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Retrouvez plus bas la suite de notre test de CRUSH3D
- Trouvailles de gameplay
- Jeu concept
- Niveau de challenge élevé
- Character design douteux
- Niveau graphique très moyen
- Challenge trop élevé...
- Rejouabilité faible
Les problèmes. Notre vie et notre cerveau en sont remplis. C'est de ce constat simple qu'est parti le Doc Doccerson pour la création de son intelligence artificielle baptisée CRUSH. Cette dernière permet d'explorer les tréfonds de la psyché d'un pauvre cobaye, de cibler et résoudre ses problèmes psychologiques. N'ayant pu trouver de volontaire, le Doc va effectuer son expérience sur son meilleur ami Danny, qui est tout sauf motivé à l'idée de tester l'invention du savant loufoque. Car évidemment, quelque chose va mal tourner et le jeune homme va rester bloqué dans son subconscient jusqu'à en retirer toutes les névroses. Et les problèmes psychologiques de Danny sont symbolisés dans CRUSH3D par une suite de niveaux tordus, mêlant à la fois jeu de plateformes et réflexion. Ces derniers sont en lévitation au milieu d'univers familiers à notre héros (sa ville, ses vacances à la mer, la fête foraine de son enfance…) et qui servent de décors thématiques. Dans chacun des niveaux, une quarantaine en tout, Danny devra s'emparer d'au moins la moitié des billes de couleurs qui traînent ça et là avant d'atteindre la sortie. Pour ce faire, le jeune homme et son élégante robe de chambre (!) disposent d'une capacité très intéressante. Baptisée le dégonflage, elle permet au joueur de passer d'un niveau en 3D à un niveau en 2D, mettant tous les éléments visibles sur le même plan, et ce sur tous les angles de caméra disponibles. Des billes qui paraissaient lointaines et inaccessibles sont tout d'un coup à portée de main. Mais évidemment tout n'est pas si simple. Car la 3D vous ouvre certains passages que la 2D n'autorise pas et inversement. De plus, certains blocs vont vous barrer la route dans un mode et vous laisseront circuler dans un autre. CRUSH3D fourmille donc de trouvailles de gameplay, et se présente comme l’héritier d’une longue tradition de titres basés sur le switch entre 2D et 3D, dont l’un des plus célèbres représentants se nomme Paper Mario. Malheureusement si ce gameplay particulier donne au jeu un noyau dur extrêmement dense et conceptuel, il n’en fait pas beaucoup plus. L’habillage général du soft est correct mais sans plus. Les différents univers sont légèrement différenciés par des décors trop lointains et noyés dans la brume. Le character design des personnages, qui sont pourtant peu nombreux, est plus que douteux. Si la 3D relief de la portable de Nintendo paraissait toute indiquée pour ce CRUSH3D, elle n’apporte finalement rien à la jouabilité, même si elle est globalement très propre. Enfin, le niveau de difficulté général pourra rebuter les néophytes peu habitués à un tel challenge dès le début d’un jeu. Pour ceux qui connaîtraient déjà la licence via l’épisode PSP, ce CRUSH3D n’apporte rien de vraiment nouveau excepté des bonus à récupérer dans les niveaux ou des artworks et de nouvelles robes de chambre à débloquer. Le mode Trophée est également présent, mais n’a pour seul attrait que le challenge, encore une fois, puisqu’il vous demande de refaire les mêmes niveaux en un temps record et avec nombre de dégonflages prédéfini.