Test également disponible sur : GameCube

Test Fire Emblem : PoR

Test Fire Emblem : PoR
La Note
note Fire Emblem : Path of Radiance 16 20
Jouissant d’une interface exemplaire, Fire Emblem : Path of Radiance est le digne représentant de la série sur GameCube. Même si sa modeste réalisation n’entend pas casser trois pattes à un canard unijambiste, Fire Emblem : Path of Radiance est tout simplement un futur classique parmi les jeux de rôles tactique disponibles en Europe. S’il y a une petite place sous le sapin pour un jeu GameCube, soyez assuré de pouvoir accueillir le dernier né des studios Intelligent Systems les bras ouverts et de le déguster sans modération.

Les plus
  • Un Fire Emblem au top
  • Durée de vie conséquente
  • 46 superbes personnages à jouer
  • Character design à se pâmer
  • Intrigue prenante
  • La variété des classes
  • Système de jeu accessible et riche à la fois
Les moins
  • Use le bouton "Reset" de la machine
  • La méthode parfois stupide de l'I.A.
  • Une version GameCube sans grande nouveauté


Le Test

Malgré ses quinze ans d’existence, les joueurs occidentaux n’ont pas forcément le loisir d’être familier avec la saga Fire Emblem, en dehors des adeptes de l’import bien entendu. Après deux épisodes fort dignes sur Game Boy Advance, Nintendo nous livre une version GameCube qui arrive à point nommé ! En effet si le genre du jeu de rôle tactique est de moins en moins rare sur PlayStation 2, le GameCube est pour ainsi dire vierge sur ce terrain. Qu’à cela ne tienne, fort de sa stature et de son expérience en la matière, Intelligent Systems s’est occupé de ce déflorage dans les règles de l’art, avec précision, subtilité et endurance. Si jamais le doute vous effleure, rassurez-vous, vous êtes toujours sur JeuxActu.com, le plus sensuel des magazines de jeux vidéo ! Allez, ne sois pas timide petite, je vais t’apprendre le Tactical-RPG.


Les habitués savent déjà que chaque épisode de Fire Emblem ne réserve que peu de surprises par rapport au précédent. Cependant, de par la fraîcheur dont jouit la série en Europe et compte tenu qu'il s'agit de sa première apparition sur une console de salon, toujours pour ce qui concerne notre territoire, on est encore loin de friser l’overdose. Mieux, cette déclinaison salon nous permet d’affirmer que Fire Emblem : Path of Radiance est non seulement une petite merveille en soi, mais également le meilleur Fire Emblem auquel il nous a été donné de jouer. Bien qu’elle prenne langoureusement son temps au démarrage, l’aventure de Fire Emblem : Path of Radiance a su nous scotcher pendant trente heures, le long de ses 29 chapitres.

 

Raconte-moi une histoire...

 

Fire Emblem : Path of Radiance c’est la symbiose d’une écriture aboutie, avec la confrontation des opinions et caractères d’innombrables intervenants hauts en couleurs et en espoirs, dans une narration étendue et précieuse. Evitant avec brio le manichéisme facile, Fire Emblem : Path of Radiance ne montre pas une originalité spectaculaire, mais c’est bien dans la façon dont l’histoire est menée que réside la subtilité des développeurs. L’alchimie entreprise porte à ébullition nos sentiments, de sorte que, sans être forcément transcendés par une empathie impudique, il se forme tout doucement un attachement indicible entre le joueur et sa troupe. Pour ne pas nous montrer réducteur, une fois n’est pas coutume, nous ne prendrons même pas la peine de résumer le synopsis de cette aventure, tant cette pratique serait inutile. Fire Emblem : Path of Radiance prend tout son temps pour vous happer, avec une lenteur arrogante certes, mais aussi une douceur toute maîtrisée. Et bientôt le joueur s’immerge sans peine dans cet univers fantastique ou les relations d’intolérances, de bêtises et d’incompréhension mutuelle entre les humains et les hommes-bêtes nous renvoient l’image de notre propre société. Parfois un peu simpliste dans ses raisonnements, parfois aussi moralisateur, altruiste voire idéaliste, la narration finit par entremêler toutes sortes de relations dans un syncrétisme racial, culturel et émotionnel qui bercera le joueur jusqu’au générique final. Pourtant, la scène est représentée toujours aussi sommairement, avec les artworks des personnages, deumeurant statiques, remuant uniquement les lèvres et les paupières. Qu’importe, le character design toujours aussi radieux se suffit à lui même ! Tout cela ne concerne que la partie narrative du titre, mais mine de rien, nous avons déjà fait la moitié du chemin.

