Test également disponible sur : X360 - PS3

Test FIFA 09 sur PS3

Les Notes
note FIFA 09 17 20 note multi-utilisateurs FIFA 09 4 5

Après avoir essuyé plusieurs échecs pendant des années, Electronic Arts tient avec FIFA 09 la simulation de football ultime. Certes, quelques améliorations sur le visage des joueurs où la physique de balle restent encore à faire, mais en contrepartie, la série a tellement gagné en réalisme et en sensations de jeu que l’on pardonne ces petites écorchures. Le mode "Deviens Pro" à 10 contre 10 est une véritable tuerie, le jeu en mouvement est devenu diabolique, et les quelques ajustements apportés au moteur physique permettent d’assister à de vrais duels. Si l’on ajoute l’option  "Season Live Adidas", la tâche s'annonce rudement compliquée pour un PES 2009 d'ores et déjà attendu au tournant. Pour notre part, la référence du football virtuel a clairement changé de camp. Un événement que l'on ne croyait plus possible.


Les plus
  • Réalisation sublime
  • Le mode Deviens Pro à 10 vs 10
  • L'ambiance dans les stades toujours aussi chaude
  • Le jeu sans ballon
  • Hervé Mathoux et Franck Sauzée aux commentaires
  • Le Season Live Adidas
  • Du vrai football
Les moins
  • Le character design perfectible
  • Frappes lointaines rares
  • Physique de balle pas convaincante
  • Animation par moments défaillante


Le Test

L'année dernière, la série PES a vacillé, sérieusement. Face à un FIFA 08 pétri de talent qui s'est mis à jouer au football, Pro Evolution Soccer 2008 a affiché de sérieuses carences au niveau de son jeu, et s'est montré incapable de répondre aux exigences des amoureux du ballon rond. Electronic Arts continue donc d'appuyer là où ça fait mal, et livre un FIFA 09 au sommet de son art, soyons clairs. Et même si Pro Evolution Soccer 2009 ne sort qu’à la fin de la semaine en Europe, il faudrait être vraiment de mauvaise foi pour nier l'évidence : la référence a changé de camp.


250 est un chiffre qu'affectionne particulièrement Electronic Arts. Il s'agit en effet du nombre d'améliorations que les développeurs ont apporté à FIFA 09 - officiellement -, ce qui fait forcément classe au moment d'exhiber son curriculum vitae. Si certaines nouveautés relèvent vraiment du détail, d'autres par contre s'avèrent vitales pour que FIFA 09 soit considéré comme la simulation de football du moment. La physique de balle demeure encore perfectible, c'est vrai, mais la gestion des collisions est tout bonnement exemplaire, et rend les duels aériens encore plus réalistes. Une certaine logique a été conservée par rapport à la corpulence des joueurs, et un Mathieu Valbuena aura du mal à bouger un Peter Crouch, du moins sur le plan physique. FIFA 09 ne fait pas dans le surnaturel non plus, inutile donc d'espérer passer à travers le corps d'un joueur adverse pour claquer un but. L'inertie est désormais la petite amie d'Electronic Arts, c'est flagrant, même s'ils flirtaient déjà dans FIFA 08. La qualité des contrôles permet ainsi d'orienter le jeu comme un véritable chef d'orchestre, et évite surtout de développer systématiquement le même type d'action comme c'est le cas chez PES. Conscient que la vitesse de jeu était un poil abusive dans UEFA Euro 2008, Electronic Arts est revenu à rythme un peu plus standard dans FIFA 09, ce qui offre l'opportunité de poser le jeu tout en restant exposé au pressing de l'équipe adverse. Un compromis qui fait la force du titre et de son jeu sans ballon nucléaire. On pourrait évoquer les attaquants qui dressent un premier rideau défensif en empêchant les tentatives de relance, mais c'est surtout le positionnement des joueurs sur le terrain qui frappe l'esprit. Ca bouge en permanence, ça crée des espaces, ça provoque des ouvertures, bref, un jeu en mouvement qui fait plaisir à voir. Les partenaires n'hésitent plus à faire signe lorsqu'ils souhaitent recevoir le ballon en pleine course, au risque de se mettre en position de hors-jeu. Dans ce cas, il arrive par moments que le joueur stoppe son élan, preuve de la finesse d'une I.A. qui ne bousille pas une action rondement menée.

