Test également disponible sur : PlayStation 2

Test DBZ : Budokai Tenkaichi 2

Test DBZ : Budokai Tenkaichi 2
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La Note
note Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 18 20

Il y a des jeux qui marquent leur époque d’une encre indélébile, qui restent gravé dans les mémoires à tout jamais. On appelle ça des jeux cultes ou tout simplement des chefs-d’œuvre. Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 fait partie de ceux-là. Outre le fait d’être la représentation quasi-parfaite de l’œuvre d’Akira Toriyama en jeu vidéo, le titre enfanté par Spike est également un jeu de baston exceptionnel, à bien des niveaux d'ailleurs. Alors qu’on pensait avoir approché la perfection avec le premier Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi, Spike nous surprend une fois de plus et approfondi sa suite de manière volcanique. Ne cherchez pas plus loin, le meilleur jeu estampillé DBZ du moment n’est autre que celui-là. Point barre. 


Les plus
  • 129 personnages !
  • Enfin un mode Story digne de ce nom
  • Gameplay plus approfondi
  • Des attaques renouvelées
  • Les transformations en temps réel
  • Une richesse de jeu incroyable !
  • Les voix japonaises
  • Enorme durée de vie
  • Musiques transcendantes en jap
Les moins
  • Les musiques PAL sont à vomir
  • Un jeu qui demande de la maîtrise
  • Quelques bugs qui agacent toujours
  • Cinématique d'intro ratée
  • Temps de chargements trop nombreux


Le Test

Il y a un an, presque jour pour jour, Spike créait la surprise en proposant sa vision unique et ô combien phénoménale de l’univers Dragon Ball Z en jeu vidéo. Après avoir tutoyé les nuages, les développeurs japonais remettent le couvert en prenant le pari de pousser le vice encore plus loin, en se rapprochant encore plus près de la perfection. Une douzaine de mois après DBZ : Budokai Tenkaichi, voilà donc sa suite, plus belle, plus complète, plus dynamique, plus époustouflante. Plus qu’un coup de maître, on a affaire ici à un coup de génie !


Après une introduction aussi pompeuse que celle-ci, il est légitime de se poser la question de savoir si le rédacteur en question ne s’est pas trop laissé envahir par une crise aiguë liée à sa passion débordante envers l’œuvre imaginée par Akira Toriyama. Ce n’est pas tout à fait faux mais en tant que fan assumé de DBZ, prendre en main ce Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 est un moment de bonheur à déguster à chaque instant. Mais pour comprendre cette jouissance extrême, il faut remonter au mois d’octobre 2005, date de sortie de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi sur PS2, un titre qui révéla le studio Spike au grand public. Un coup d’essai transformé en coup de maître ? Assurément ! Et ces moments de génie sont assez rares dans notre média pour qu’ils soient marqués au fer rouge. Certes, il est vrai également que le jeu n’a pas fait l’unanimité auprès de toute la confrérie des amateurs de boules de cristal, déstabilisés par un système de combat bien trop complexe, peut-être même élitiste. On lui reprochait également l’absence d’un véritable mode "Story" et des attaques moins dévastatrices que celles de Dragon Ball Z : Budokai 3. Soit. Pour reprendre les propos d’un certain Jean-Marie que je ne cautionne en aucun cas, il s’agit-là de simples détails de notre Histoire, puisque Spike vient de recadrer le tir en étoffant le jeu de la plus belle manière qu’il soit.

