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C’est vrai, les nouveautés dans Dance Central 3 ne sont guère nombreuses et Harmonix s’est contenté de réajuster son jeu de danse pour qu’il soit le plus complet possible. Cela dit, en intégrant un mode "Histoire", aussi stupide soit-il scénaristiquement parlant, les développeurs s’adressent avant tout au joueur solitaire, soucieux de faire évoluer ses moves et autres steps sans avoir à inviter tout son quartier dès le début du week-end. Si le titre de Microsoft reste moins festif qu’un Just Dance 4, il n’en reste pas moins gratifiant pour le joueur grâce à son exigence et à sa belle marge de progression. Un indispensable si on aime danser et qu’on ne sait plus quoi faire de Kinect.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Dance Central 3
- Enfin une playlist dansante et fédératrice
- Des nouveaux modes de jeu amusants
- Gameplay toujours aussi gratifiant
- Belle reconnaissance des mouvements
- Un mode Histoire débile mais rigolo
- Peu de nouveautés finalement
- Il faut être patient et persévérant
- Direction artistique un peu grossière
Ne nous faisons pas d’illusions, à l’instar de Just Dance 4 sorti quelques semaines plus tôt, Harmonix n’a pas fait de miracle avec Dance Central 3. Un nouvel épisode doté d’une tracklist flambante neuve, quelques modes de jeu supplémentaires et des options inédites certes, mais il faut bien reconnaître que nous avons davantage affaire à une mise à jour que d’une véritable suite innovante. Faut-il pour autant jeter la pierre aux développeurs qui n’ont finalement qu’un court laps de temps pour trouver de nouvelles idées, lancer la production et sortir le jeu dans les temps ? Pas totalement, car ces derniers ont appris de leurs erreurs en choisissant cette fois-ci une liste de musiques fédératrices. "Enfin" pourrait-on ajouter avec une joie non dissimulée. Exit les groupes obscurs des deux premiers épisodes et place à la fiesta pour faire de son salon une véritable piste de danse. Comme d’habitude, parmi la quarantaine de nouvelles chansons gravées sur la galette, tous les genres sont à peu près représentés, avec toutefois une forte tendance à la pop dansante. C’est donc sans surprise que l’on retrouve des groupes et des artistes tels que Black Eyed Peas, Katy Perry, Backstreet Boys, Usher (forcément), Justin Bieber, LMFAO, Jennifer Lopez, Nicki Minaj et même les Village People et son incontournable YMCA. Puisqu’on peut désormais s’amuser en famille et entre amis avec un choix judicieux des musiques, il ne reste plus qu’au joueur à apprendre les différentes chorégraphies proposées. Contrairement à Just Dance 4 où la reconnaissance des mouvements est assez hasardeuse, Dance Central 3 ne laisse aucune chance à l’approximation. C’est à la fois sa grande qualité mais aussi l’un de ses grands défauts. Car pour pouvoir avancer dans le jeu, il va falloir faire preuve de patience et d’une certaine dextérité pour parvenir à enchaîner les steps et les déhanchés devant son téléviseur. Passer du temps dans le mode "Entraînement" ne sera donc pas trop du luxe, même si le mode Histoire (une première dans la série) a été introduit pour tirer naturellement le joueur vers le haut.
Danse avec les fous
Pour la première fois dans l’histoire de la série, un mode "Story" a donc été développé pour combler les joueurs solitaires et le moins que l’on puisse dire, c’est que la scénariste, Helen McWilliams, n’a pas fait les choses à moitié. Jouant la carte du grand n’importe quoi, elle nous a concocté une histoire à dormir debout où le joueur intègre la DCI, une agence qui forme des agents secrets capables de voyager dans le temps pour arrêter un magnat de la danse qui a décidé de pourrir la planète avec ses chorégraphies maléfiques. Un scénario prétexte bien évidemment, mais qui nous permet de voir défiler plusieurs époques différentes, ainsi que la musique qui caractérisait ces années-là. L’occasion de se rendre compte que les chorégraphies des années 70 et 80 étaient bien plus smooths que celles des années 2000 et 2010 par exemple, carrément psychédéliques et qui nous demande d’être quasiment des acrobates confirmés. On exagère à peine. Mais ce mode Histoire a aussi pour vocation de faire évoluer le joueur au fil des danses, simples au départ et plus complexes en avançant dans l’aventure. Car, l’autre grande qualité de Dance Central 3, mais aussi de ses prédécesseurs, c’est d’offrir un gameplay gratifiant grâce à cette belle marge de progression. L’apprentissage se montre rebutant au départ voire douloureux, mais le sentiment d’être parvenu à réaliser des mouvements qu’on pensait être incapable de faire, à force de persévérance, prouve à quel point le jeu de danse de Microsoft devient vraiment intéressant.
Contrairement à Just Dance 4 où la reconnaissance des mouvements est assez hasardeuse, Dance Central 3 ne laisse aucune chance à l’approximation. C’est à la fois sa grande qualité mais aussi l’un de ses grands défauts."
Côté modes de jeux autrement, on retrouve ceux qui avaient fait la popularité de Dance Central 2, avec cette fois-ci l’intégration du "Crew Throwdown" qui autorise jusqu’à 8 joueurs à prendre part à une même chorégraphie. Attention à ne pas croire que Kinect est capable de reconnaître 8 personnes dans le même champ, faut pas rêver, l’astuce consiste à organiser des battles entre équipe de deux en alternance sur la même choré, et la team qui réalise le meilleur score sort vainqueur de ce combat amical. D’autres mini-jeux tels que le Keep the beat, Make your move ou Perform It permettent de varier les plaisirs avec la possibilité de créer ses propres moves pour les intégrer en mémoire dans le jeu, ou alors d’imposer des défis en tenant un rythme le plus longtemps possible. Un bon exercice d’endurance qui se montre assez payant sur le long terme. Tous ces petits ajouts participent au fait que Dance Central 3 s’impose rapidement comme l’épisode le plus complet de la série, même si les nouveautés sont au final pas aussi nombreuses que prévues. De même, on aurait aimé des évolutions en termes d’habillage et de graphismes, car la direction artistique un peu grossière a du mal à faire oublier le look pétillant d’un Just Dance 4, bien plus festif quand même au final. Malgré tout, Dance Central 3 assure l’essentiel et se paye surtout le luxe d’avoir enfin une playlist digne des grands. Il était temps !