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S'il est vrai que la note peut sembler sévère, il faut savoir que ce n'est pas la qualité propre des titres qui est ici remise en question mais plutôt la politique de SEGA qui surfe trop facilement sur la nostalgie des joueurs afin de nous justifier une compilation au rabais. Avec seulement quatre jeux au choix extrêmement discutable, il y a de quoi être déçu. Le peu d'effort sur Sonic Adventure (chargements abominables et écran en 4/3), l'absence de contenu supplémentaires et une réalisation qui pique les yeux sont également loin de jouer en faveur de ce Dreamcast Collection. A la limite, la galette peut satisfaire les collectionneurs les plus invétérés, et encore, ils ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus. Espérons que dans une future compilation, SEGA retienne la leçon - en s'inspirant notamment de l'efficace SEGA Mega Drive Ultimate Collection - afin de rendre hommage à cette console comme il se doit.
- Le plaisir de rejouer à des jeux Dreamcast
- Le classement en ligne intégré pour chaque jeu
- Le petit lifting HD...
- ...qui ne fait pas forcément honneur à une 3D vieillissante
- Quatre jeux, c'est chiche
- Choix des jeux douteux
- Aucun bonus supplémentaire
- Interface peu ergonomique
- Sonic Adventure incomplet et en 4/3
Pour beaucoup de joueurs, l'évocation même du nom Dreamcast suffit à verser une petite larme. Après avoir ressuscité quelques uns des titres de cete défunte console sur les plates-formes de téléchargement actuels, SEGA n’a pas résisté à l’idée de nous pondre une compilation physique, histoire de satisfaire les fans de la première heure. Malheureusement, vous allez voir que Dreamcast Collection n’a rien du bijou vidéoludique et que finalement, mieux vaut ressortir sa bonne vieille console du placard.
Tout d'abord, les choses commencent très mal avec seulement quatre jeux qui sont proposés dans cette compilation. Oui, quatre, vous avez bien lu. Alors que des compilations comme la très réussie SEGA Mega Drive Ultimate Collection embarquait une trentaine de titres, Dreamcast Collection se contente du minimum syndical. Bon, la pilule pourrait passer si les jeux étaient de premier choix, mais, et vous l'avez compris, il n'en est rien. En effet, sur les quatre softs présents, on en retrouve deux qui sont déjà disponibles sur le Xbox LIVE, à savoir Sonic Adventure et Crazy Taxi. Un choix qui peut donc déjà rebuter ceux qui sont déjà passés à la caisse pour acquérir ces deux jeux. Quant aux deux autres titres, ils concernent Space Channel 5 Part 2 et SEGA Bass Fishing premier du nom. Difficile donc de comprendre cette décision quand on connaît la ludothèque assez mémorable de la machine (Virtua Fighter 3 TB, Chu Chu Rocket, Virtua Tennis 2 ou encore Skies of Arcadia pour ne citer qu’eux). Malgré tout, on lance le DVD en espérant de bonnes surprises et là encore, c'est la consternation. Tout d'abord, et c'est souvent le problème avec les jeux en 3D, l'aspect graphique a pris un sérieux coup de vieux. Alors ok, la HD apporte une meilleure finesse mais ça s'arrête là. Tout est anguleux, les cinématiques sont pixellisées et nous rappellent à quel point certains jeux vieillissent très mal. Pour couronner le tout, Sonic Adventure se paie même le luxe de nous offrir une bonne palanquée de – longs – temps chargements mais aussi un affichage en 4/3 (quelle aberration) contre une mise à jour convenable en 16/9 pour ses trois collègues. Heureusement que le système de jeu très arcade et la prise en main agréable rattrapent le tout, même si l’on pourra pester contre les sempiternels bugs d’antan. Bon, soyons francs, il y a bien une minuscule nouveauté en plus du petit lifting HD : dorénavant, on peut comparer ses scores en ligne. Youpi ! Non sérieusement, hormis cet ajout de dernière minute, on se retrouve avec des versions identiques sans bonus. Pour enfoncer le clou, Sonic Adventure n'est même pas complet puisque, comme pour la version Xbox LIVE Arcade (qui lui est semblable en tous points d'ailleurs), il faut passer en caisse et dépenser 400 points Microsoft pour bénéficier des ajouts de Sonic Adventure DX. Quand on ajoute à cela une interface peu ergonomique, demandant de systématiquement repasser par l'interface de la Xbox 360 pour changer de titre, on comprend que SEGA a vraiment fait cette collection à la va-vite sans se soucier une seconde du confort des gamers. Quel gâchis...