 

Sang vin neuf

 

Que tous ceux qui pensaient que Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 ne serait qu’un simple update de son aîné se repentissent immédiatement. Non seulement, les développeurs ont réussi à approfondir davantage le gameplay du jeu mais ont en sus considérablement étoffé le contenu ; et tout ceci en l’espace d’une douzaine de mois. Difficile à y croire et pourtant les faits sont bien là. Tout d’abord d’un point de vue graphique, Spike a soigné un peu plus la réalisation du jeu, avec des personnages encore plus proches du coup de crayon de Toriyama, grâce à un cel-shading qui fait vraiment des étincelles. Ensuite, on assiste à un déluge de personnages. En comptabilisant toutes les transformations, il y a 129 personnages ! Du jamais vu dans un jeu de combat ! Mais pour ceux qui n’aiment pas jouer sur les chiffres, sachez qu’il y a en réalité 75 personnages distincts, parmi lesquels on compte 17 belligérants totalement nouveaux. C13, Slug, Tapion, Hildegarne, Thalès, Garlic Jr, Zangya, Pan, Uub, il y a même le bouffi Yajirobe pour les nostalgiques. Spike est donc allé piocher dans les différents films et autres OAV pour garnir un peu plus un casting déjà bien conséquent. Avons-nous atteint les limites de DBZ en matière de personnages ? Il semblerait que non et les développeurs disposent même d’une grande marge encore s’ils veulent vraiment couvrir tout l’univers de DBZ. A ce propos, certains internautes s’amusent d’ores et déjà à imaginer le casting du prochain DBZ Budokai Tenkaichi 3. Amusant.

 

L’histoire sans fin

 

L’autre point positif qui permet à Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 de gagner énormément en intérêt réside dans son mode "Story". Nombreux sont ceux qui étaient sortis déçus de la première expérience "Tenkaichi" suite à l’absence d’un véritable mode "Histoire" au premier épisode. Spike a appris de ses erreurs et a donc décidé d’offrir aux fans un vrai mode "Scénario", baptisé ici "Aventure". Bon, il faut bien avouer que les concepteurs ne sont pas allés chercher bien loin puisqu’il s’agit d’un copié/collé du mode "Story" de Dragon Ball Z : Budokai 3, auquel on a ajouté des éléments supplémentaires. Certains parlent de plagiat. Oui, il y a un peu de ça, et il est vrai qu’on aurait aimé une perspective différente de la part de Spike. Mais ne crachons pas dans la soupe sans y avoir trempé son pain, car le mode solo de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 est loin d’être avarié. Bien au contraire même. En reprenant le schéma de Dragon Ball Z : Budokai 3, Spike a également apporté sa touche personnelle et a considérablement approfondi le système.

 

Le principe de base reste le même, à savoir diriger un (ou plusieurs personnages) sur une carte représentée en 3D. Pour se déplacer, il suffit de maintenir la touche L2 enfoncé pour foncer tête baissée et se diriger vers les différents points indiqués sur la carte. Il en existe trois différents. Le point rouge est la destination obligatoire pour avancer dans l’histoire. Le point jaune correspond aux quêtes annexes, des missions facultatives qui permettent de récolter ici et là des bonus mais aussi de gagner un peu plus de sous pour espérer acheter ou débloquer des personnages dans la boutique. Reste alors le dernier point. De couleur blanche, celui-ci apparaît en de rares occasions, au moment précis où vous avez récolté les 7 boules de cristal. Une fois en votre possession, il ne tient plus qu’à vous d’aller invoquer Shenron pour lui demander un souhait. De la même manière que le précédent épisode, les boules de cristal sont éparpillées un peu partout sur la carte. Certaines sont facilement trouvables en allant simplement rendre visite à un personnage tiers tels que Yamcha, Tortue Géniale ou Maître Karine. D’autres en revanche demandent plus de recherche, puisqu’il faut parfois détruire un élément bien précis du décor pour espérer dénicher cette fameuse boule de cristal. Elles sont importantes dans le sens où elles vous permettront de débloquer les tous derniers personnages. Ceux qu’on ne peut pas trouver autrement, même en fusionnant toutes les boucles d’oreilles possibles. Sur ce point-là non plus, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 n’a pas varié d’un iota puisque les persos les plus intéressants se débloquent en fusionnant des boucles d’oreilles de la même ou de différente couleur. La quête sera longue avant d’espérer avoir les 129 personnages en sa possession, d’autant que le mode "Aventure" est d’une richesse hallucinante. Chaque chapitre de la série est découpée avec soin et chaque combat est entrecoupé d’une séquence animée qui reprend à la lettre le manga, la série, les téléfilms et autres OAV. De quoi être émoustillé.