 

"Une frappe sans étiquette"

 

Electronic Arts pouvait difficilement se planter avec des reins aussi solides. La prise en main du jeu se fait avec une facilité déconcertante, pour peu que l'on ait respecté les valeurs du football au moins une fois dans sa vie. Car sans vouloir verser dans le chauvinisme infini, force est de constater que des mauvaises habitudes ont été prises avec les derniers PES. On pense notamment aux grandes chevauchées fantastiques qui se terminent au mieux par un but, au pire par un corner. Ici, il faudra tout de même faire l'effort de placer quelques dribbles, l'occasion de goûter à la souplesse du stick gauche - ou de la croix, c'est selon - et de sortir quelques crochets de killer qui sont loin d'être providentiels. De toutes façons, FIFA 09 voue une haine profonde aux sprints façon Usain Bolt, et préconise un jeu collectif s'appuyant sur le redoublement des passes. Celles-ci peuvent être appuyées ou non, ce qui offre une subtilité supplémentaire au moment d'exécuter une passe en profondeur aux abords de la surface. Après avoir connu quelques nuits blanches avec FIFA 09, on est en mesure d'affirmer que les passes en retrait sont rarement récompensées, même s'il s'agit d'une gourmandise maison de Konami. Plus clairement, il y aura toujours un orteil, un tendon, une cheville ou un crampon pour intercepter la passe, ce qui ferme la porte à toute tentative d'abus ; les adeptes du genre se reconnaîtront. Quant aux centres, leur efficacité dépend beaucoup du placement du destinataire en fait, surtout avec des potes sur le terrain. Pour être honnête, la défense part avec un net avantage dans ce domaine, ce qui contraint le joueur à se démarquer avant de placer une tête ou une reprise de volée. En tout cas, FIFA 09 ne bride pas le beau jeu et favorise même les transversales de soixante mètres, ce qui permet de basculer l'action d'une aile à une autre sans trop paniquer. En phase défensive, les latéraux ont généralement tendance à tenir leur poste et ne partent pas à l'aventure, sauf si leur milieu vient les couvrir. Une consigne qui peut être réglée via les différents sliders censés faciliter l'application des stratégies. Il faut vraiment y passer du temps pour capter le truc, même si le résultat une fois sur le terrain n'est pas nécessairement perceptible. Difficile en effet de quantifier la fréquence des passes ou de vérifier l'agressivité des défenseurs. On pourra toujours s'en remettre aux schémas de base – offensif, défensif, contre-attaque, pressing -, les valeurs sûres de la franchise.

 

...mais c'est surtout le positionnement des joueurs sur le terrain qui frappe l'esprit. Ca bouge en permanence, ça crée des espaces, ça provoque des ouvertures, bref, un jeu en mouvement qui fait plaisir à voir."

 

La jauge de frappe de FIFA 09 est particulièrement sévère, et il n'est pas évident de comprendre ses sautes d'humeur. En clair, même lorsque le joueur est en parfait équilibre au moment d'armer son tir, la frappe a plus de chance de finir dans les tribunes que d'être cadrée. Un ratio qui a de quoi frustrer, et qui limite du coup les tentatives des vingt-cinq mètres. Plutôt bons dans FIFA 08, les gardiens de but le sont aussi dans ce nouvel opus, réalisant des arrêts parfaitement crédibles. Il y aura toujours un Steve Mandanda pour sortir une ou deux parades d'extra-terrestre, avouons-le, mais aucune pieuvre n'est à déplorer. Les sorties dans les pied sont crédibles, de même que l'on pourra observer quelques hésitations chez certains au niveau des sorties aériennes. Bien vu. Mention bien également pour leur présence dans la surface de réparation en général, ce qui évite ainsi les toiles capables de ruiner un match. En termes de contenu, FIFA 09 a le chic de répertorier la majorité des footballeurs de la planète, même ceux que l'on ne connaît pas et qui deviendront sans doute les stars de demain. Même s'il sera possible d'ajuster les effectifs en cours de saison via le online, les tout derniers transferts du mercato ont été pris en compte. Les principaux championnats sont contenus dans la galette, de même que les plus grands stades - le Vélodrome, San Siro, l'Allianz Arena, l'Emirates Stadium, le Camp Nou... Le mode "Carrière" est toujours de mise, ce qui permettra aux entraîneurs en herbe de gérer leur propre effectif, avec toutes les contraintes inhérentes au poste. L'exercice est toujours aussi immersive que dans le volet précédent, et il faudra batailler ferme avec les sponsors et l'égo des joueurs pour gagner le respect de tous. Cela dit, c'est vers le mode Deviens Pro, inauguré l'an dernier, que tous les regards convergent. Avec désormais la possibilité de l'exploiter en ligne, on s'attend forcément à du lourd.

