Test FIFA Street 2 sur Xbox

Si certains titres s’arrachent à la rédaction pour savoir qui aura la primeur de les tester, d’autres sont à la limite de se tirer à la courte paille avant de se voir attribuer. Faisant partie de cette seconde catégorie suite à un premier épisode qui nous avait laisser de marbre, FIFA Street 2 aurait pourtant eu le droit de se faire désirer. Une fois n’est pas coutume, la surprise est en effet plutôt bonne et l’élève se révèle être bien meilleur que son maître passées les premières minutes de jeu.

D’abord la jambe droite, toujours

Il y a plusieurs manières d’aborder un jeu la première fois afin d’en faire le test. Tandis que certains aiment passer de longues minutes dans les menus pour fouiller les options (spéciale dédicace à Bertrand), d’autres préfèrent rentrer cash dans le feu de l’action, quitte a n’aller que plus tard dans ces mêmes menus pour modifier ce qui pourrait demander de l’être. Pour FIFA Street 2, le premier contact se fait directement à travers un match rapide entre deux équipes nationales et la première impression ne fut pas forcément des plus enthousiastes. Trop similaire à son prédécesseur, cette suite ne présentait que peu de nouveautés et mis à part l’heureuse absence des commentaires agaçants passés, remplacés ici par une BO tonitruante, on se demandait ce qu’elle pouvait apporter de plus. Heureusement, cette impression ne fut que temporaire et, une fois les subtilités du nouveau gameplay découvertes grâce au mode carrière, les arômes de FIFA Street 2 pouvaient enfin se libérer pour mieux nous faire déguster un titre qui mérite, contre toute attente, plus qu’un simple détour. Débutant votre carrière en tant qu’amateur, rejoignant les équipes qui veulent bien de vous aux différents coins du globe, vous allez devoir vous forger une réputation avant de pouvoir monter votre propre équipe et gérer les différents problèmes qui en incombent. En effet, gérant vos gains gagnés lors de chaque affrontement pour booster vos joueurs, il vous faudra aussi donner des rallonges aux footballeurs le méritant pour ne pas les perdre ou parfois savoir vous en séparer si la note parait trop salée. Totalement aléatoire, cette partie gestion ne sert que de pause entre deux matchs et on n’y consacrera guère plus qu’une poignée de secondes pour ne retourner que plus vite sur le terrain.

Ensuite la jambe gauche

Avec quelques centaines de tricks paramétrables et un nouveau système de jongles, FIFA Street 2 joue la carte du style et transforme la maîtrise du ballon en arme d’humiliation. Les coups du sombrero et autres feintes s’enchaînent alors dans des rues plus ou moins larges, et coller des petits ponts à Zidane pour mieux le voir tomber n’aura jamais été aussi jouissif. Opposant des équipes de 4 joueurs (dont le gardien pouvant sortir à tout moment), les matchs vous demanderont différents objectifs et, si on retrouve des classiques comme le premier a atteindre un nombre de buts précis, ou tout simplement celui ayant le meilleur score à l’issu du temps imparti, d’autres modes joueront exclusivement sur votre style en ne notant que vos acrobaties et les différents avilissement que vous aurez infligés à vos adversaires. La jauge du GameBreaker, désormais traditionnel à la gamme Street d’EA BIG, se remplira alors comme à son accoutumée mais, une fois activé, celui-ci se déroulera différemment. Désormais moins exagéré, et surtout mieux équilibré, le GameBreaker est en effet tout aussi stressant pour celui qui l’active que pour celui qui risque d’en faire les frais et son auteur peut décider de le griller en tentant une victoire par KO pas toujours facile à obtenir. Basé sur le nombre d’adversaires que vous aurez temporairement éliminé en les humiliant à grands coups de feintes, l’effet du GameBreaker peut en effet être fatal si le joueur réussit à passer la ligne de défense adverse en ridiculisant les trois joueurs sur le terrain puis en marquant le but fatidique. Heureusement, aussi puissants soient-ils, les tirs du GameBreaker ne sont plus instoppables (même si se prendre le ballon au visage risque de vous étourdir quelques secondes) et surtout les dribles peuvent être contrés pour retourner l’effet contre leurs initiateurs.

Et enfin une gorgée de Volvic

Beaucoup plus techniques et donc moins aléatoires qu’au premier épisode, les matchs de ce FIFA Street 2 demanderont de construire un minimum son jeu pour faire trembler les filets adverses et, si l’attaque demandera style et stratégie, la défense demandera quant à elle force et réflexes. Jouant des coudes pour ralentir vos opposants dans leur course au but, vous allez en effet surtout pouvoir parer leurs feintes pour récupérer le ballon dans des duels en un contre un. Se décidant entièrement au stick analogique, les contres agressifs et les blocages de figures demandent alors un timing précis pour garder son honneur et, rater une occasion conduit souvent à se voire ridiculiser plus qu’initialement prévu. En contre partie, vous pourrez largement en faire de même pour démoraliser vos potes lors de matchs multijoueurs en faisant passer le ballon par-dessus leur tête avant de les achever pas une bicyclette surpuissante, et les plus audacieux se risqueront même aux quelques jongles appris dans les défis techniques pour faire grimper leur compteur de combo et augmenter ainsi leur force de frappe.