Test Disintegration : un joli potentiel, mais rien de plus ? L'heure du verdict
La Note
13 20
Avec Disintegration, le studio V1 Interactive nous livre une expérience mi-figue mi-raisin qui nous laisse assurément sur notre faim. Bourrée de potentiel, l’aventure s’avère trop linéaire pour réellement nous faire vibrer, tandis que le scénario aurait pu être nettement plus travaillé. De nombreux aspects auraient mérité plus d’attention, à l’image du hub assez inutile, tandis que le mode multijoueur reste agréable, même si on en fait rapidement le tour. À vouloir proposer un solo et un multi, on a le sentiment que le studio a éparpillé ses efforts, et qu’il rate les deux pans du jeu, bien qu’on sente un véritable potentiel. Le mélange FPS / RTS est audacieux, et s’avère vraiment plaisant, même si là encore on a le sentiment qu’il n’a pas été bien abouti. On aurait adoré pouvoir au moins contrôler nos unités de manière individuelle, au lieu de manier un groupe compact. Dans l’état, difficile de recommander le titre à part aux joueurs fans de l’œuvre de Marcus Letho, mais on se dit qu’avec quelques mises à jour, le titre pourrait réellement être amélioré.13 20
Les plus
- Le mélange FPS/RTS
- Les destructions plutôt cool
- Un solo et un multi
- Pas moche visuellement
Les moins
- Répétitif à souhait
- Scénario peu inspiré
- Le multi sans intérêt
- Impossible de personnaliser son escouade ou son gravcycle
- Contenu assez limité
- Vendu au prix fort
Le Test
Disintegration se déroule sur Terre, 150 ans le futur. À la suite de famines, de guerres et de pandémies, un groupe de scientifiques a développé une nouvelle technique permettant de transférer un cerveau humain dans un corps de robot. Ce processus, appelé Intégration, permet de résoudre de nombreux problèmes, car il n’y a plus besoin de se nourrir, tandis que les maladies n’impactent pas ces enveloppes faites d’acier. Initialement présenté comme une solution temporaire, le processus d’Intégration a séduit une faction militante appelé Rayonne qui voit en ce futur fait le machines, une solution miracle, et l’accession à une forme d’immortalité. Avec le temps, Rayonne a pris de l’ampleur, gagné en puissance, au point de forcer l’immense majorité des humains à suivre le processus d’intégration. Seulement, une poignée de résistants a préféré conserver son enveloppe charnelle, ce qui en a fait des hors-la-loi. Cette faction antagoniste séduit également de nombreux déçus de l’intégration, dont Romer Shoal, le héros du jeu. Cet ancien pilote émérite de gravcycle (une sorte d’hooverbike) qu’incarne le joueur va donc tenter de renverser Rayonne, et de mettre un terme à son hégémonie sur la planète.
Ces soldats à pied font tout le sel du gameplay de Disintegration, car ils sont extrêmement importants dans les combats. Tout d’abord, ils seront les seuls à pouvoir interagir avec les éléments au sol, comme par exemple ouvrir les fameuses caisses de nanites. De plus, chaque soldat dispose de sa spécificité (sniper, support, pro du corps-à-corps) et pourra être d’une grande aide lorsque la situation devient plus tendue. Lors de la campagne, notre escouade sera plus ou moins grande, avec entre deux et cinq troufions qui nous prêteront main-forte. Si ces derniers peuvent se débrouiller seuls malgré une IA particulièrement mauvaise, leur micro-gestion, et l’utilisation de leurs capacités spéciales seront les clefs de la victoire. La gestion des troupes reste assez simple, avec le clic droit pour indiquer une position à occuper, où pour demander à toutes nos troupes de se focaliser sur un ennemi commun. Le seul hic, et il est de taille, c’est qu’il est impossible de diriger nos soldats de manière indépendante. Ces derniers font bloc, ce qui impose de sacrées limitations tactiques. D’un autre côté, chaque capacité spéciale est asservie aux touches numériques du clavier, ce qui permet de s’en servir très facilement, à condition de garder un œil attentif au cooldown. Bien sûr, il faudra aussi faire très attention à la vie de nos équipiers, et ne pas oublier de les soigner, ou les éloigner des combats à défaut. En cas de décès, le joueur dispose de 30 secondes pour aller récupérer le cadavre de son soldat (en volant au-dessus avec son gravcycle) afin que ce dernier puisse respawn au bout de quelques instants. Pas question d’abandonner ses troupes, car une fois les 30 secondes écoulées, le jeu nous sanctionne par un game over pur et simple.
