Test Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 sur X360

Pour être honnête, ça fait un moment que l'on n'a plus allumé le rétroprojecteur de la rédac' pour fermer quelques bouches à FIFA ; mais tout le monde s'accorde à dire qu'Electronic Arts est le roi incontesté du football virtuel à l'heure actuelle. Alors lorsque Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 débarque au bureau, on s'attend forcément à du lourd, même si l'effet de surprise est moindre que pour FIFA 10. On retrouve ainsi la fameuse conduite de balle à 360° qui permet de faire des merveilles dans un périmètre réduit, avec une souplesse dans les dribbles toujours aussi grisante. Le jeu a gagné en dynamisme et multiplier les passes pour déstabiliser la défense adverse devient un jeu d'enfant. Dès lors, on peut croire que la prise en main de Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 a été pensée pour le grand public, d'autant plus que les contrôles ne sont pas aussi subtiles qu'en 2009. Même si les joueurs ne se retournent pas dans le sens du but adverse à la vitesse de la lumière comme c'est le cas chez la concurrence, on regrette qu'il ne faille pas beaucoup plus de doigté pour mettre proprement le pied sur le ballon et crocheter le joueur d'en face. Une sensation de légèreté pas franchement agréable à vrai dire, alors que l'inertie des courses avait déjà été allégée l'an passé. Il ne faudra pas non plus s'attendre à faire systématiquement la différence avec un joueur doué techniquement entre les mains : l'impact physique a toujours son mot à dire dans Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010, peut-être même plus que dans FIFA 10. Lancés en profondeur, les Thierry Henry, Didier Drogba, Cristiano Ronaldo et autres Wayne Rooney sont irrattrapables, les fameux "tout droit" de Lolo qui offrent l'occasion de gratter quelques buts gratuitement. Bref, le jeu présente quelques facilités susceptibles de faire grincer des dents les puristes, mais il est difficile de remettre en cause la cohérence du système qui intègre certaines retouches déjà apportées à FIFA 10. Comprenez par là que les arbitres retenus pour la Coupe du monde se montrent beaucoup moins laxistes et n'hésitent pas à sortir le carton rouge en cas de tacle par derrière. Même si elle n'est pas encore parfaitement maîtrisée, la règle de l'avantage est en tout cas mieux appliquée dans Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010, pour éviter de ruiner bêtement une occasion de but. Pfiou !

Le souffle de la vuvuzela

Autre aspect positif : le comportement des gardiens de but qui réfléchissent désormais à deux fois avant de s'aventurer hors de leur ligne de but. En fait, Electronic Arts est parvenu à trouver un juste équilibre qui évite aux portiers de se manger des lobs par poignées, mais qui leur permet de se faire respecter dans leur surface sur des passes en profondeur ou des centres trop appuyés. Et puis, les face-à-face sont devenus ultra périlleux, et même un plat du pied à l'ancienne pour attraper le petit filet ne garantit pas un but. Ce qui surprend également, ce sont les frappes qui ne pardonnent quasiment plus la moindre erreur d'appréciation. Une pression trop exagérée sur le stick et le ballon s'envole dans les airs. Frustrant mais diablement jouissif à la fois, puisqu'il faut faire preuve d'une précision extrême avant de décocher un tir, surtout lorsque l'on tente sa chance des 25 mètres. D'ailleurs, les frappes de Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 partent beaucoup plus vite et affichent une physique de balle avec laquelle les effets retrouvent le sourire. Quant aux centres, le positionnement du joueur est toujours d'une importance capitale pour smasher le ballon de la tête, mais on remarquera que les grands gabarits ne sont pas forcément ceux qui parviennent à tirer leur épingle du jeu. Depuis son but contre Manchester United lors de la finale de la Ligue des Champions en 2009, Messi est capable de claquer une détente phénoménale pour ne pas dire abusive. Bon, c'est vrai qu'il y a de la mauvaise foi, mais lorsqu'il est marqué par Rio Ferdinand...

Ce qui surprend également, ce sont les frappes qui ne pardonnent quasiment plus la moindre erreur d'appréciation. Une pression trop exagérée sur le stick et le ballon s'envole dans les airs. Frustrant mais diablement jouissif à la fois, puisqu'il faut faire preuve d'une précision extrême avant de décocher un tir..."