 

"A montrer dans les écoles"

 

Pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler, il s'agit d'incarner un seul et même joueur durant une carrière qui s'étale dorénavant sur quatre saisons. Le poste de gardien de but est toujours au placard, et il faudra choisir parmi un rôle de défenseur, de milieu ou d'attaquant. Toujours aussi déroutant, le mode "Deviens Pro" dispose tout de même de quelques indicateurs - hors-jeu, position, menace, occasion de frappe - qui permettent de s'y retrouver un peu plus facilement sur le terrain. En plus de devoir épater les observateurs qui jugent chacune des actions exécutées - passes réussies ou manquées, positionnement sur le terrain, frappes au but, gestes défensifs... -, il faudra également remplir des objectifs définis en fonction du poste que l'on occupe. Un attaquant devra marquer un certain nombre de buts tandis que la tendance sera inverse pour un défenseur. Si en "Amateur" ou en "Semi-Pro" l'affaire semble plutôt facile à boucler, en commence à lutter sérieusement en "Professionnel" et en International. A la fin de la rencontre, un certain nombre de points d'expérience sont distribués, ce qui permet d'obtenir dans un premier temps le brassard de capitaine, avant d'intégrer ensuite la sélection nationale. Comme on vient de le préciser juste au-dessus, le "Deviens Pro" de FIFA 09 bénéficie d'un mode en ligne en 10 vs. 10 archi-fluide. Pas de lag de boucher à signaler, juste quelques ralentissements à déplorer sur les focus, et encore. En tout cas il n'est pas évident de jouer en équipe avec des inconnus, chacun ayant sa propre science du football. Le plus simple reste alors de composer sa propre team grâce à l'option "Clubs FIFA 09". Pour rester dans le jeu en ligne, on notera également l'ajout du "Saison Live Adidas" qui mettra à jour de façon hebdomadaire les stats des joueurs, à l'issue des matches qui se seront déroulés dans la semaine. Cette précaution évitera d'avoir avoir affaire à une copie virtuelle crackée alors que la version originale frotte, elle, le banc de touche. On ne sait pas si l'options prendra en considération les blessures longue durée, mais on ne peut qu'applaudir l'initiative. On pourra toujours pleurnicher en dénonçant le fait que le "Saison Live Adidas" soit payant, mais la mise à jour de l'état de forme des footballeurs représente tout de même une certaine masse de travaille non négligeable. Maintenant il est clair que si le Living Rosters de NBA 2K9 est gratuit...

 

En termes de contenu, FIFA 09 a le chic de répertorier la majorité des footballeurs de la planète, même ceux que l'on ne connaît pas et qui deviendront sans doute les stars de demain."

 

Le character design de FIFA 09 flirte avec le bon et le moins bon. A l’instar de FIFA 08, certains joueurs demeurent méconnaissables, ce qui permet de rappeler l’éternel problème auquel sont confrontées les simulations de football : fournir un faciès convenable aux joueurs, même les moins connus. On parvient à reconnaître la tignasse fashion de Cedric Carrasso, mais il faut vraiment plisser les yeux pour déchiffrer Lorik Cana. A l’échelle européenne, Deco ne crève pas l’écran non plus, et on reste sur notre faim au moment de contempler Lassana Diarra. Cela dit, les développeurs ont eu le bon goût d’atténuer l’effet de brillance qui collait à la peau des joueurs. L’animation, quant à elle, reste toujours aussi fluide malgré quelques ralentissements, avec des footballeurs qui ne donnent pas l’impression de patiner sur la pelouse. Le plus séduisant demeure tout de même la vue quasi subjective en Deviens Pro, et le shake cam à l’approche de la zone de vérité. Enfin, soulignons le travail efficace d'Hervé Mathoux et Franck Sauzée aux commentaires; un binôme qui n'hésite pas à lâcher quelques anecdotes bien placées pour rendre le match encore plus vivant, même si les chants des supporters mettent une nouvelle fois la pression cette année.





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