Test également disponible sur : Game Boy

Test Fire Emblem

La Note
note Fire Emblem 18 20
 

Les plus
  • Réalisation
  • Durée de vie
  • Richesse du jeu
Les moins
  • Dialogues trop longs


Le Test

Depuis le succès mérité de la série Advance Wars sur Game Boy Advance, nous guettons chaque nouvelle création du studio Intelligent System. Un studio qui existe, en fait, depuis de nombreuses années, et qui s’est fait connaître avec deux séries phare que sont justement Advance Wars et Fire Emblem. Déjà sur la NES, ces titres faisaient le bonheur des amateurs de stratégie, et cela a continué sur Super Nintendo, sur GBA, donc, et bientôt sur GameCube.

En France, par contre, c’est la première fois que les joueurs peuvent s’essayer à un Fire Emblem. C’est pas trop tôt…

 


Pareil mais différent

 

Voilà à peu près ce que pourra se dire l’habitué d’Advance Wars en découvrant Fire Emblem. On retrouve le même type de jeu, avec des combats au tour par tour et des unités aux caractéristiques bien définies, qui se déplacent sur des cartes plus ou moins grandes. Mais Fire Emblem a un côté beaucoup plus humain : les unités sont des personnes, et non pas des groupes de soldats ou de véhicules. Chacune a une nom, un visage et une histoire qui lui sont propres, et leur intégration dans votre groupe d’aventurier sera toujours un petit événement, et sa disparition une vraie perte. Car à la différence d’Advance Wars, ici, quand un de vos hommes (ou femmes) se fait tuer sur le champ de bataille, sa disparition est quasi définitive. Il y a toujours une chance pour le ou la retrouver plus tard, selon les aléas du scénario. Vous dirigerez donc moins d’unités mais vous aurez vraiment envie d’en prendre soin ! Si vous ne faites pas attention, votre archer peut ainsi disparaître et vous laisser sans aucun guerrier muni d’une arme à distance durant plusieurs missions. Le placement de vos troupes se révèle être capital, les archers justement, mais aussi les guérisseuses ou les bardes devant à tout prix rester sur les lignes arrières, évitant le contact au maximum.

L’autre différence, qui se révèle être tout à fait logique puisque l’on parle de personnages, c’est leur évolution. On a donc un aspect RPG très poussé grâce aux points d’expérience que l’on gagne au fur et à mesure des combats. Chaque coup porté par un perso lui donne des points, et ces points font monter son niveau total. Chaque niveau atteint augmente alors ses compétences (force, vitesse, défense, etc.). Cela marche de la même manière pour les armes, qui montent en grade mais qui peuvent aussi se briser sans crier gare. On se retrouve alors avec un chevalier sans épée parfaitement inutile, d’où l’intérêt de se munir de plusieurs armes, et de faire en sorte que ses bonhommes ne soient pas trop spécialisés dans un seul domaine. Donc oui, il y a un peu de gestion mais tout est simple et bien expliqué, dans la grande tradition Nintendo.

 

Trop de blabla

 

Fire Emblem raconte les aventures de Lyn, Eliwood et Hector, trois amis super fortiches qui vont lutter ensemble pour la paix dans le monde d’Elibe. On nage en plein médiéval fantastique, avec de la magie, des armes blanches, des cavaliers, des pégases, des dragons et toute la mythologie qui va bien, mais avec cette touche japonaise qui la rend si particulière et attachante. On rencontre un paquet de beaux jeunes hommes aux grands yeux bleus, prêts à tout pour sauver la terre entière, et des jeunes filles frêles désireuses de s’émanciper en partant à l’aventure.

Le scénario est riche en personnages et se développe presque uniquement avec les dialogues, extrêmement nombreux et, avouons le, super rébarbatifs au bout de quelques heures de jeu. Déjà dans un Final Fantasy, on a du mal, mais là, on ne voit que des visages et des bulles de dialogues qui se succèdent jusqu’à plus soif. Horrible. C’est bien dommage car le jeu est excellent et on aimerait vraiment connaître un peu mieux les motivations de nos héros, mais le courage nous manque…

 

Sur le terrain

 

Chaque mission du jeu vous demande de remplir un objectif, qui sera généralement d’éliminer toute trace d’ennemi sur la carte. Mais cela peut être aussi la capture d’un château, l’élimination d’une seule personne ou le simple fait de résister aux assauts d’une armée pendant X tours. A la différence d’un Final Fantasy Tactics, la disposition originale de vos héros et leur angle d’attaque (de face, de flanc, de dos) n’influe pas sur le cours du combat, son issue reposant surtout sur les caractéristiques des protagonistes. Par contre, vous devrez dans la mesure du possible respecter deux règles d’or. Primo, la lance bat l’épée, l’épée bat la hache, et la hache bat elle même la lance. Idem pour les magies, la noire bat la magie Anima, qui bat la magie de la lumière, qui bat la magie noire. Faites attention à bien respecter ces consignes, sans quoi vous aurez de mauvaises surprises, comme un adversaire qui pourra vous frapper deux fois de suite. Pire encore, il est arrivé qu’un héros trouve une hache démoniaque, et lorsque ce dernier tenta de frapper un mage sombre, il en mourut instantanément. Faites bien gaffe, donc.

Sur la carte, il est possible et même conseillé d’aller faire un tour dans les chaumières environnantes, afin de récolter des infos, des objets et des armes que les paysans locaux vous offriront avec grand plaisir. Les armureries et autres boutiques sont aussi de la partie, et les magiciens de votre équipe doivent régulièrement racheter des sorts, qui sont toujours en quantité limitée. Sur quelques cartes, le brouillard de guerre sera aussi de mise, mais il peut être atténué à l’aide de torches, et comme d’habitude, certaines classes de personnages auront une plus grande vision du terrain, comme ceux évoluant sur des créatures volantes. Précisons enfin qu’au bout d’un certain moment, il sera possible pour vos personnages de changer de classe pour évoluer, comme un Pokémon. Son apparence change alors, et ses compétences se voient boostées dans certains domaines.

 

Une tuerie, mec !

 

C’est donc maintenant qu’on se lâche dans les superlatifs : Fire Emblem est génial, il possède une richesse de jeu impressionnante (qui égale en fait Final Fantasy Tactics), et des graphismes super trognon comme dans Advance Wars. A chaque combat, on a droit à une jolie petite animation qui vous montrera plus en détails à quoi ressemblent vos combattants, et certains d’entre eux ont vraiment la classe ultime. On retiendra surtout les magies, superbes, Lyn et son épée Mani Katti qui fait des ravages, les cavaliers, les pégases, tout est vraiment bien animé et joliment dessiné. De la belle 2D comme en voit plus que sur GBA.

 

Une nouvelle fois, on tire notre chapeau à Intelligent System qui a pondu un nouveau grand jeu, du genre à vous tenir en haleine durant tout l’été. Pour le mode multi, il faudra malheureusement que chaque joueur possède une console et un jeu, car on ne peut se faire s’affronter que ses propres héros que l’on aura entraînés durant la partie en solo. Logique, finalement, mais n’oubliez pas votre cartouche d’Advance Wars sur la plage, toujours essentielle pour se faire des parties entre potes avec une seule cartouche et une seule console, le top !


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Bertrand Jouvray

le mardi 13 juillet 2004, 12:32




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