détruire dans les décors, ce qui permettra d’ailleurs de progresser dans l’aventure, certains passages n’étant accessibles qu’en détruisant une structure.

 

Faire apparaître une colline devant soi permet par exemple de se protéger d’une attaque massive de l’ennemi, ou à l’inverse creuser le sol est une manière comme une autre de s’en débarrasser efficacement."

Si le titre de LucasArts Entertainment ravira les architectes qui ont raté leur vocation, il devrait également satisfaire les amateurs de tir aux pigeons. Car Fracture a beau vouloir se distinguer des autres par l’utilisation du terraforming, il n’en demeure pas moins un jeu d’action à la troisième personne où le tir aux pigeons est une pratique courante. Avec une caméra placée à droite de l’épaule du personnage principal, on pourrait facilement le taxer d’un ersatz de Resident Evil ou de Gears of War. Mais justement, afin de ne pas être comparé au chef d’œuvre d’Epic Games, les concepteurs ont évité de repomper le gameplay de ce dernier. Pas de système de couverture, de tir à l’aveuglette ou de combats rapprochés à la tronçonneuse, Fracture se veut plus vif et viscéral dans le sens où le joueur n’a pas le temps de se cacher pour débusquer un ennemi qui aurait tendance à jouer à cache-cache. L’arsenal du jeu se montre néanmoins varié et les fusils de sniper permettent aisément aux campeurs de squatter une zone pour la vider de tout parasite. Avec son ambiance très futuriste où l’Humanité semble vouée à disparaître, Fracture met en avant toutes ces armes high-tech qui permettent d’éliminer l’ennemi de différentes manières. Evidemment, en conjuguant chaque compétence aux grenades déformatrices du terrain, la mise à mort de l’adversaire s’annonce variée et nombreuse. Réponse définitive en octobre prochain, date de sortie du jeu.




Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

Fracture Annoncé avec force et fracas en juin 2007 grâce à une vidéo qui en mettait plein la vue, Fracture restera finalement un jeu d'action tout juste sympathique, bardé d'idées intéressa 30/10/2008, 21:51
Test Fracture Malgré quelques bonnes idées, Fracture s'essouffle rapidement et peine à sortir du lot. 9 | 26/10/2008, 12:00