Enfin, on n'oubliera pas de signaler la présence d'un tout nouveau système de tirs au but qui impose un passage par la case "Entraînement" pour en saisir toutes les finesses. Plus concrètement, chaque joueur dispose d'une jauge qui mesure son état de stress au moment de frapper au but. L'objectif consiste à presser le bouton lorsque le curseur se trouve dans la zone verte afin que la frappe soit cadrée, en prenant soin bien évidemment de doser l'inclinaison du stick. Pour corser l'affaire, plusieurs paramètres sont pris en compte comme le profil du joueur - est-il généralement désigné pour tirer les penalty par exemple - ou l'importance du match, ce qui influence la vitesse de déplacement du réticule. Les plus vicieux pourront même casser leur prise d'élan pour dérouter le gardien - que l'on contrôle avec le stick droit -, une friandise que l'on prend un malin plaisir à savourer pour chambrer les potes. Il est fort à parier que quelques-uns de ces ajustements et nouveautés feront leur apparition dans FIFA 11, puisque Electronic Arts peut désormais se permettre d'avancer par petites touches. En termes de réalisation, Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 éclate les yeux avec des couleurs qui défilent à l'écran par milliers, Coupe du monde oblige. On ne compte même plus les papelitos qui inondent le terrain, et écouter les hymnes nationaux juste avant le début de la rencontre est toujours un grand moment dans la vie d'un footballeur, surtout quand on l'a vécu soi-même. Les développeurs auraient pu se reposer sur leurs lauriers et sortir le character design de FIFA 10, mais certains visages ont été remaniés, surtout ceux des stars les plus connues. Eric Abidal ne ressemble toujours pas à grand chose, c'est vrai, mais on félicite le travail fait sur Steve Mandanda, Franck Ribery ou bien encore Yoann Gourcuff en ce qui concerne les Bleus ; Fernando Torres, Arjen Robben, Andrea Pirlo et Kaka pour les autres sélections nationales. On a même droit à la modélisation de l'entraîneur de chacune des équipes, la preuve ultime que Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 a pensé à tout. En revanche, les focus sur les supporters sont vraiment ignobles et mettent en exergue des saccades qui gâchent le spectacle. Heureusement que la qualité des stades laisse supposer qu'il s'agit-là d'une faute de goût, sinon on aurait pu croire que c'était de l'incompétence.

Saga Africa

Les modes de jeu de Coupe du Monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 sont on ne peut plus classiques au final, avec notamment la possibilité de participer à la Coupe du monde, soit en passant par les phases qualificatives, soit en entrant directement dans la compétition par le biais des poules officielles ou personnalisées. Puisque la base de données du jeu comprend quelque 199 équipes nationales, le choix flirte avec l'infini et ceux qui sont fâchés avec l'équipe de France pourront toujours aller voir ailleurs ; il y a de quoi faire. Le titre permet même de composer sa propre liste des 23 pour une immersion encore plus grande, mais le nombre de joueurs sélectionnables reste archi restreinte : une trentaine tout ou plus. Chapeau. Le mode "Coupe du Monde" est en tout cas l'occasion de se familiariser avec l'interface du titre qui se veut plus coloré que d'habitude, et on aura droit avant et après les matches à une foultitude de stats pour les sélectionneurs en herbe, et même à des flash infos qui permettent de suivre l'évolution des autres équipes. Comme on pouvait s'y attendre, un mode "Deviens Capitaine" figure au programme et se base sur le même concept que le "Deviens Pro" de FIFA, ainsi qu'un pseudo-mode "Scénario" où il sera permis de modifier le cours de l'histoire et d'effacer la main de Thierry Henry face à l'équipe d'Irlande. Enfin, signalons la présence du jeu en ligne avec lequel il est possible de prendre part à une Coupe du monde - logique -, mais aussi d'organiser des matchs classés en formule championnat ou tournoi à élimination directe. Par contre, le 10 vs. 10 a été laissé au placard. On ne peut pas tout avoir.