Test Coded Arms : Contagion

Trois longues années séparent le premier Coded Arms à cette suite intitulée "Contagion". Trois ans, c’est le temps moyen que demande la production d’un bon, voire même excellent jeu. Mais comme il existe toujours une exception qui confirme la règle, Coded Arms : Contagion s’est chargé d’endosser le rôle du bouc émissaire afin de pointer du doigt l’entêtement de certains développeurs. C’est triste à dire mais les différences entre le premier Coded Arms et ce nouveau segment sont tout simplement minimes. Si on voulait être cynique, on affirmerait que seul le scénario est inédit dans cette sequel. D’ailleurs, l’histoire fait directement suite aux événements du premier épisode qui, on vous le rappelle, s’était fortement inspirée de The Matrix et tous ces films où le virtuel se confond avec la réalité. Devenu incontrôlable, A.I.D.A., le logiciel permettant de plonger l’esprit humain dans un monde totalement fictif et virtuel, a été reprogrammé par l’armée. Du moins en apparence, car le contrôle de routine dont est chargé le Major Jacob Grant - notre héros - tourne soudainement à l’invasion de voyous cybernétiques. Si, si vous assure !

Contagieusement vôtre

Pas la peine d’épiloguer des paragraphes durant ; dès les premières parties du jeu, il se dégage comme un sentiment de déjà-vu nauséabond qui prouve bien que le développement de Coded Arms : Contagion n’a pas commencé il y a trois ans mais il y a tout juste quelques mois. Environnements similaires, level-design aussi peu inspiré (le jeu est uniquement composé de couloirs plus ou moins importants), gameplay mou du genou, le titre se targue aussi de nous imposer des dialogues d’une platitude affolante et d’un scénario dont on n’a que faire. L’aventure, ultra-linéaire, nous demande de mitrailler des ennemis qui spawnent à tout va et dont le Q.I. ne dépasse jamais celui d’une moule. On avance, on tire, on avance, on tire et parfois on ouvre une porte en activant un levier. On se croirait reparti dans à la fin des années 90 où le FPS en était qu’à ses balbutiements. Evidemment, pour couronner le tout, la maniabilité inadaptée ne fait que remuer le couteau dans la plaie. En l’absence de second stick analogique, la visée est imprécise et le temps de réaction est aussi rapide que le déplacement d’un escargot. Bon, on extrapole pas mal mais il est quand même navrant de voir que la débâcle du premier Coded Arms n’a pas servi de leçon à Konami. La seule nouveauté du titre réside dans son mode multijoueur. Jouable jusqu’à 8 personnes en réseau local – via le Wi-Fi – ou sur le Net, Coded Arms : Contagion reste toujours aussi ennuyeux à jouer. D’ailleurs, on cherche encore des partenaires sur les serveurs, étant donné que ces derniers sont tout bonnement déserts. Et pour une fois, on ne se demande pas pourquoi.