Test également disponible sur : PC

Test Diablo 3 : le roi du hack'n slash enfin de retour !

Test Diablo 3 : le roi du hack'n slash enfin de retour !
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La Note
note Diablo III 18 20

Le monde entier peut souffler, Diablo 3 est bel et bien l'énorme jeu que l'on attendait. Beau, nerveux, réjouissant en solo comme en multi, rejouable à l'infini, le nouveau hit de Blizzard reste fidèle à sa réputation et s'impose comme le meilleur hack'n'slash de tous les temps. Face au plaisir viscéral que l'on ressent en jouant, la connexion Internet obligatoire, l'interface un peu rigide, les quelques bugs du lancement et le gameplay partiellement simplifié font finalement figure de broutilles. Gloire à toi, ô grand Diablo III à qui nous pardonnons tout. Que ceux qui refusent de succomber à ton emprise périssent dans d'atroces souffrances, et que tes fidèles soient récompensés par du loot de qualité !

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Diablo 3


Les plus
  • Classes toutes réjouissantes
  • Graphismes plaisants
  • Moteur physique convaincant
  • Action nerveuse
  • Multi facilité
  • Artisanat intéressant
  • Gameplay terriblement efficace
Les moins
  • Connexion requise en permanence
  • Zoom limité
  • Interface non personnalisable
  • Mode normal un peu trop facile
  • Les quelques bugs du lancement
  • Construction des persos guidée


Le Test

Il est des jeux attendus depuis tellement longtemps que leur sortie a quelque chose d'irréel. Est-ce véritablement la boîte de Diablo 3 que nous tenons entre nos mains ? Peut-on vraiment continuer la saga entamée il y a seize ans quand nous étions encore jeunes et fringants ? Hé bien oui, chers amis, notre démon préféré est bel et bien de retour ! Préparez votre souris, car elle va souffrir. La fête du clic et du loot à volonté recommence de plus belle.


Diablo IIID'un point de vue scénaristique, vingt ans se sont écoulés depuis les évènements de Diablo II et la "destruction" de Diablo, Mephisto et Baal. Mais lorsqu'une météorite s'abat sur le monastère de Tristram, les forces du mal semblent revenir à la vie. C'est par exemple le cas du Roi Squelette, qui fait office de premier boss de l'aventure. Même si la plupart des joueurs ne joueront pas à Diablo III pour son histoire, les vétérans apprécieront de retrouver quelques lieux et visages familiers. Surtout qu'ils se sont largement bonifiés avec les années. Le nouveau moteur 3D fait son petit effet, tout en respectant la tradition Blizzard, qui veut que le titre puisse tourner sur une majorité de PC. Pas de gourmandise matérielle exacerbée donc, mais une attention portée en permanence sur la qualité des animations, des éclairages et de l'aspect artistique des graphismes. C'est bien simple, certains décors font penser à de véritables aquarelles. Dans le même temps, les effets spéciaux  donnent dans la démesure, avec des sorts extrêmement lumineux et des gerbes de sang grandiloquentes. Les esthètes comme les joueurs à la recherche de sensations fortes y trouvent donc leur compte. Quant au moteur physique, il contribue à renforcer l'effet "waouh". Certains éléments destructibles volent en éclats sous les coups des combattants ou les effets des sorts, tandis que les rideaux et autres tentures ondulent de manière fluide. De plus, des mécanismes savamment placés permettent parfois de venir à bout des créatures de manière indirecte (chandeliers à faire tomber, tas de bois à faire rouler...). Mais avant même de parler des fonctionnalités du jeu, on peut d'ores et déjà louer les sensations qu'il procure. La finition, le "polish" comme disent les anglo-saxons, est telle que même cliquer sur les menus est étrangement plaisant. Tout répond au doigt et à l’œil, le moindre son a été patiemment travaillé et une fois dans une partie, on se laisse happer par des mécaniques de jeu réellement diaboliques. Plus efficace que jamais, la recette traditionnelle des hack'n'slash (qui nous pousse sans arrêt à tuer encore un monstre ou à fracasser un tonneau supplémentaire dans l'espoir de tomber sur un objet rare) est ici renforcée par une réalisation technico-artistique de haute volée. Bref, Blizzard maîtrise son sujet comme personne.

