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- Original
- Fun
- Jouissif
- Epuisant
- Boss répétitifs
- Durée de vie trop courte
- Absence de multi
Mais qui donc est la vraie star chez Nintendo ? Mario ? Luigi ? Link ? Yoshi ? Eh bien, à y regarder de plus près, le grand bonhomme chez Nintendo ces derniers temps n’est autre que Donkey Kong, l’ennemi intime de Mario, bien avant que Bowser ne sorte de l’ombre. Héros à part entière, depuis un certain Donkey Kong Country sur Super Nintendo, Donkey était depuis catalogué au rang de "méchant" sur les différents titres multijoueur tels que Mario Kart, Mario Tennis ou encore Mario Golf. Depuis la sortie de Donkey Konga, il y a quelques mois sur GameCube, le grand singe est de nouveau en grâce et revient à ses premiers amours, la plate-forme.
Mise à jour de notre test import réalisé le 18 janvier 2005.
Conscients de leurs difficultés face à la concurrence de Sony et Microsoft, Nintendo ne mise plus du tout sur un rapport de force/puissance mais tente la carte de la différence et de l’originalité. La preuve avec la DS, la Revolution (la prochaine console de salon de Nintendo) et dans une moindre mesure avec Donkey Konga et donc avec Jungle Beat aujourd’hui. Car si le jeu reste néanmoins jouable à la manette, il ne présente alors absolument aucun intérêt. Jungle Beat est certes un jeu de plate-forme, mais qui se joue différemment de ce que l’on a l’habitude de voir. Bien que le héros et l’accessoire soient les mêmes, les bongos, Jungle Beat n’est pas un jeu musical supplémentaire ni un disc d’add-on pour Donkey Konga. Oubliez un instant le rapprochement entre les bongos et des tam-tam et considérez l’objet comme une manette de jeu. Un coup à droite et on avance vers la droite, un coup à gauche et on se déplace vers la gauche, une alternance droite-gauche ou gauche-droite et on saute dans la direction voulue, et enfin un simple claquement de mains pour frapper ses ennemis. Voici en moins de deux lignes le principe de Jungle Beat.
Préparez la trousse à pharmacie
Si vous vous attendiez à jouer à un petit jeu de plate-forme tranquille et bien gentil, détrompez-vous, car pour jouer à Jungle Beat, vous avez intérêt à être en parfaite condition physique. Oubliez les abonnements au gymnasium du coin, laissez les abdos-trainer de côté, rangez le DVD de remise en forme de Claudia Schiffer, votre nouveau coach sportif s’appelle Donkey Kong. Comme le sont généralement les jeux avec accessoires (EyeToy, jeux de danse…), Jungle Beat est épuisant. A tel point qu’il est physiquement impossible de jouer plus d’un certain temps. Après seulement quelques minutes de jeu, vous serez déjà en sueur, et si vous poursuivez votre effort, vous risquez alors la fringale avant de frôler la luxation des doigts. Allez-y mollo donc, sinon vous êtes quitte pour trois jours d’anti-inflammatoires (expérience personnelle véridique !). Vous vous demandez sûrement comment de telles extrémités sont possibles et quelle personne un tantinet raisonnable peut en arriver là ? Et bien, subissez la pression d’un Neo Geo addict (suivez mon regard) qui vient jusqu’à venir vous déranger chez vous pour récupérer le jeu et faire des screenshots depuis son atelier clandestin du 9.4. et vous comprendrez un peu mieux comment on a pu en arriver là.
Les J.O. du claquement de doigts
Sous la pression, j’ai donc du jouer comme un fou pour terminer le jeu et l’inévitable arriva, le doigt lâcha. Non pas que le jeu soit dur, bien au contraire, mais il nécessite une capacité à applaudir largement au dessus de
Boss en solde
Si les niveaux sont nombreux et variés, on ne peut pas en dire autant des boss. Sur les douze premiers niveaux (le treizième ne contient que le boss final, puis viennent ensuite deux niveaux « bonus »), on ne retrouve que quatre boss différents, déclinés chacun en trois exemplaires. Un vieux sage ninja, un éléphant qui lance des ananas-péteurs (remakes des fameux choux-péteurs de Mario), un phacochère qui lance des noix de coco et une sorte de phoenix qui tient sa maison entre ses griffes. Non seulement ils ne sont pas variés, mais en plus, ils sont ridiculement faibles. Heureusement, comme je vous le disais, les niveaux sont quant à eux particulièrement riches en rebondissements et vraiment plaisants. Courses d’oiseaux, de pieuvres, de yaks ou avec un orque, champignons magiques, traversées de masses gélatineuses, remontée d’horloge, sauts de parois en parois, Donkey Kong est habile et ne rate pas une occasion de se battre face à des singes ninjas ou des cochons à poils. Entre chaque stage, vous participez également à une épreuve de vitesse où il convient de taper le plus rapidement possibles sur les bongos pour récolter quelques bananes bonus. Outre le fait d’influer sur la couleur de votre médaille, les bananes vous servent également de points de vie face aux boss. Si tout s’est bien passé, vous arrivez généralement avec environ 800 bananes en stock, les boss n’ont pour comparaison que 500 points de vie.
C’est bien, mais qu’est-ce que c’est court…
Techniquement, c’est plutôt sympa, ni franchement beau ni désagréable, c’est du GameCube et c’est du Nintendo, donc rien à reprocher. Quelques effets de lumière ici ou là, des passages tout en couleurs et d’autres plus sombres, une fluidité exemplaire, bref, un travail soigné. Côté bande son, on retrouve l’ambiance d’un Donkey Konga, mais étant donné que l’on passe la plupart de son temps à taper dans ses mains ou sur les bongos, on ne pense pas forcément à écouter ce qui sort des enceintes. D’autant que Donkey crie très très fort (parfois trop) et à tendance à couvrir la musique d’ambiance.