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Annoncé officiellement en juillet 2019, Disintegration est donc le tout nouveau jeu de Marcus Lethos, plus connu pour avoir été l’un des créateurs de la série Halo, et de son personnage fétiche : le Master Chief. D’ailleurs, ses initiales (MRL) sont imprimées sur la semelle de la botte du Spartan. Le célèbre développeur a commencé a réfléchir au concept du jeu dès 2014, et à cette époque, l’idée était encore de réaliser un RTS. Il faut préciser qu’initialement Halo devait également être un jeu de stratégie en temps réel, ce qui nous fait penser que Marcus Letho a tenté de rattraper le temps perdu. Finalement, les premiers concepts de Disintegration ont été jugés trop similaires à ce qui existait déjà ailleurs, et la décision fut prise d’y ajouter des éléments de FPS. Le nouveau jeu du créateur de Halo est donc sans conteste un jeu unique dans son approche, avec un audacieux mélange des genres entre action et stratégie. Reste à voir si l’alchimie fonctionne, et si Disintegration mérite vos euros durement gagnés. Verdict ci-dessous.
Disintegration se déroule sur Terre, 150 ans le futur. À la suite de famines, de guerres et de pandémies, un groupe de scientifiques a développé une nouvelle technique permettant de transférer un cerveau humain dans un corps de robot. Ce processus, appelé Intégration, permet de résoudre de nombreux problèmes, car il n’y a plus besoin de se nourrir, tandis que les maladies n’impactent pas ces enveloppes faites d’acier. Initialement présenté comme une solution temporaire, le processus d’Intégration a séduit une faction militante appelé Rayonne qui voit en ce futur fait le machines, une solution miracle, et l’accession à une forme d’immortalité. Avec le temps, Rayonne a pris de l’ampleur, gagné en puissance, au point de forcer l’immense majorité des humains à suivre le processus d’intégration. Seulement, une poignée de résistants a préféré conserver son enveloppe charnelle, ce qui en a fait des hors-la-loi. Cette faction antagoniste séduit également de nombreux déçus de l’intégration, dont Romer Shoal, le héros du jeu. Cet ancien pilote émérite de gravcycle (une sorte d’hooverbike) qu’incarne le joueur va donc tenter de renverser Rayonne, et de mettre un terme à son hégémonie sur la planète.
Comme on peut le constater, si l’histoire n’est certainement pas aussi exotique que le gameplay, Disintegration a le mérite indéniable d’offrir une aventure solo complète, mais dont la trame narrative n’est pas suffisamment riche pour prétendre à être autre chose qu’un simple prétexte au combat. C’est d’ailleurs assez dommage, puisqu’il y aurait eu matière a faire quelque-chose de bien plus élaboré, en abordant les nombreux thèmes liés au transhumanisme, et en travaillant autant la personnalité des personnages que leur look. Si on vous dira rien du reste pour ne pas spoiler, sachez que l’aventure solo dure un peu plus d’une dizaine d’heures, via un peu moins de quinze missions entrecoupées de passages dans un hub un peu inutile où l’on ne fera que lancer des dialogues enregistrés.
TONERRE MÉCANIQUE
Assez décevant, ce hub nous permettra aussi de dépenser les points d’XP gagnés en jeu, afin de booster les compétences de Romer et de ses acolytes, ou encore de parler avec des robots qui nous confieront des petits challenges à faire lors de la prochaine mission. N’espérez pas trouver des quêtes annexes, car toute la progression se résume a avancer en nettoyant les différents lieux parcourus de la présence des forces de Rayonne. Le point fort du jeu est surtout à trouver au niveau du gameplay, avec ce fameux mélange de FPS et de RPG. Dans l’absolu, Disintegration est un FPS. On incarne Romer Shoal, et on pilotera divers gravcycles tout au long de la campagne, chacun ayant un armement spécifique, mais également des qualités dynamiques différentes. Un peu comme dans les hero shooters, chaque bécane dispose de ses spécificités, avec un modèle rapide équipé de fusils d’assaut assez légers qui nous fait penser aux personnages assaut, un autre dispose d’un canon plasma longue distance et nous permet de jouer les snipers, tandis qu’un autre est d’inspiration support avec ses gros canons et son épais blindage. Vous l’avez compris, le style de jeu va grandement dépendre de votre gravcycle du moment, sachant que chaque mission nous propose un modèle différent.
Le jeu ne propose pas de gestion des munitions, même s’il faudra tout de même penser à recharger périodiquement nos armes. En revanche, l’état de notre bécane sera un sujet d’inquiétude permanent. Heureusement, des caisses remplies de nanites permettent de regonfler notre barre de vie, sachant que certains ennemis lâche également des sphères remplies de ces mini-robots salvateurs. Enfin, certains gravcycles disposent également d’un canon à nanites, ou d’un lanceur de sphères, ce qui permettre de nous soigner, et de soigner notre infanterie. Malheureusement, chaque véhicules nous est imposé, alors qu’on aurait adoré pouvoir créer nous même un gavcycle custom (en choisissant les armes, le moteur ou le blindage) et composer notre équipe au sol, ce qui est impossible.
Le seul hic, et il est de taille, c’est qu’il est impossible de diriger nos soldats de manière indépendante. Ces derniers font bloc, ce qui impose de sacrées limitations tactiques.
