Test Dragon Ball Advanced Adventure

Mise à jour de notre test import réalisé le 30 décembre 2004.

Lorsqu’on évoque le studio Dimps, on pense irrémédiablement à Dragon Ball Z : Budokai. En l’espace de trois épisodes, la société nipponne a permis à la série de retrouver, non pas toutes, mais la plupart de ses lettres de noblesse dans le petit monde du jeu vidéo. L’euphorie n’avait en effet pas été aussi forte depuis les épisodes sortis sur Super Nintendo. L’engouement est tel que dans certaines boutiques de Paris, Dragon Ball Z : Budokai 3 est déjà en rupture de stock. Si les Japonais attendent encore la sortie du jeu, ils peuvent en revanche retrouver depuis le 18 novembre dernier les tribulations de Son Goku sur Game Boy Advance. Assez fiers de leurs résultats, Dimps a donc décidé de s’attaquer à la petite portable de Nintendo dans un épisode qui revient aux sources du manga ou de la série, c’est selon. On met de côté les Super Sayajins, les fusions et autres attaques foudroyantes capables de faire exploser des tronçons entier de planètes pour faire un bond en arrière et retrouver la période pré-Z de Dragon Ball.

Le secret des sept boules de cristal

Comment ne pas tomber dans le déjà-vu compte tenu de la masse de jeux tirés de Dragon Ball Z ? Pour éviter de faire dans le resucé, Dimps prend les fans à contre-courant en leur proposant de suivre les aventures de Goku dans sa jeunesse. Les différents screenshots diffusés depuis le début de l’annonce du jeu étaient pleins de promesse. Des graphismes en 2D d’une grande beauté, un character design réussi et un mélange habile d’action, plates-formes et de jeu de baston classique, voilà comment était présenté Dragon Ball Advance Adventure. Première chose évidente après avoir passé de nombreuses soirées en compagnie de la cartouche : Dimps ne nous a pas trompé sur la marchandise. Loin de là même ! Comme cité plus haut, le soft comprend plusieurs genres. Celui avec lequel on sera amené à se familiariser de prime abord est la partie consacrée au beat’em all. Muni de son fameux bâton rouge, capable de s’allonger à la moindre demande, Son Goku débute son aventure au seuil de la maison de son grand-père. Peu avant, notre futur sayajin avait fait la rencontre de Bulma qui lui a établi un rapide briefing sur l’utilité des boules de cristal dont l’une d’elle, celle à quatre étoiles, lui appartient.

Dragon Ball, la lutte infernale d’une petite fille, d’un enfant-animal

Ennemis à tête de sanglier, animaux préhistoriques et autres loups affamés vont croiser le chemin de notre gaillard plein d’énergie. Et comme dans tout beat’em all qui se respecte, Dragon Ball Advance Adventure clôture les niveaux par un Boss. Pour ne pas s’écarter de l’histoire du manga, ce sont les principaux personnages qui ont bercé notre enfance qu’on on retrouvera avec nostalgie et dans un ordre chronologique. C’est ainsi que ce vilain mercenaire à tête d’ours qui s’attaque à la tortue fera office de premier Boss. Se succèderont ensuite des visages connus tels que Oolong, adepte de la transformation chronométrée, Yamcha, le chef du Gang des Lapins, Pilaf et ses acolytes, le général de l’Armée du Ruban Rouge et bien d’autres encore. Au fur et à mesure de son avancée l’histoire, Goku acquérra de l’expérience. Sa barre de vie et sa jauge de puissance peuvent s’allonger, si seulement vous prenez le soin de ramasser les capsules parsemées ici et là dans les niveaux. Certains d’entre eux d’ailleurs ont été montés comme des labyrinthes, en proposant divers embranchements possibles par la présence de portes ouvertes. Pas toujours facile de se repérer surtout lorsqu’il s’agit d’un environnement caverneux où les diverses pièces de chaque tableau se ressemblent les unes des autres. Mais ne vous affolez pas, la plupart des niveaux sont assez dirigistes et c’est sans doute là qu'on comptabilise le premier point faible du jeu. Il suffit bêtement d’avancer et d’éliminer les obstacles qui se présentent à vous. Fort heureusement, des missions bonus viendront agrémenter l’intérêt du jeu et les phases sur le nuage magique sont sans conteste les plus grisantes.