 

Force brute

 

Mais les nouveautés ne s’arrêtent pas là. Loin de là même. Si dans le fond, le principe et le système de combat de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 suivent le même schéma que son aîné, Spike a revu et corrigé certains aspect du gameplay pour l’approfondir davantage. Les attaques au corps à corps par exemple sont les changements les plus flagrants dans cet épisode. S’il était possible d’enchaîner avec dynamisme les combos dans le premier volet, ici on peut désormais rendre les attaques encore plus percutantes. En combinant en en alternant au choix les enchaînements des touches "Carré" et "Triangle", il est désormais possible de maintenir son adversaire à la merci pour le faire ensuite valdinguer à l’autre bout de la carte. Les combos sont encore plus libres qu’auparavant, puisqu’il sera possible si on le souhaite de casser cet enchaîner par un counter attack (qui s’effectue en fonction du nombre de coups assénés), par une téléportation (idéale pour continuer de matraquer son antagoniste le plus longtemps possible) ou bien encore de le repousser. Il existe également de nouveaux enchaînements qui permettent de propulser au loin son ennemi, tout en lui suivant grâce à la téléportation. Trois attaques d’affilé est le nombre maximum que l’on peut exécuter, ce qui est largement suffisant pour humilier son adversaire en bonne et due forme.

 

Toujours dans l’optique de jouer les coqs dans la basse-cour, il y a aussi la maîtrise des super attaques. Pas fainéant pour un sou, Spike ne s’est pas contenté de recycler l’ensemble des attaques de chacun des personnages du précédent volet. Bien au contraire même, la plupart des attaques ont été renouvelées et c’est un vrai plaisir que de redécouvrir à nouveau l’ensemble de ces 129 personnages. La vague dévastatrice de Goku dans sa première version Super Sayajin offre un résultat à l’écran tout simplement époustouflante, lorsqu’il dégage cette vague d’énergie à l’aide de sa simple main droite. Il est également possible de faire exploser le décor littéralement. Seuls certains persos ont accès à cette possibilité puisqu'il faut impérativement que l'attaque soit assez puissante pour réduire la planète à feu et à sang. Pour ce faire, il faut atteindre le stade de Sparking, à savoir remplir deux fois sa barre de Ki et ainsi accéder aux ultimes attaques, celles qui font mal donc.

Les réjouissances continuent de plus belle avec l’apparition des transformations en temps réel. Voilà un élément que les fans sauront apprécier. Il est donc bel et bien possible de se métamorphoser en plein combat, à la seule condition s’avoir débloqué l’ensemble de ces transformations. La manipulation est simple puisqu’il suffit d’appuyer sur R3 pour se métamorphoser en Super Sayajin ou en stade évolué, c’est selon les personnages. Thalès, Baddack, Vegeta période Namek, Nappa, Radditz et Goku enfant peuvent maintenant se transformer en gorille géant par exemple. Tortue Géniale fera craquer sa chemise pour faire comme Hulk et passer au stade maximum, tandis que Super Buu assimilera Gotenks ou Gohan pour gagner en puissance. Bref, inutile de tartiner davantage, une fois de plus, Spike a respecté à la lettre les codes de DBZ. Et on ne peut que s’en réjouir et féliciter cette initiative.