Ces soldats à pied font tout le sel du gameplay de Disintegration, car ils sont extrêmement importants dans les combats. Tout d’abord, ils seront les seuls à pouvoir interagir avec les éléments au sol, comme par exemple ouvrir les fameuses caisses de nanites. De plus, chaque soldat dispose de sa spécificité (sniper, support, pro du corps-à-corps) et pourra être d’une grande aide lorsque la situation devient plus tendue. Lors de la campagne, notre escouade sera plus ou moins grande, avec entre deux et cinq troufions qui nous prêteront main-forte. Si ces derniers peuvent se débrouiller seuls malgré une IA particulièrement mauvaise, leur micro-gestion, et l’utilisation de leurs capacités spéciales seront les clefs de la victoire. La gestion des troupes reste assez simple, avec le clic droit pour indiquer une position à occuper, où pour demander à toutes nos troupes de se focaliser sur un ennemi commun. Le seul hic, et il est de taille, c’est qu’il est impossible de diriger nos soldats de manière indépendante. Ces derniers font bloc, ce qui impose de sacrées limitations tactiques. D’un autre côté, chaque capacité spéciale est asservie aux touches numériques du clavier, ce qui permet de s’en servir très facilement, à condition de garder un œil attentif au cooldown. Bien sûr, il faudra aussi faire très attention à la vie de nos équipiers, et ne pas oublier de les soigner, ou les éloigner des combats à défaut. En cas de décès, le joueur dispose de 30 secondes pour aller récupérer le cadavre de son soldat (en volant au-dessus avec son gravcycle) afin que ce dernier puisse respawn au bout de quelques instants. Pas question d’abandonner ses troupes, car une fois les 30 secondes écoulées, le jeu nous sanctionne par un game over pur et simple.
COMMAND & CONQUER
Il va donc falloir réussir à partager son cerveau et son temps en deux, afin de gérer les ennemis qui nous harcèlent, nos armes, mais également surveiller notre infanterie afin d’en maximiser son efficacité. Par moment, le jeu nous oblige même à rompre le combat, afin de se consacrer exclusivement à nos troupes, comme lors de ces passages où un brouilleur désactive les armes de notre gravcycle. D’ailleurs, cette feature censée nous obliger à découvrir les possibilités du pan RTS du jeu s’avère plus que frustrante à la longue. Pourquoi vanter un jeu combinant FPS et RTS si c’est pour supprimer la première composante à tout bout de champ ? Pour ne pas faire de jaloux, certains niveaux vont également nous demander de nous débrouiller seuls, et donc sucrer la composante RTS. Si jouer sans vos équipiers au sol s’avère être suicidaire, il est par contre nettement plus envisageable de se mettre en retrait et de se limiter à un rôle de support. C’est d’ailleurs le revers de la médaille de ce choix de gameplay, ou du moins de son équilibrage actuel. À force de se focaliser énormément sur notre infanterie, l’aspect FPS du jeu passe un peu au second plan, et le jeu perd donc en dynamique, puisqu’on a souvent l’impression de jouer ce rôle de support quel que soit le cas de figure. L’immense majorité des ennemis est a portée de nos fantassins, et seuls les gravcycles ennemis représenteront un danger assez grand pour qu’on s’y consacre à 100 %. C’est d’autant plus vrai que les capacités sol-air de nos soldats ne sont pas très développées. De même, on a regretté le fait de ne jamais pouvoir compter sur des gravcycles alliés lors de la campagne, l’intégralité des troupes amies croisées étant composée de fantassins.
Face aux autres joueurs, la dimension FPS perd encore plus de son intérêt, et on passe le plus clair de notre temps à gérer nos fantassins de loin.
Du côté du multijoueur, la formule devient un peu moins redondante, mais de nouvelles limitations apparaissent. Désormais on devra choisir une équipe parmi 9 possibles, ce qui déterminera notre gravcycle, ainsi que nos troupes au sol. Ici pas de fioritures, puisqu’on ne disposera que de trois soldats quoi qu’il arrive. Autre petit twist : si jamais ces derniers viennent a décéder, il ne sera plus absolument nécessaire d’aller les secourir, puisque cette action réduira juste le temps de pénalité avant leur respawn. Trois modes au classicisme absolu sont proposés pour l’instant, avec du deathmatch où on doit récupérer les tags de nos adversaires (le dog tag de Call Of Duty en somme), de la capture d’objectif, et une sorte de capture the flag où le drapeau est remplacé par un coeur explosif. Malheureusement, les maps sont petites et avec de nombreux passages en intérieur, ce qui rend les manœuvres de notre engin particulièrement complexes. Face aux autres joueurs, la dimension FPS perd encore plus de son intérêt, et on passe le plus clair de notre temps à gérer nos fantassins de loin. D’ailleurs, sur les 9 équipes disponibles, on a remarqué que seules 3 ou 4 était régulièrement jouées, ce qui dénote quelques petits soucis d’équilibrage. C’est dommage, des niveaux plus ouverts, plus vastes, et la possibilité de customiser gravcycle et soldats auraient permis bien plus de liberté. On se consolera avec les possibilités de personnalisation cosmétique qui restent présentes, entre l’éditeur de bannière, ou les gadgets qu’on peut placer sur notre bécane. Attention toutefois, certaines options nécessitent de farmer un bon moment, ou de sortir la carte bleue afin d’aller plus vite.
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