Test Dragon Ball Z Sparking Zero : c'est bien la dinguerie tant promise !
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Depuis notre premier hands-on en juin dernier, on savait déjà que Dragon Ball Sparking Zero allait tout pulvériser sur son passage, mais on était loin de se douter que Spike Chunsoft allait peaufiner son système de combat à ce point. En effet, le studio japonais ne s'est pas contenté de nous proposer la meilleure adaptation en jeu vidéo d'un animé, mais il a aussi approfondi le gameplay, bien plus technique qu'il n'y paraît quand on voit l'explosivité des combats à l'écran. Il y a des dizaines et des dizaines de manipulations à apprendre par coeur pour atteindre à notre tour l'Ultra Instinct, et ainsi savoir lire à travers ce que le profane prendra pour un capharnaüm visuel incompréhensible, alors qu'il n'en est rien. Jouissif à prendre en main, disposant d'une belle courbe de progression également, le gameplay de Sparking Zero n'a jamais aussi bien retranscrit ce qu'on attend d'un jeu Dragon Ball. C'est exceptionnel. Visuellement, c'est aussi bien maîtrisé et cela fait déjà plusieurs mois que le public peut constater à quel point l'équipe de Jun Furutani maîtrise son sujet. Chaque combat, chaque attaque, chaque gerbe d'énergie balancée fait vribrer l'écran mais aussi le coeur de n'importe quel fan de Dragon Ball. C'est tellement gaulé, tellement bien mis en scène qu'on en sort systématiquement galvanisé. Mais en plus d'avoir respecté l'oeuvre d'Akira Toriyama comme jamais, Spike Chunsoft offre aussi aux joueurs un jeu d'une grande générosité, blindé de modes de jeu, de choses à débloquer, d'histoires à raconter (même si le What If est in fine moins intéressant que prévu), de bonus à consulter, bref, vous avez capté, nous aussi, on a été grave respecté. Inutile de tergiverser davantage, Sparking Zero est de loin le plus grand jeu Dragon Ball jamais créé.
- C'est le plus grand jeu Dragon Ball jamais réalisé à ce jour !
- 182 personnages au lancement
- Gameplay d'une explosivité incroyable !
- Tout en étant très technique aussi
- Une mise en scène de barjo !
- Les attaques sont absolument folles !
- Les musiques officielles : le grand frisson
- Plein de modes de jeu, c'est archi complet
- D'une générosité folle
- Des tonnes de choses à débloquer
- Les ref', les easter eggs
- Seulement 12 décors au lancement
- L'écran de sélection des persos pas super optimal
- Les phases What if ne sont pas si nombreuses que ça
- Les Cyborgs qui ne peuvent pas recharger leur Ki (logique, mais c'est déséquilibré)
- On aurait adoré les voix françaises
Par quoi commencer ce test de Dragon Ball Sparking Zero ? Si vous suivez l'actualité de ce jeu, vous le savez que depuis juin dernier, Bandai Namco Entertainment a ouvert les vannes auprès de la presse, en lui autorisant à jouer au jeu, mais surtout à capturer son propre gameplay. Résultat, des heures et des heures de jeu qui se retrouvent sur YouTube et les différents réseaux sociaux, pour le plus grand bonheur des fans de l'oeuvre d'Akira Toriyama. Vous le préssentiez déjà, je vous le confirme aujourd'hui, Dragon Ball Sparking Zero est bel et bien le meilleur jeu Dragon Ball jamais créé à ce jour, celui qui retranscrit le mieux ce que représente la licence dans un jeu vidéo. Et très sincèrement, qui aurait pu en doute une seule seconde ? Sparking Zero est l'héritier de Budokai Tenkaichi 3 qui avait déjà posé les bases d'une série que personne n'avait réussi à transcender. Bien sûr, il y a eu Dragon Ball FighterZ que je porte au fond de mon coeur d'ailleurs, mais sa nature de VS Fighting 2D sur un seul plan, façon Street ou KOF le limite à un cercle d'initiés, oui les meilleurs je le sais, mais son gameplay archi technique empêche le très grand public de s'y impliquer totalement. Et c'est la raison pour laquelle la saga des Budokai Tenkaichi a explosé tous les compteurs, que depuis son annonce il y a 1 an et demi, Sparking Zero est un titre qui est scruté dans les moindres recoins. Jun Furutani, le producteur, et toute l'équipe de Spike Chunsoft peuvent être fiers du travail abattu et accompli, rarement un jeu m'aura fait autant vibrer depuis bien longtemps.
C'EST MIEUX QUE L'ANIMÉ EN FAIT...