 

La boule à Z

 

La taille des arènes étant désormais un tiers plus vaste que ceux du premier Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi, idéal pour fuir les attaques d’un Vegeta gorille ou d’un Hildegarne trop imposant. Sur ce point-là, Spike a tenu à respecter certains codes émis par le manga et les différents OAV. Un gorille ou un autre personnage à la taille démesurée tel que Hildegarne ou Janemba (dans sa première forme) ne craignent absolument pas les attaques enchaînées d’un perso aussi insignifiant tel que Videl, Mr Satan, Yajirobe ou bien encore Tortue Géniale. Ces deux derniers sont d'ailleurs incapables de de se maintenir dans les airs trop longtemps. Le respect des forces est peut-être conservé mais surtout pas l’équilibre entre les personnages. Tortue Géniale n’aura donc que peu de chances de remporter un match face à un Gogeta Super Sayajin 4 ou un Hildegarne, capables de vider une barre de vie d’une simple attaque dévastatrice. Le respect est conservé jusque dans les moindres détails puisqu’un Super Guerrier mettra beaucoup moins de temps à charger sa barre de Ki qu’un simple mortel tel que Yamcha ou Tenshin Han. Reste alors les différentes capsules à collecter pour insuffler des forces et des points d’expériences supplémentaires pour faire le poids. Ceci dit dans l’absolu et toujours à titre de comparaison, certains personnages sont amenés à gagner un combat plus facilement que d'autres. C’est la loi du plus fort et c’est un choix respectable.

 

Une fois le mode "Aventure" totalement bouclé, il reste un bon nombre de modes de jeu pour ne pas s’ennuyer. Spike a mis le paquet et en sus d’un mode Versus incroyablement intéressant, grâce à la présence d’arbitres qui permet de dicter des règles lors des combats, la possibilité de faire commenter son match par un des personnages proposés. On retrouve les matchs en un contre un mais aussi les relais, dans lequel on compose son équipe pour ainsi switcher d’un personnage à un autre, à l’instar du mode "Histoire".  Bien entendu, on retrouve aussi l’incontournable mode "Tournoi" qui sied tant à l’univers Dragon Ball, mais aussi toute une ribambelles de modes de jeu qu’on trouvait déjà dans le premier épisode. Bref, il y a de quoi faire et il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas trouver chaussure à son pied. Pour Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2, Spike a-t-il réalisé un sans faute ? La réponse est malheureusement négative. On chipotera par exemple par un bug assez agaçant, celui qui force les personnages à changer subitement de direction de manière aléatoire et hasardeuse lorsqu’ils avancent et se collent sans le savoir aux limites du terrain. C’est un élément perturbateur qu’on retrouvait déjà dans l’opus précédent et il est dommage que les développeurs n’aient point trouvé de compromis pour éviter de se retrouver en face d’un adversaire qu’on essayait de fuir depuis un certain temps. De même, arrivé à une certaine distance d’un ennemi, le personnage se met aussitôt en position d’attaque au corps à corps. Certes, cela permet de gagner en fluidité dans les combats mais il est assez difficile de fuir les attaques ennemies lorsqu’on est pris sous les coups, peu importe la direction choisie.

 

Pour continuer sur les points les plus fâcheux du jeu, on se retrouve une fois encore face à une version PAL amputée des musiques originales. Les voix japonaises tellement puissantes sont bel et bien présentes mais il est bien triste de devoir se farcir des musiques composées avec un synthé Bontempi et des thèmes qui n’ont absolument rien à voir avec l’œuvre originale. Un détail bien regrettable dans le sens où la B.O. originale est un gage de qualité à prendre en compte. Mieux vaut donc se diriger vers la version japonaise pour ceux qui ne sont pas allergiques aux kanjis et autres katakanas. Ainsi, il pourra profiter des musiques originales qui permet au jeu de prendre une tout autre dimension. D'autant, que l'ensemble des musiques sont là et avant de commencer un combat en mode "Versus", il est possible de choisir son morceau préféré. Excellent ! En revanche, on regrette que la cinématique d’intro soir complètement ratée, aussi bien dans sa mise en scène que dans le character design choisi, à 20 000 lieues du coup de crayon de Toriyama. Mais rassurez-vous, il s’agit donc là de détails finalement assez menus comparés aux innombrables qualités dont regorge le titre, mais si c’est la perfection que l’on recherche, il est regrettable de passer si près... Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 n’en demeure  pas moins la représentation la plus fidèle et la plus réussie de tous les jeux estampillés DBZ existants. Il fallait que ça soit dit.





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