Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Dark Sector

Test Dark Sector
Les Notes
note Dark Sector 14 20 note multi-utilisateurs Dark Sector 3 5

Avec ses idées (scénario, background et gameplay) repiquées chez les voisins, Dark Sector est le parfait exemple du titre sans véritable originalité, pas tout à fait au point mais qui arrive quand même à délivrer la dose de fun qu'on attend de lui. Pas question d'oublier les illustres jeux auxquels il se réfère, mais il permettra à ceux qui veulent de l'action de patienter jusqu'au prochain gros hit du genre.


Les plus
  • Utilisation de la lame très fun
  • Les différents pouvoirs du héros
  • Progression bien pensée
  • Visuellement très réussi
Les moins
  • Pas de véritable personnalité
  • I.A. qui laisse à désirer
  • Déplacements pas toujours très précis
  • Seulement deux modes en multi


Le Test

Un dangereux virus, un héros aux capacités étonnantes, un petit pays de l'Est aux teintes presque monochromes... Dark Sector ne cherche pas à faire dans l'originalité, c'est sûr, mais se veut simplement fun et efficace. Et ça, il le fait plutôt bien !


Annoncé au début du mois d’avril 2004, Dark Sector débarque enfin sur Xbox 360 et PlayStation 3 avec quelques années de retard, la version PC étant été évincée entre temps. Depuis, bon nombre d'autres titres ont défilé entre nos mains et sous nos yeux et Dark Sector semble en avoir profité pour aller y pêcher pas mal d'idées, mais nous y reviendrons plus tard. L'aventure débute par un sympathique prologue en noir et blanc introduisant le personnage, Hayden Tenno, agent de la CIA envoyé dans un pays de l'Est à la poursuite de Mezner, dangereux psychopathe ayant commencé à propager un virus transformant les infectés en créatures difformes et agressives. Mais la mission ne se déroule pas comme prévu et notre héros se retrouve contaminé... Pas question d'abandonner, il reprend la traque et se découvre petit à petit de nouveaux pouvoirs : le virus semble le rendre plus puissant. Vous l'avez déjà compris, nous suivrons sa mutation tout au long du jeu et pourrons régulièrement faire appel à de nouvelles capacités. La première à apparaître est une sorte de lame circulaire qu'il peut sortir de son bras à tout moment pour la balancer n'importe où comme un boomerang, et non seulement rapatrier des objets ou activer des boutons lointains, mais aussi et surtout découper les ennemis qui voudraient lui barrer la route. Mieux encore, en la faisant traverser le feu, elle s'enflamme quelques instants pour devenir plus destructrice : même chose avec l'électricité et la glace. Il faudra d'ailleurs de temps à autre utiliser ces changements d'état pour progresser en faisant brûler des branches bloquant un passage ou en activant un mécanisme nécessitant un petit coup de jus. Sachez aussi que si sa lame est très meurtrière, notre héros pourra aussi utiliser des armes plus classiques : fusils, mitraillettes, guns... Il ne pourra qu'en porter deux à la fois et devra les acheter avec l'argent trouvé sur le terrain. Des mallettes à récupérer permettront même d'en améliorer les capacités. Vous pourriez être tenté d'utiliser plus simplement les armes laissées sur les cadavres de vos ennemis. Ce serait un peu trop facile, ces dernières sont donc équipées d'un système les faisant exploser au bout de quelques secondes. Vous pourrez donc bien les ramasser, mais vous ne devrez tirer que quelques secondes avant de les relâcher, sans quoi vous finiriez vous aussi en poussière... Un système plutôt bien vu qui justifie habilement l'impossibilité de contourner les boutiques (symbolisées par des plaques d'égouts) pour s'équiper.