Parce qu'en effet, s'il y a bien un point sur lequel Dragon Ball Sparking Zero excelle, c'est sa réalisation, sa mise en scène absolument insane. On en a eu des jeux vidéo Dragon Ball depuis bientôt 40 ans, mais aucun qui ne soit arrivé à retransmettre à ce point la force explosive du manga d'Akira Toriyama et surtout de la série animée. Que ce soit dans le choix de la perspective, la liberté d'action, et donc de se déplacer dans un environnement ouvert, mais tout en étant limité, on reste dans un jeu de baston ne l'oublions pas, la manière de représenter chaque attaque, les angles de vues choisis, toujours ultra dynamiques, les effets pyrotechniques, on en prend plein la tronche. C'était déjà bien excitant avec le dernier Budokai Tenkaichi 3 il y a 17 ans, mais on était sur PS2, les écrans étaient en 4/3 et la résolution HD n'existaient pas encore. Aujourd'hui, avec l'affichage 4K, le frame-rate à 60 images par seconde, on est passé dans une autre dimension en matière de représentation. Alors oui, c'est vrai, que si on s'attarde sur certains éléments du décor, il y a de quoi se dire qu'on aurait pu aller plus loin, avoir des bâtiments mieux dessinés, des textures plus détaillées, plus soignées, mais je vous assure que dans le feu de l'action, c'est bien la dernière des choses qui nous importune, surtout que le jeu compense ces lacunes techniques par l'abandonce d'effets visuels.
Les gerbes d'énergie, les écrans de fumée, l'aura qui se dégage des personnages en furie, et qui changent en fonction du combattant qu'on a choisi en plus, on assiste à un pur festival, d'autant que les décors sont quasiment entièrement destructibles. Certains élements s'effrondent quand vous foncez dessus, d'autres explosent quand vous balancez une vague d'énergie, d'autres se fissurent quand vous éjectez votre adversaire dessus, que ce soit les sols ou certains murs, c'est du jamais vu dans un jeu Dragon Ball tout simplement. Et puis, il y a plein de détails qui rendent le jeu encore plus réaliste, plus proche de ce qu'est Dragon Ball, l'aura qui fait bouger les vêtements, les cheveux, qui dégage ou écarte carrément les nuages de fumée, les arbres qui se mettent à tanguer quand on recharge son Ki à côté, c'est sensationnel. D'ailleurs, autre détail succulent qui ne fait qu'accentuer ce sentiment d'explosivité et qui rend les combats encore plus dramatiques, c'est que dès lors qu'on passe en mode Sparking, le ciel s'assombrit, la musique balance ses notes les plus sombres, bref, on change d'ambiance totalement et le jeu n'attend qu'une chose, que vous balanciez votre blast le plus ultime. Oui, c'est le nom officiel des attaques les plus puissantes dans le jeu.
ET EN PLUS, C'EST PAS MAL TECHNIQUE
Mais il n'y a pas que le rendu visuel de Dragon Ball Sparking Zero qui est une réussite, le gameplay également et comme vous le savez déjà, il reprend les fondations de Budokai Tenkaichi 3, sauf que les développeurs sont allés encore plus loin cette fois-ci dans les possibilités de jeu. On a toujours reproché à la série de ne pas être un vrai jeu de combat, mais plutôt une simulation de Dragon Ball. Ce qui n'était pas faux dans l'absolu, mais justement, quelque part, c'est aussi ce qu'on cherchait avant tout. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle Dragon Ball FighterZ d'Arc System Works existe aujourd'hui, pour contenter les vrais puristes du quart de cercle et du 1v1 fighting. Néanmoins, pour Sparking Zero, spammer le bouton Carré ne sera pas suffisant pour s'en sortir, Spike Chunsoft a intégré pas mal de subtilités à utiliser, tout en prenant en compte ce qu'un personnage de Dragon Ball est capable de faire, c'est-à-dire s'envoler à une vitesse supersonique, se téléporter, tout en continuant à tabasser son adversaire. C'était déjà le cas dans les Budokai Tenkaichi, on est passé à un autre niveau dans Sparking Zero.
Entre les ruées éclair qu'on peut enchaîner avec un rush dragon, les téléportations soudaines pour passer dans le dos de son adversaire alors qu'on lui fonçait dessus, les contres, les parades, les recoverings qui permettent de ne pas percuter le sol et donc de repartir en ruée immédiate vers l'adversaire, les esquives perceptions, qui offrent des moments incroyables comme dans l'animé quand on place ça avec le bon timing, croyez-moi, vous allez en chier avant de tout connaître par coeur, d'autant qu'il faut se souvenir de tout cela en plein combat, alors qu'il y a mille et choses à gérer, ne serait-ce que recharger son Ki, élément crucial du battle system pour faire fonctionner tout le reste. C'est cette jauge de pouvoir qui donne accès aux pouvoirs, qui permet aussi les ruées, c'est-à-dire les déplacements supersoniques. Et autant vous dire que ce n'est pas forcément évident si vous tombez sur un adversaire qui vous empêche de respirer en vous collant aux basques pour vous asséner des Attaques Rush sans temps morts. Ce qui est bien, c'est que chaque stage est vaste, ce qui offre l'opportunité de fuir, de battre en retraite et même de se planquer. Les développeurs ont même mis en place un système qui permet de sortir de l'écran-radar de son adversaire, c'est le mode Recherche Z. En gros, si vous vous éloignez suffisamment de votre adversaire, que vous arrivez à vous planquer, vous pouvez littéralement vous perdre de vue. L'écran devient gris, le lock est désactivé et votre personnage se met à balayer les environs du regard pour trouver son adversaire. Certains guerriers disposent d'ailleurs de certaines compétences comme la Morsure du Soleil qui favorisent le perte de vue. Bref, Dragon Ball Sparking Zero n'est plus qu'une simulation de Dragon Ball, c'est devenu un jeu de combat plus élaboré, plus profond et vous je suggère d'aller dans le monde Entraînement avec Piccolo pour connaître toutes les notions et les subtilités. Il y a vraiment une belle courbe d'apprentissage pour les personnes qui veulent aller plus en profondeur, et je pense que la différence de maîtrise du système de combat se verra chez les personnes qui s'investiront le plus.