Dragon Ball, pour un idéal, combat glacial du Bien contre le Mal

Quant aux ennemis, bien que nombreux, ils ne sont guère résistants. Un enchaînement de combos ou quelques coups de bâtons sur la tête et les voilà au tapis. D’autres présentent une résistance plus conséquente et il faudra penser à varier les combos en fonction de leurs agissements. De ce côté-là, Dimps a su suffisamment varier la palette de mouvements de Goku pour se permettre d’attaquer les ennemis de plusieurs façons. En sus de la possibilité d’enchaînements coups de poing, coups de pieds et autres coups de bâtons, Goku peut également se servir de son kaméhamé, une fois que vous aurez acquis la technique apprise par Tortue Géniale (Kamé en japonais, d’où le nom de la technique). En maintenant le bouton R, il est possible de produire cette vague d’énergie qui variera selon la longueur de votre jauge de pouvoir mais aussi du temps que vous prenez à concentrer la technique. Tantôt vous sortirez une petite boule de feu, tantôt ce sera carrément une vague destructrice qui s’étendra sur l’ensemble de l’écran. Le cas échéant, les dégâts infligés à l’ennemi seront conséquents et le nombre de points de vie retiré s’affichera par ailleurs à l’écran. Mais Goku possède plusieurs flèches à son arc et pourra également tournoyer son bâton pour se protéger des ennemis qui auraient décidé de l’attaquer sur l’ensemble des points cardinaux. Il suffit alors d’appuyer sur le bouton L si votre jauge de pouvoir vous le permet. Celle-ci une fois à son paroxysme permet de déclencher une autre attaque efficace (L + R) et Goku se mettra alors à attaquer sa cible à une vitesse folle et de tous les côtés. Rudement efficace ! D’autres passages vous demanderont d’allonger le bâton magique en appuyant sur Haut suivi de A, ce qui permet de cette façon d’atteindre des plates-formes inaccessibles.

Deux jeux en un

Dragon Ball Advance Adventure mélange les genres, on le sait et en plus donc des phases d’action et de plates-formes, Goku sera amené à affronter certains ennemis dans des duels à 1 VS 1, comme dans un jeu de baston classique. C’est le cas par exemple lorsqu’on accède au fameux tournoi qui se déroule tous les dix ans. Ce mode de jeu est d’ailleurs accessible directement depuis le menu mais à notre grand regret, Dimps a bizarrement décidé de ne proposer que six personnages.  Parmi ceux-là, on retrouve Goku, Krilin, Jackie Chun (Tortue Géniale déguisé pour l’occasion), Tao Paï Paï, le grand-père de Son Goku et enfin Tenshi Han. Les seconds couteaux tels que Giran, Nam, Chaoz se débloquent par un système de cartes et une fois les 7 boules de cristal récupérées alors que d'autres persos sont réservés à l’ordinateur. C’est bien dommage… Pour seul lot de consolation, la palette de mouvements de Goku sera revue à la hausse, tout comme ceux des autres personnages. Balayette, protection, éjection dans les cieux ou contre les murs invisibles qui se trouvent aux extrémités de l’écran, voilà en gros ce qui a été apporté en plus pour l'animation des bonhommes. Les combats reposent essentiellement sur un enchaînement de coups portés au corps à corps. Le plus rapide des deux qui arrivera à vider la barre de garde située juste au-dessous de la jauge de vie pourra ensuite envoyer l’adversaire dans les cieux afin de continuer à le marteler de coups avant de le faire retomber au sol. Mais dans ce moment de désavantage, il sera possible de se téléporter dans le dos de son adversaire en appuyant simultanément sur les boutons L et R. Une esquive idéale et bien pensée pour surprendre son opposant, laissant ainsi une chance de reverser la vapeur.