 

Metal Gears of Evil 4

 

Selon l'aveu même de ses développeurs sur leur blog, Dark Sector est clairement un jeu d'action. Une fois que vous commencez à utiliser la lame (...), vous aurez l'impression d'être un super héros, pas un super espion." Effectivement, si une approche furtive de certaines situations est possible, comme lorsque vous vous découvrirez le pouvoir de devenir invisible un court instant par exemple, globalement on tire à tout va et on tranche à tours de bras. Ce qui n'empêche pas l'obligation de le faire avec subtilité, parfois, pour survivre. Et là c'est que la première grosse référence nous saute aux yeux : Gears of War. A la manière du jeu d'Epic Games, on peut se mettre à couvert, se plaquer contre les murs, passer de l'un à l'autre d'un rapide mouvement, sauter par-dessus des obstacles, longer les éléments du décor tout en restant protégé, courir avec la caméra placée à hauteur du sol... Difficile de ne pas faire le rapprochement ! Faut-il pour autant s'en plaindre ? Absolument pas, car si la jouabilité de Dark Sector n'atteint pas la même finesse, le système globalement similaire a démontré son efficacité, et ça marche plutôt pas mal. D'ailleurs, le design global n'est pas si éloigné que ça avec des teintes plutôt grisâtres, des paysages dévastés... Côté créatures, c'est ailleurs du côté de Capcom qu'il faut chercher l'inspiration en revanche. Là aussi, c'est une évidence, Resident Evil 4 est passé par là ! Que ce soit les créatures ou le grand méchant, on sent vraiment que le jeu de Capcom n'a pas été sans effet sur les développeurs de Dark Sector. Enfin, d'autres éléments tels que le look vestimentaire du héros ou sa liaison permanente avec son boss par radio évoquent sans aucun doute Metal Gear Solid. Alors est-ce en conjuguant les références qu'on additionne leurs qualités ? Pas du tout, sinon on tiendrait assurément le jeu du siècle, mais le résultat n'en reste pas moins bien sympathique car malgré de gros défauts, le gameplay fait son office : il amuse.

 

...ce melting-pot d'idées pêchées à droite à gauche enlève toute personnalité et originalité certes, mais force est de constater qu'une fois le pad en mains, on s'éclate.

 

Avec une intelligence artificielle parfois absente - en raison d'ennemis qui réagissent tardivement aux attaques - , et le léger manque de précision dans les déplacements et dans les plaquages aux murs, ce melting-pot d'idées pêchées à droite à gauche enlève toute personnalité et originalité, mais force est de constater qu'une fois le pad en mains, on s'éclate. Avec ses checkpoints réguliers et bien pensés, sa difficulté plutôt bien dosée (un mode plus hardcore apparaît une fois le jeu terminé pour les plus doués), sa progression très rythmée et sans temps mort, ses combats à la scie (appelons-la comme ça...) franchement jouissif et ses petits pouvoirs bien trouvés, Dark Sector fait passer un très bon moment. Pas bien long toutefois, puisque selon votre niveau 8 à 10 heures suffisent largement pour en venir à bout, mais cela semble être devenu la norme. Visuellement, en dépit d'animations pas toujours très détaillées, c'est plutôt impressionnant : les graphismes sont de très belle facture et affichent de très jolis effets. On s'amusera d'ailleurs de pouvoir, dans les cinématiques, légèrement bouger la caméra et appliquer un petit flou en appuyant sur un bouton : ça nous rappelle quelque chose... Pour ce qui est du mode multijoueur, il a le mérite d'exister, c'est certain. Mais avec deux modes de jeu seulement différent et se résumer à aligner un maximum de frags, aussi bien avec la scie circulaire qu'à l'aide d'armes à feu, ce mode de jeu supplémentaire manque singulièrement de profondeur pour espérer s'imposer comme un argument de vente pour le jeu. Reste maintenant à savoir si ça vaut la peine de l'acheter : à vous de voir si vous attendez un plus gros poisson dans lequel investir dans un futur proche, mais pour les amateurs d'action cherchant simplement une aventure fun et sans prise de tête, Dark Sector ne serait pas un mauvais choix.





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Jérôme Capon

le mardi 1er avril 2008, 19:30




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