 

L’emblème du feu

 

Nouveau dans l’univers héroico-fantastique de Fire Emblem ? Pas de panique, nous allons reprendre les bases. Tactical-RPG’s calibrés comme du papier à musique, les jeux de cette saga reposent sur quelques principes fort simples à retenir. Précisons par ailleurs qu’un tutorial très bien conçu et progressif accompagnera les débutants, lesquels auront le choix du degré de difficulté, un détail qui peut ôter une épine du pied lorsque l’on sait que la série est réputé pour sa sévérité. Plutôt que de difficulté, on parlera ici d’une certaine intolérance à l’erreur et à l’étourderie. Mais revenons à l’art de la guerre. Les rapports de force entre les unités, guerriers ou magiciens, reposent sur une gestion triangulaire. Pour les armes blanches, par exemple, les épées ont la priorité sur les haches, elles même étant favorisées contre les lances, enfin ces dernières sont utiles contre les épées. Le tour est joué. Bien évidemment d’autres facteurs rentrent en ligne de compte, comme la nature du terrain, des personnages et des divers attributs, mais cette simple règle de base vous permettra de progresser de façon crédible. Ce qui est très important de relever, c’est que le jeu ne vous prendra jamais en traître, puisque le joueur a le loisir de visualiser à l’avance ses chances de remporter l’assaut. Avant de valider une attaque, un tableau détaillé vous indique les dégâts que vous êtes susceptible de provoquer (sous réserve de ne pas manquer la cible) mais aussi ceux que vous endurerez en contrepartie. Bref le rapport de force est clairement établi, ce qui permet de ne pas faire n’importe quoi avec ses unités. Un paramètre fort plaisant lorsque l’on découvre, ou redécouvre, la plus grande caractéristique de Fire Emblem. Une caractéristique qui fait tout autant son charme qu’elle pourra rebuter terriblement. Je veux bien entendu parler de l’incontournable mort définitive de vos personnages ! Dans Fire Emblem : Path of Radiance, la charmante petite magicienne que vous aviez négligemment laissée en peu trop en arrière, et qui vient d’être transpercée par la lance d’un cavalier wyverne, ne vous dira plus jamais bonjour le matin. Après une dernière pensée, elle succombera définitivement à ses blessures, et quant à vous, vous êtes bons pour vous finir avec des potions de soins. C’est ici qu’intervient votre meilleur ami, à savoir le bouton "Reset" du GameCube.

 

Classe, pas classe !

 

Vous aurez donc compris que l’observation et l’anticipation tiennent une place essentielle dans votre stratégie. Il se trouve qu’une bonne partie de vos personnages, notamment les mages, sont de constitutions malingres et peuvent succomber très facilement en un tour. Mieux vaut prévenir que guérir, autrement dit, la prudence est de mise à chacun de vos déplacements. Et puis, pas de panique, tout cela s’acquiert avec un peu d’expérience, d’autant que le jeu regorge de petites subtilités pour vous aider à ne pas perdre le fil. Par exemple la commande "sauver" répond toujours à l’appel, grâce à elle vous pouvez porter un personnage prêt à succomber afin de le protéger contre toutes les attaques. En parlant d’expérience, les néophytes devront également savoir que le niveau 20 constitue le plafond structurel de vos unités. Cela vous semble un peu léger ? Pas de panique, une fois atteint ce palier, vous aurez la joie d’assister à votre premier changement de classe. C’est ainsi que le mage évolue en sage, le combattant en guerrier, ou encore le cavalier en paladin. De cette façon, outre l’agréable évolution physique qui découle de cette transformation, le level reprend du premier (sans perdre l'experience acquis jusqu'alors, cela va de soi) et souvent votre personnage aura le loisir de se spécialiser avec une nouvelle arme. Un cavalier initialement confiné au maniement de la hache aura ainsi la possibilité d’utiliser des épées en tant que paladin, par exemple.

 

            

 

Les possesseurs de Fire Emblem : The Sacred Stones s’étonneront finalement du manque de possibilités de cette versio Game Cube, puisque le dernier opus Game Boy Advance permettait de choisir entre deux classes lors de son évolution. En outre il était également moins linéaire dans la mesure ou il était possible d’aller s’entraîner pour le plaisir (pour ne pas dire la nécessité) de faire du level up ! Ici rien de tout cela. Il est donc possible de se sentir un peu à l’étroit, surtout quand on sait que l’argent ne coule pas vraiment à flot. Veillez dès le départ à ne pas vous montrer inutilement dépensier, vous pourriez le regretter lorsqu’il sera temps d’équiper sa troupe avec le nec plus ultra de la boutique d’armement. D’autant que les armes, livres de magie et autres bâtons de soin sont toujours utilisables un nombre de fois limité ! Un bon moyen d’optimiser son équipement est de prendre le temps de dévaliser les coffres de chaque zone, à l’aide des voleurs. Bien évidemment d’autres voleurs surgiront, vous imposant d’élaborer une stratégie. De la même façon, des pirates se feront un plaisir de saccager les maisons des généreux habitants ("Tiens, beau guerrier, mon arme la plus précieuse, c’est cadeau !") si vous ne vous dépêchez pas suffisamment. Il est comme ça le jeu de Intelligent Systems, toujours prêt à vous imposer des petits défis retors, mais gratifiants. Le dithyrambe c’est bien, mais rarement constructif, aussi j’aimerai revenir sur un point un peu plus crispant propre à Fire Emblem. Outre le flagrant décalage entre certains belligérants (les paladins et autres hommes-bêtes servent clairement d’unités tampons presque invincibles) compensable par une répartition intelligente de ses faits et gestes, on regrettera surtout l’affolante capacité de l’ordinateur à se la jouer emmerdeur total en concentrant clairement son attaque sur les personnages les plus faibles, et en particulier vos chétifs soigneurs. Comme si l’I.A. ne jouait pas pour faire échouer le joueur dans sa mission, mais juste pour lui enlever un ou deux personnages, le forçant ainsi à recommencer de trop nombreuses fois des missions qui deviennent rapidement très longues, et par conséquent fastidieuses à refaire.




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Steeve Mambrucchi

le vendredi 18 novembre 2005, 20:15




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