GÉ-NÉ-RO-SI-TÉ
Comme vous le savez, Dragon Ball Sparking Zero dispose de 182 personnages au lancement, c'est le roster le plus imposant de n'importe quel jeu de combat. Alors oui, j'entends les râleurs qui vont me répéter qu'il y a 10 versions de Goku, de Vegeta ou de Gohan. Oui c'est vrai, mais comme chacune de ces éditions proposent ses propres attaques, parfois ses propres ses animations et surtout son propre look, in fine, on est content que ces protagonistes apparaissent tous selon les arcs, les situations et autres. Je pense même d'ailleurs que si on n'avait qu'une seule version de chaque perso, on trouverait à redire. Non, c'est très bien comme ça, d'autant que des DLC viendront enrichir le casting. On sait déjà que 20 persos en plus arriveront dans les mois à venir, issus de Dragon Ball Super, de Daima et des films. Jun Furutani a fait ce jeu pour nous les fans et ça se sent. Il suffit de parcourir les modes de jeu pour constater à quel point Dragon Ball Sparking Zero regorge de choses à faire. Mode Histoire, Mode Combat Personnalisé, Affrontements hors ligne, en ligne, en local, du training, des défis, des missions supplémentaires, le Championnat du monde, des tournois spéciaux comme celui de Yamcha qui nous impose un personnage choisi au hasard, des encyclopédies, les carnets de vignettes de Whis, des tonnes de choses à débloquer, clairement vous en aurez pour votre argent.
D'ailleurs, j'ai pu obtenir l'ensemble des 182 personnages pendant mon test, je les ai tous débloqués et la plupart se débloque en faisant les différents modes Histoires, les autres se trouvent dans la Boutique et se débloquent contre des Zenis, qui est donc la monnaie du jeu. Pas de micro-transaction, tout se débloque assez facilement du moment où vous vous investissez un minimum. D'ailleurs, n'hésitez pas à faire un tour dans les tenues pour trouver votre bonheur. Par exemple, Jackie Choun, l'alter ego de Tortue Géniale, qui était un personnage à part entière dans Budokai Tenkaichi 3 devient un costume dans Sparking Zero. Baddack dans sa tenue originelle avec son scouter, c'est aussi là qu'il faut le débloquer. Et puis, il y a des musiques supplémentaires à récupérer aussi, des voix, des gestuelles et même cartes à obtenir. Bref, de quoi vous tenir en haleine pendant des semaines, voire des mois.
WHAT THE FUCK IF...
Pour en revenir aux modes Episode Battle, le fameux Mode Histoire, comme vous le savez, il y en a 8 au total. Goku, Vegeta, Gohan, Piccolo, Mirai Trunks, Freezer, Black Goku et Jiren, sachant que le plus long est celui de Goku, puisqu'on va retracer sa "carrière" de Raditz durant l'arc DBZ à son combat final face à Jiren dans l'arc DB Super. Les autres personnages ayant moins de temps d'écran quelque part que Goku, leurs passages sont écourtés. C'était assez cool de les faire, notamment pour Dragon Ball Super qui est un arc qui n'a pas été suffisamment traité, d'autant que du DBZ, ça fait 40 piges qu'on en mange. En revanche, petite déception pour les modes What if qui se révèlent être finalement pas si nombreux que ça. Les variations sont non seulement maigres et surtout elle ne couvrent pas assez toute l'histoire. Par exemple, les What if dans l'arc Dragon Ball Super sont quasiment inexistants, tout a été centralisé dans l'arc DBZ. Je comprends le besoin de renouveler l'histoire DBZ, mais je m'attendais à plus impactant.
Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir, Jun Furutani l'a toujours dit haut et fort, ces modes Stories n'ont jamaise eu vocation à être le coeur du jeu, qu'ils ne sont pas aussi élaborés que ceux de Kakarot par exemple, car Sparking Zero est avant tout un jeu de combat, mais sachez que si jamais vous ne connaissez pas l'arc Super, vous aurez un beau résumé, composé de vraies cinématiques parfois et beaucoup de diapositives aussi. Ça n'enlèvera rien à la folle générosité de ce jeu qui a été fait avec le plus grand amour et surtout le plus grand respect des oeuvres originales, d'autant que cerise sur le gâteau, il y a carrément les musiques officielles dans le jeu, en bonus payant bien sûr, sauf que dans les mode Histoires, certaines d'entre elles se déclenchent pendant certains combats.