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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Football Manager 2013
- Interface au top
- Des nouveaux modes de jeu qui relancent l’intérêt du soft
- La refonte du système d’entraînement
- Les interactions avec le staff et les joueurs qui apportent enfin quelque chose à l’expérience
- Ça fourmille de détails géniaux
- Tous les avantages de FM : durée de vie titanesque, base de données XXL
- Comme d’hab, vous allez perdre votre vie sociale…
- Peu de progrès dans le moteur 3D. Mais réussiront-ils un jour à rattraper leur retard ?
- Quelques fautes de frappe, quelques mauvaises traductions et des statistiques parfois discutables
Tous les ans, c’est la même affaire. Tous les ans, c’est le même casse-tête. Comment faire comprendre aux profanes, amoureux du ballon rond ou pas, à quel point un jeu principalement constitué de tableaux de données peut être addictif, prenant, passionnant ? Comment expliquer à ceux qui ne sont pas initiés aux hurlements de joie quand un point censé représenter un joueur pousse un autre point censé représenter le ballon dans les filets ? Encore cette année, ces incultes passeront à côté de toutes les belles améliorations de Football Manager 2013. S’ils savaient...
Il y a peu, paraissait au Royaume-Uni une étude scientifique consacrée à l’impact de chaque nouvel épisode de FIFA sur la vie de couple des sujets de Sa Majesté. Résultat (véridique ou pas) : le jeu d’Electronic Arts serait à l’origine de nombreuses ruptures. Il serait intéressant d’effectuer un travail similaire chez les joueurs de Football Manager. Chaque année, le jeu de gestion footballistique de Sports Interactive truste les charts PC ET la vie sociale des entraîneurs en herbe qui auraient eu le bonheur de mettre le doigt dans l’engrenage. Mesdames, mesdemoiselles : préparez-vous mentalement car cette cuvée 2013 est d’une efficacité prodigieuse et rattrape une version 2012 évidemment de très bonne facture, mais bien trop similaire à son aînée. Mais alors d’où vient donc la qualité de ce Football Manager 2013 ? Pas tellement de son moteur 3D dont les améliorations sont notables, notamment au niveau des animations, mais loin d’être révolutionnaires. Mais les habitués lui préféreront toujours le bon vieux mode 2D, qui demande certes une légère dose d’imagination, mais offre un rendu finalement bien plus fidèle au déroulement du match et a l’avantage d’être carrément moins gourmand. On appréciera davantage les nouveaux modes de jeux implémentés cette année. Difficile dans un jeu de gestion sportive de créer de toutes pièces de nouveaux modes et Sports Interactive s’est jusqu’ici un peu cassé les dents en essayant. Mais cette fois-ci, simplicité rime avec efficacité. Le mode FM Classic propose une expérience de jeu édulcorée, pour les joueurs qui ne voudraient pas s’embarrasser avec des paramètres secondaires, qui font pourtant le seul de l’expérience principale. Moins de championnats pris en compte, moins de tactique, plus de fun. Une bonne idée pour les débutants qui ne seront pas submergés d’informations mais aussi pour les pros qui souhaiteraient jouer sur une bécane un peu moins puissante ou sur des créneaux horaires plus réduits (pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Football Manager est un des jeux les plus chronophages qui soient). Les Challenges apportent, eux, un véritable souffle de fraîcheur à la série en reprenant un concept déjà éculé dans d’autres jeux de gestion : il s’agit d’atteindre un objectif dans diverses situations bien définies. Sauver une équipe de la relégation alors qu’il ne reste qu’une demi-saison à jouer, maintenir son collectif à flot alors que les titulaires sont à l’infirmerie, ou encore gagner avec une génération de jeunes très prometteurs sont autant de défis que vous devrez relever, et ce avec l’équipe de votre choix. Enfin, le mode Face-à-face se concentre sur la tactique, sur le feu de l’action, en proposant des duels en ligne face à vos amis avec votre propre équipe. Un ajout sympathique au mode en ligne classique, toujours présent.
Une balle dans le pied
Au-delà de ce qui saute aux yeux, ce Football Manager 2013 profite surtout d’un tas d’ajustements pas toujours très perceptibles, mais toujours extrêmement judicieux. Le système de programmation de l’entraînement a par exemple été complètement revu. Il ressemble désormais davantage à celui de Pro Cycling Manager dans la mesure où il est désormais possible de planifier l’entraînement collectif sur plusieurs semaines, de mettre l’accent sur les préparations d’avant-match, de laisser du repos aux joueurs avant et après chaque rencontre. En parallèle, l’entraînement individuel est évidemment toujours disponible. En somme, chaque joueur améliore une capacité avec son équipe, travaille un système tactique, se renforce individuellement sur un poste ou une caractéristique, peut apprendre un geste technique particulier et apprendre aux côtés d’un joueur plus expérimenté ! Et tout ça dans le même temps. L’entraînement ne s’en trouve pas pour autant compliqué à gérer, il s’avère même être beaucoup plus simple à organiser qu’auparavant, notamment grâce à l’apport du staff. Le nouveau poste de directeur sportif, capable de gérer quasiment l’ensemble des paramètres si vous lui demandez, n’est finalement qu’un accessoire tant vos adjoints s’impliquent dans la vie du club. Leurs avis sont pertinents et méritent bien plus votre lecture désormais ; il sera souvent possible d’appliquer leurs propositions via un simple bouton intégré au message, si vous pensez que leurs conseils sont avisés. Les interactions sont en règle générale bien plus profondes désormais, puisque les conversations pourront inclure plusieurs interlocuteurs, et il vous sera possible de choisir entre plusieurs tons dans votre discours. Mais l’optimisation ne s’arrête pas là. Tout au long de la partie, on ne cesse d’apprécier le coup de polish donné au jeu de Sports Interactive. L’interface, qui avait fait l’objet de quelques tâtonnements ces dernières années, est aujourd’hui un parfait mélange entre indications textuelles et symboles, un modèle d’ergonomie malgré la quantité d’informations à l’écran. Tout est très logiquement organisé et on navigue dans les menus beaucoup plus naturellement que l’année passée. L’écran de match a lui aussi subi un lifting nécessaire pour donner la priorité à la gestion tactique.