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Malgré une réalisation honorable, Coded Arms pêche par trop peu d’idées et bien trop de défauts pour mériter sa place dans une ludothèque PSP qui nous a habitué à mieux, et on se passera finalement bien vite de lui, attendant un FPS digne de ce nom pour la machine de Sony.
- Armes variées
- Bonnes idées d’interface
- Système d’upgrades
- Cartes aléatoires
- Visée peu précise
- Bestiaire trop petit
- Level design sans originalité
- Niveaux répétitifs
- Manque d’ambition
Parmi les rares titres du lancement de la PSP qui n’étaient pas de simples portages, Coded Arms n’aura pas fait d’émeute. Premier FPS pour la portable de Sony, le titre de Konami avait pourtant de bons arguments techniques, mais cela était-il bien suffisant ?
Dans un futur où les réseaux informatiques ont envahit le quotidien, les pirates du numérique ont découvert sur la toile un simulateur de combat développée par l’armée. Seul souci, ce projet vite abandonné par les autorités s’est rapidement répandu avant sa destruction et regorge d’informations secrètes que les hackers revendent à prix d’or au péril de leur vie. En effet, comme dans les cauchemars de Freddy, mourir dans ce monde parallèle virtuel peut résulter en la même conséquence dans le monde réel. Oserez-vous l’expérience ?
Bienvenue dans la Matrice
Si le postulat de départ n’est pas sans rappeler la célèbre trilogie des frères Wachowski, Coded Arms n’en a pas l’envergure et encore moins le succès. Après une interface futuriste à la Hackers ou autre Johnny Mnemonic, vous voilà donc projeter en plein cœur du logiciel militaire, apprenant à vaincre une hypothétique menace extraterrestre. A la manière du premier Turok à l’époque de la N64 et faute de deuxième stick analogique, vous contrôlerez la visée à l’aide des quatre boutons aux célèbres formes géométriques de Sony. La précision se faisant par paliers, on aura alors vite recours à un autolock malheureusement tout aussi imprécis. Qu’à cela ne tienne, persévérance oblige et passé le petit temps d’adaptation, on continue notre chemin à la recherche des précieuses informations et de nouveaux décors. Malheureusement, les level-designers de Konami ne semblaient pas inspirés et ce n’est vite que trois univers qui s’offrent à nous : un semblant de ville, une base composée de mines et quelques ruines. En effet, passé le court tutorial, ce ne sont que 6 zones qui couvriront l’ensemble du jeu, ces zones étant elles-mêmes découpées en sections bien trop courtes pour mériter l’appellation de niveaux. Vous l’aurez compris, les salles se suivent et se ressemblent atrocement dans cet univers de pixels, et la génération aléatoire des maps n’arrive pas à nous faire oublier ce grand défaut. Mais que ces niveaux se rassurent, ils ne sont pas les seuls à souffrir du manque de créativité du studio et le bestiaire est tout aussi limité affichant moins d’une dizaine d’ennemis différents, du soldat à l’IA limitée le faisant simplement sauter pour éviter vos tirs, aux robots kamikazes se faisant exploser loin de vous de peur de vous faire mal.
First Person Role Playing Game
Heureusement, tout n’est pas noir au tableau de Coded Arms et le titre a tout de même su bénéficier de quelques bonnes idées, au-delà de sa réalisation, en lorgnant du coté de ce qu’il se fait habituellement dans les jeux de rôle. Ambiance informatique oblige, vous trouverez alors différents patches pour améliorer vos armes ou différents équipements vous protégeant plus efficacement contre des types précis d’attaques. Létales, électriques ou à effet de chaleur, certaines armes resteront plus efficaces que d’autres contre certaines formes de vie artificielles et on privilégiera rapidement certaines armes qui, une fois patchées au maximum, seront tout simplement redoutables et rendront le jeu paradoxalement de plus en plus facile. D’autres mises à jour vous permettront de bénéficier d’une jauge de vie plus élevée ou encore vous rendront temporairement invisible ou invincible (finalement peu de lettres divergent), mais aucun patch ne viendra malheureusement donner de vie à un jeu qui, passé son scénario de départ, n’offre finalement aucune ambiance.