Test Company of Heroes sur PC

Après la preview qui nous avait tant séduit, il nous restait une poignée de missions à effectuer pour avoir le panorama complet du jeu. Et bien voilà, c’est fait, comme vous pouvez le constater sur la première image où nous avons réussi à décrocher toutes les médailles. Deux conclusions s’imposent : Company of Heroes n’est pas très long en solo. Sauf pour ma femme qui ne supporte plus le bruit des mortiers, des MG 42, dans bazookas, des Panzers… Comment lui annoncer que cette semaine, elle va avoir droit à Joint Task Force et Faces of War ? Chérie, si tu me lis, il serait grand temps que tu ailles chez ta mère quelques jours. J’en profiterais pour tester le 5.1... Donc, entre 15 et 20 heures pour la partie solo. Ce n’est pas grand-chose, en terme de durée. Mais au niveau de la qualité, on retrouve le même plaisir qu’avec Codename : Panzers Phase One, et même mieux. La preuve : ce n’est pas tous les jours que l’on va au bout d’un test alors que l’on est justement à la bourre sur les dits tests.

Pour vous donner un aperçu de la qualité du jeu, je vous invite à relire la preview, pour tout ce qui concerne les bonnes idées et le moteur physique. Sinon, voici un petit résumé pour les flemmards. Du côté de l’originalité, nous nous situons entre Codename : Panzers Phase One et Ground Control 2 : Operation Exodus avec une pincée de C&C Generals. Codename : Panzers Phase One pour le background, bien entendu. Au fur et à mesure que les missions évoluent, le matériel devient de plus en plus efficace, dévastateur. On découvre même des unités complètement inédites par rapport aux autres STR de la seconde guerre mondiale. Ground Control II apparaît également au niveau des mécanismes du jeu : chaque carte est divisée en de multiples parcelles qu’il faut capturer. Cela rapporte des points de troupes, de munitions ou d’essence. Plus le joueur en possède, plus il peut amener sur le terrain de nouvelles unités. Mais ce n’est qu’une pincée de Generals que l’on retrouve avec les bonus. En éliminant des ennemis, vous gagnez de l’expérience. Avec celle-ci, vous avez accès à des bonus de trois types différents (aériens, blindés ou fantassins). Dans la preview, nous évoquions également la qualité du moteur physique. Après vérification, il se trouve que c’est le Havoc qui a été utilisé, ni plus ni moins le moteur de Half-Life 2. Comme nous le pressentions, il s’agit bien du moteur physique d’un FPS. Voici donc une grande nouveauté : l’apparition du meilleur moteur physique qui soit dans un STR. Sans doute une nouvelle donne qu’il faudra intégrer dans les futurs jeux de stratégie : un pas est franchi dans le réalisme.

Quand on aime, on a toujours Carentan

Ce test est également l’occasion de passer pour un con. Dans la preview, vous aviez pu lire : "Odeurs d’un chef d’œuvre", "Un exemple à suivre", ou encore, celle-là, je l’adore, "On touche Dieu du bout du doigt". Persuadés d’être très proche de la version finale, nous avions pris réellement parti. Et si nous vous disions que la version que nous avons testée était encore mieux ? Mieux que le meilleur ? Ca ressemblerait à une publicité pour un quelconque liquide pour la lessive. Plus blanc que blanc. Eh oui, l’air con… Certaines missions s’avéraient quelque peu flottante. Par exemple, lors du débarquement, le début du jeu, les qualités du joueur n’étaient pas réellement mises à dure épreuve. Tout était confus, sans réel intérêt. Le joueur dirigeait ses troupes de la plage jusqu’aux barbelés en se protégeant derrière les protections sans vision globale de la mission. C’est maintenant le cas. Pour chaque niveau, les scripts de déroulement des parties ont été affinés. Le joueur est encore plus immergé dans l’action. Maintenant, effectivement, on touche Dieu du bout du doigt… Les seules inconnues de la preview résidaient dans la finalisation technique. Nous avons désormais les réponses à nos dernières interrogations.

Opération : Overload

Commençons par l’intelligence artificielle. Bien supérieure à ce qui se fait habituellement. Malheureusement, nous avons pu remarqué deux situations problématiques. Si les chars se comportent remarquablement bien en général (ils évitent tant que faire se peut d’exposer leurs culs aux tirs ennemis), il est un cas de figure assez rare où le pilote semble devenir complètement idiot. A la poursuite d’un ennemi, avec plusieurs tanks sélectionnés, l’un d’entre eux va parfois se placer en plein milieu d’ennemis pour commencer à tirer. Il est possible que vous échappiez complètement à ce cas de figure, cela ne nous est arrivé que deux fois. En revanche, ce que l’on peut appeler l’indécision des mortiers revient régulièrement. Quand ce type d’unité s’apprête à tirer, il installe son matériel et agit. Régulièrement pourtant, quand son obus doit lober un obstacle, les hommes du mortier s’installent, puis se relèvent, et se réinstallent… Et ainsi de suite. Dans certaines missions, ces unités sont réellement vitales. Mais nous n’allons pas nous plaindre, Company of Heroes apparaît dans le domaine de l’IA et du pathfinding comme la nouvelle référence, à des années lumière de Panzers et de ses conducteurs ivres.

En ce qui concerne la technique, Company of Heroes est également un précurseur. Il appartient déjà à la collection des Games for Windows. Ce qui signifie, compatible Windows Vista et tirant donc parti de DirectX 10. Difficile de dire si le jeu sera encore plus beau sous cet OS. Pour le moment cependant, force est de constater que les jeux pour Windows que nous avons pu voir (Company of Heroes et Flight Simulator X) sont réellement des usines à gaz sous XP. A chaque fois, les temps de chargement sont incroyablement lents. Attention, Company of Heroes ne rame pas et c’est assez surprenant. Notre configuration de test (Intel 3 Ghz, 1 Go de Ram, nVidia 6600) faisait simplement carburer le disque dur pendant quelques minutes avant et après chaque mission. Bref, le symptôme typique d’un manque de mémoire. Cela laisse entrevoir des configurations impressionnantes au niveau barrettes sous Windows Vista. Néanmoins, ne crions pas aux loups, le jeu ne souffre pas de ralentissements au sein même de la mission, avec les détails à fond. Mais ce swap sur le disque dur demeure assez pénible. Il nous reste à vous parler du mode multijoueur. Les mécanismes du jeu étant ce qu’ils sont, il est excellent et il compensera un peu les regrets que l’on a de terminer le mode solo. Pas vraiment de grandes surprises cependant ; deux modes sont à la disposition du joueur : l’annihilation et la victoire aux points. En attendant des disques additionnels (on en veut ! Plein !), il faudra se contenter de cette quinzaine de cartes.