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Sans grande surprise, Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes se hisse aisément au rang des RPG incontournables de la DS. Assumant son style très épuré et old-school, tout en mettant en avant plusieurs nouveautés, le titre devrait ravir les joueurs nostalgiques comme les néophytes. Maitrisé de bout en bout et apportant son lot de rebondissements, le scénario, certes léger, reste quant à lui d'une efficacité sans faille. Le gameplay n'a également rien à envier à la réalisation, offrant aux joueurs une bonne dose de stratégie via le système de classes, sans être synonyme de prise de tête. Square Enix conclue donc sa série de remake avec brio. Maintenant, à quand un épisode original ?
- L'univers coloré
- Une réalisation aux petits oignons
- Une histoire accrocheuse
- Le système de classes
- Les combats stratégiques
- Une OST magistrale
- Pas de personnages à l'écran durant les combats
- Accès à l'Abbaye des Vocations tardif
- What else ?
Après un Dragon Quest IX : Les Sentinelles du Firmament plutôt sympathique et venant conclure le troisième arc de la saga, c'est au tour de Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes d'achever une longue série d'adaptation engagée par Square Enix. Sorti en 1995, ce sixième volet débarque sur DS avec la ferme intention d'exhiber ce qui a fait à l'époque son succès au Japon. Bien qu'assez classique, ce RPG regorge malgré tout de petites innovations et se positionne donc au final comme un "must have". Avec son univers attachant et des slimes comme s'il en pleuvait, sans nul doute que cet épisode fera une nouvelle fois bien des heureux. Explications.
Tout commence par un rêve étrange où notre héros, un simili Son Goten aux cheveux bleus, se voit combattre le puissant Meurtor avant de se réveiller en sursaut. Un peu stupéfait, il décide finalement de quitter son village pour partir à l'aventure. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que son rêve pourrait très simplement devenir réalité. Sous ses apparences enfantines, le scénario peut être un peu léger pour certains, réserve pourtant de bonnes surprises. Ceci est dû avant tout à un monde riche et immense. En effet, ce n'est pas un mais deux terrains de jeu que notre protagoniste à la chance de visiter, à savoir le monde de la Réalité et le Royaume des Songes. Le passage entre ces deux mondes s'effectue par le biais de puits, objets si familiers à la saga. Bien entendu, faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, n'est pas aussi simple et le titre joue beaucoup sur cette facette pour accrocher le joueur. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer l'alter ego de certains habitants ou de visiter deux bâtiments similaires en apparence mais à l'intérieur bien distinct. Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes se retrouve de ce fait moins linéaire. Pourtant, il faut atteindre les 10 heures de jeu pour profiter pleinement de toutes les possibilités que regorgent les voyages de l'autre côté du miroir. Pour la réalisation artistique, autant dire que Square Enix maîtrise l'art du remake. Sans toucher au fondement ayant fait le succès du titre, le studio nippon a su remettre le titre au goût du jour. L'une des nouveautés, des plus appréciables, est l'utilisation des deux écrans de la DS pour afficher les environnements des villes et donjons. Bien que notre regard se fixe essentiellement sur l'écran tactile, la profondeur s'en retrouve accentuée et permet d'apprécier pleinement certains décors, ou tout simplement éviter des culs de sac malencontreux ! Bien sûr, il faudra encore et toujours compter sur le chara-design efficace d'Akira Toriyama et les compositions magnifiques et retravaillées de Koichi Sugiyama.
Dream, a little dream of me
Univers coloré, personnages charismatiques, musiques enchanteresses, mais quid du gameplay ? Et bien ici aussi, Square Enix fait côtoyer la nostalgie avec l'actualité. Les combats, d'une simplicité rare, feront vibrer les joueurs ayant terrassé la version Super NES. Le système de combats au tour par tour, sans grande originalité, reste d'une efficacité exemplaire. Mais la nouveauté réside dans les animations des monstres revues et corrigées. Celles-ci viennent dynamiser la progression et rendent le tout moins fatiguant. A contrario, l'absence de nos héros à l'écran lors des combats en déroutera surement plus d'un. Ceci étant dit, l'immersion n'est pas pour autant altérée. Il est d'ailleurs difficile de décrocher du titre notamment grâce à des combats aléatoires plutôt bien dosés et stratégiques. Car outre la possibilité d'assigner des actions ou attitudes aux quatre personnages au combat (favoriser le soin, la défense, l'attaque), Dragon Quest VI est le premier épisode de la saga à avoir intégré un système de classes. Disponible à partir de la seconde moitié du jeu par l'intermédiaire de l'Abbaye des Vocations, le changement de classes est mis à rude épreuve pour venir à bout de certains monstres et boss récalcitrants. Guerrier, Mage, Prêtre ou encore Danseur, la variété des classes donne le tournis. La force de ce système est de pouvoir garder les compétences précédemment acquises, et ce même après avoir changé de classe. Il est donc impératif de modifier sa vocation assez souvent afin de bénéficier des atouts de chaque. Par ailleurs, de nouvelles vocations sont seulement accessibles une fois un certain niveau de compétences atteint à l'image du Gladiateur, ou du Héros. En apparence complexe, il s'avère très vite facile à prendre en main et se calque parfaitement sur les nombreuses armes, amures et accessoires que comprend le titre. En termes de durée de vie, Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes affiche fièrement la trentaine d'heures nécessaires pour venir à bout de la trame principale et des nombreuses quêtes annexes. Le titre renferme également plusieurs casse-têtes et mini-jeux à l'image du Curling de Gluant qui occupera vos moments de battements.