 

Diablo grenadine

 

Diablo IIIPreuve en est qu'on peine à choisir parmi les cinq classes de personnages, toutes plus intéressantes, dynamiques et impressionnantes les unes que les autres. Du Barbare bourrin qui plonge dans la mêlée au Chasseur de démons qui reste à distance, en passant par le puissant Sorcier, le Féticheur invocateur et le Moine rompu aux arts martiaux, il y en a pour tous les goûts. Ou plus exactement, quels que soient vos goûts, vous prendrez plaisir à contrôler n'importe lequel de ces personnages. Ce qui tombe bien puisque leur gestion respective des ressources magiques et leur panoplie de sorts diffèrent suffisamment pour qu'on ne se lasse pas de recommencer l'aventure encore et encore. Ajoutez à cela différents modes de difficulté pour corser le challenge, de petits évènements impromptus qui varient d'une partie à l'autre, une génération des décors partiellement aléatoire, un système d'artisanat qu'on prend plaisir à utiliser ou encore de très nombreux succès à débloquer,et vous obtenez une durée de vie phénoménale. Il faut compter par exemple deux ou trois dizaines d'heures pour réaliser un premier parcours consciencieux, où l'on visite chaque donjon de fond en comble et où l'on profite patiemment de chaque dialogue. Certains d'entre eux ne manquent d'ailleurs pas d'humour, et les mercenaires qui nous accompagnent possèdent une personnalité bien marquée. Ils ont chacun une histoire à raconter, et se fendent régulièrement de petits dialogues "improvisés" lors des longues balades dans les environnements. Certaines phrases tournent un peu trop en boucle, mais on apprécie les moments où deux PNJ se mettent à échanger quelques propos. Ces compagnons s'effacent évidemment dans ce qui constitue le véritable cœur du jeu : le mode multijoueurs. Car même si cela n'est jamais obligatoire, tout est fait pour que vous jouiez à plusieurs. Et croyez-nous, vous y viendrez. Rien que la perspective de combattre des monstres plus puissants et donc d'obtenir de l'équipement de meilleure qualité suffit à détourner de son droit chemin le plus solitaire des joueurs. Sans même parler de l'hôtel des ventes, qui permet de proposer ou de remporter des enchères. Eventuellement avec de l'argent réel plutôt que des pièces d'or virtuelles, d'ailleurs, même si le système n'est pas encore en place. Ce qui nous empêche hélas de nous faire un avis définitif sur la question pour le moment.

 

Erreur 37

 

Diablo IIIOn le sait, pour inciter les joueurs à franchir l'étape du multi, Blizzard impose de passer par un compte Battle.net pour jouer. Autrement dit, Diablo fonctionne techniquement à la manière d'un MMORPG, via des serveurs auxquels il faut rester connecter en permanence. Pénibles corolaires : impossible de revendre le jeu d'occasion, de jouer sans Internet ou même de jouer quand les serveurs sont surchargés (la désormais fameuse "erreur 37" qui a un peu gâché la fête lors du lancement du jeu), et il peut arriver que du lag ou des déconnexions sauvages interviennent de temps à autre. Un système absolument indéfendable pour les joueurs solo ! La seule contrepartie positive concerne l'absence de frontière entre solo et multi. On peut rejoindre en un clic la partie d'un ami, et il faut bien reconnaître que le jeu à plusieurs est encore plus dynamique que les parcours en solitaire. D'autres défauts peuvent également être pointés du doigt. Comme ce zoom limité à deux niveaux prédéfinis (on se demande bien pourquoi Blizzard ne nous laisse pas  choisir librement la hauteur de caméra que l'on souhaite) et cette interface qui manque de souplesse. De temps à autre, on aimerait bien cacher totalement la mini-map qui occupe en permanence le coin supérieur droit de l'écran. Idem pour l'icône "amis", les objectifs de quêtes ou encore la zone de chat. Tant qu'à reprendre certaines caractéristiques des MMORPG, autant garder les meilleures, comme le principe de personnalisation de l'interface. On s'étonne également de la présence d'une icône "haut-parleur" qui s'affiche à la lecture d'un parchemin ou d'un journal. Certes, ces passages sont lus à haute voix par le personnage qui en est à l'origine, mais pourquoi donc afficher un symbole aussi moderne alors que tout le reste de l'interface respire l'élégance et les inspirations médiévales-fantastiques ? Evidemment, tout cela n'est pas très grave. Il faut dire que le jeu a un pouvoir d'envoûtement tel qu'on lui pardonne très (trop ?) facilement tous ses défauts. Le mode normal manque de challenge ? Pas grave, on se rattrapera sur les autres. Il n'est plus possible de distribuer soi-même les points de force, dextérité, intelligence et vitalité quand un héros gagne un niveau ? Bon ben ça évitera de se planter dans la construction de notre personnage. Le système de déblocage des compétences guide un peu trop nos choix ? Oh, ça n'enlève rien au plaisir des combats. Même les râleurs professionnels ne peuvent que s'incliner devant la force de ce Diablo 3, qui confirme une nouvelle fois le talent et l'intelligence des équipes de Blizzard.


TEST VIDÉO DIABLO 3

 




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