Test Crash Tag Team Racing sur GameCube
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S’il ne paie pas de mine aux premiers abords, Crash Tag Team Racing se révèle finalement être un jeu plutôt fun aux idées parfois intéressantes. Bien sûr, on pourra lui reprocher d’avoir pompé allégrement Mario Kart : Double Dash mais la copie étant si bien faite qu’on se laisse prendre au jeu. Comme quoi…
- Amusant
- Le système de fusion des bolides
- L'utilisation des deux pilotes
- La variété des courses
- Le côté délirant du jeu
- Peu de sensations de vitesse
- Level design des mondes confus
- Les sauts hasardeux
- Caméra peu précise
- Musiques anecdotiques
Toujours copié mais jamais égalé, Mario Kart continue encore à être la source d’inspiration des développeurs en matière de jeux de courses où le fun et la convivialité sont les principaux mots d’ordre. Nintendo connaît la recette ultime et à l’instar de Coca-Cola, ne semble pas prêt à dévoiler ses ingrédients à ses concurrents. Marchant inlassablement dans l’ombre de Mario, Crash Bandicoot arrive parfois à surprendre. C’est presque le cas avec Crash Tag Team Racing.
L’éternel combat entre Crash Bandicoot et Mario se poursuit inlassablement. Après avoir tenté en vain de lui soutirer la place de meilleur plateformeur pendant de longues années, l’ami Crash tente désormais de lui voler la vedette en tant que pilote de kart. Ses différentes tentatives ont toujours été soldées par des échecs cuisants. N’étant pas du genre à baisser les bras si facilement, voilà notre marsupiale de retour sur le devant de la scène avec de nouveaux arguments encore plus accrocheurs. Naughty Dog étant occupé avec l’indigeste Jak X, c’est à Radical Entertainment qu’est revenue la lourde besogne de faire de Crash et sa bande d’acolytes un as de la conduite. Un pari osé mais pas insensé.
Crash Test Dummies
Ne soyez pas surpris si vous débutez à pieds dans Crash Tag Team Racing. Ebenezer Von Clutch étant dans un sacré pétrin, il a décidé de convoquer Crash mais aussi toute se bande joyeux lurons à se rendre dans son parc d’attractions laissé à l’abandon. Crunch, Coco, Pasadena et même N-Gin et Neo Cortex ont répondu à l’appel de détresse de Von Clutch pour tenter de le sortir de cette mauvaise affaire. La disparition des gemmes d’énergie qui alimentait l’ensemble du parc d’attraction l’a gravement affecté puisque cyborg de son état, Von Clutch est lié à la vie comme à la mort au fonctionnement de son parc d’amusements. Inutile de chercher dans ce scénario un quelconque fond philosophique, il n’y en a point puisqu’il a pour simple but de nous faire enchaîner un maximum de courses. Cependant, résumer Crash Tag Team Racing à cet unique concept serait une erreur difficilement pardonnable. Comme je vous l’ai annoncé quelques lignes plus haut, on débute l’aventure dans la peau du marsupiale de la façon la plus commune qui soit au jeu avec Crash Bandicoot. En effet, avant d’accéder aux fameuses courses, il va falloir déambuler dans les allées (souvent confuses) du parc d’attraction de Von Clutch. Ce dernier est d’ailleurs segmenté en plusieurs zones qu’il faudra débloquer en récoltant les gemmes nécessaires à l’ouverture des portes de ces parties thématiques. On retrouve alors les sensations que l’on avait déjà découvertes dans les jeux de plates-formes du Bandicoot, avec les avantages mais aussi les inconvénients. Toujours aussi souple et malléable, Crash se dirige toujours avec une aisance exemplaire. Il peut tournoyer sur lui-même (l’effet est d’ailleurs fort bien rendu) pour briser les caisses qui regorgent de pièces d’or, s’éclater face contre sol pour activer un interrupteur et bien évidemment sauter d’une corniche à une autre grâce à son double saut. Et c’est bien là que commence les ennuis. En plus d’être embêté par la gestion assez capricieuse de la caméra, il va falloir également faire preuve de sang-froid pour ne pas chuter dans le vide de façon systématique, à cause d’un mauvais angle de vue. Un problème inhérent aux jeux de plates-formes ? Non je dirais plutôt lié aux jeux avec Crash Bandicoot.
Fuuuuuuuu… sion !
Une fois ces difficultés appréhendées, on peut enfin passer aux choses sérieuses et s’occuper de l’intérêt premier de Crash Tag Team Racing : la conduite. Là encore, notre marsupiale n’a pas su trouver ses propres idées et est allé copier sur la feuille de son voisin Mario pour tenter de nous intéresser. En effet, Crash Tag Team Racing reprend le système imaginé par Mario Kart : Double Dash en utilisant deux personnages sur un même véhicule et interchangeable à n’importe quel moment de la course. Si au départ, on a uniquement le choix entre Crash et Neo Cortex, d’autres personnages seront accessibles par la suite. Toujours est-il qu’il sera possible d’entrée de jeu de prendre le contrôle de n’importe quel individu, grâce au système de fusion instauré par le jeu. Peu importe le concurrent, il suffit d’appuyer sur le bouton Triangle lorsqu’on se trouve à proximité de lui pour fusionner son bolide avec le sien et obtenir une machine de guerre à faire pâlir Optimus Prime et n’importe Autobot des Transformers. A ce moment précis et à l’instar de Mario Kart : Double Dash, le joueur peut à sa guise passer du pilote au tireur, une simple pression sur la touche R1 est suffisante. En solo, une fois au poste de tireur d’élite, c’est le CPU qui prendra les commandes du véhicule. Ce dernier se plante rarement mais ne prend également jamais de risque en se contentant de piloter à une vitesse de croisière que même Nicolas Sarkozy n’imposerait pas. Outre les courses classiques, Crash Tag Team Racing propose d’autres types de courses histoire de varier les plaisirs. Le mode "Crashinator" par exemple consistera à exploser le maximum d’obstacles possibles en un temps record tandis que l’épreuve "Course & Tir" nous demandera de shooter avec justesse les objets volants non identifiés. De même, d’autres modes nous entraînera dans des arènes où il faudra exploser le plus grand nombre de concurrents afin de remporter le match. Classique, déjà-vu et dispensable certes mais assez amusant.