Test également disponible sur : Xbox - GameCube - PlayStation 2

Test CoD 2 : Big Red One sur Xbox

Test CoD 2 : Big Red One
La Note
note Call of Duty 2 : Big Red One 12 20

Malgré une copie plus convaincante que l’épisode précédent, Treyarch n'arrive à aucun moment à nous plonger dans l’horreur de la Seconde Guerre Mondiale. Les missions aussi variées soient-elles manquent singulièrement d’intensité et la réalisation technique à deux vitesses empêche d’en profiter pleinement. Call of Duty 2 : Big Red One conviendra néanmoins à ceux qui n’ont jamais joué aux versions PC de Call of Duty, sous peine d'être déçus.


Les plus
  • La variété des missions
  • Multijoueur efficace
  • Des effets de fumée plutôt réussis
Les moins
  • Aucune sensation d'immersion
  • Des combats peu intenses
  • I.A. pas très futée
  • Techniquement dépassé
  • Textures baveuses
  • Certains bugs inadmissibles


Le Test

Toujours aussi vendeuse, la Seconde Guerre Mondiale s’illustre une fois de plus sur nos consoles de salon, sous le signe de Call of Duty 2 : Big Red One. Débarrassé de Spark Unlimited, Activision va tenter de nous faire oublier l’épisode Jour de Gloire en se concentrant sur la première compagnie à avoir combattu l’armée nazie. On enfile ses bottes, on met son casque et on empaquette son barda car la guerre c’est vraiment super !


Call of Duty, Medal of Honor, Brothers in Arms, les FPS relatant les exploits de l’armée américaine face aux Nazis entre 1939 et 1945 sont fort prolifiques, d’autant que chaque série s’est vu décliner en plusieurs épisodes et sur différents supports. Tandis que Brothers in Arms joue la carte de la réalité, Medal of Honor a tourné le dos à son premier concept, à savoir le spectacle hollywoodien. Le FPS de guerre d’Electronic Arts se cherche une nouvelle identité quitte à perdre quelques milliers de fans au passage. Ce revirement de situation est une véritable aubaine pour Activision qui, avec sa licence Call of Duty, a réussi le tour de force de devenir la vedette incontestée en matière de jeux de guerre immersifs. Toutefois, tout n’est pas rose dans ce moment de gloire. Si Call of Duty cartonne – à raison – sur PC et bientôt sur Xbox 360, ce n’est franchement pas le cas pour les versions Xbox, GameCube et PS2. L’expérience ratée de Call of Duty : Le Jour de Gloire est restée en travers de la gorge de l’éditeur américain qui a tout de suite jeté la pierre à Spark Unlimited, le studio en charge du développement. Ne perdant pas espoir ni courage, Activision s’est empressé d’embrayer le pas sur la suite et de remettre le projet à Treyarch avec lequel la firme à l’habitude de travailler. Une épée de Damoclès plane désormais au-dessus des créateurs d’Ultimate Spider-Man et celle-ci pourrait bien tomber à nouveau.

 

Bangalores ! bring me some bangalores !

 

Qu’attendons-nous d’un Call of Duty ? Réputé pour son côté immersif, ces séquences digne d’un film de guerre venu d’Hollywood et de sa mise en scène spectaculaire, un jeu estampillé Call of Duty se doit de nous prendre aux tripes, de nous infliger une claque tellement jouissive qu’on est prêt à tendre l’autre joue. Tout débutait pour le mieux pour Call of Duty 2 : Big Red One qui s’ouvre de manière assez impressionnante. Des avions qui s’écrasent, une nuée de soldats américains donnant l’assaut aux hommes du Troisième Reich, des explosions à tire-larigot, on est presque surpris que la PlayStation 2 arrive à nous caser tout ça sans pour autant nous proposer un frame-rate digne de True Crime : New York City. Seulement voilà, passé le prologue – qui nous renvoie trois ans plutôt – Call of Duty 2 : Big Red One sombre dans le classicisme le plus total. Des cités arides de l’Afrique du Nord aux villes en ruines de l’Allemagne Nazie, en passant par l’Italie, la France et la Belgique, le titre de Treyarch n’arrive à aucun moment à nous submerger d’émotions ni même à captiver notre attention. Pourtant, en faisant le récapitulatif des 14 missions, on ne peut pas nier leur diversité qui propose au joueur de réaliser plusieurs exploits héroïques aussi bien dans l’infanterie qu’à bord de blindés ou de bombardiers.

 

Les objectifs, sans non plus être transcendants, arrivent toujours à nous proposer quelque chose d’intéressant à faire, comme aller chercher un toubib pour sauver la vie de son sergent en chef, de tenir une position attendant que les renforts blindés n’interviennent ou bien encore se débarrasser d’un tireur embusqué, planqué en haut d’un clocher. Là encore, le manque d’intensité ne parvient jamais à plonger le joueur dans l’horreur de la guerre. Pire encore, les lacunes techniques du jeu démontrent à quel point les scènes scriptées mal agencées peuvent devenir rapidement ridicules. Car dans Call of Duty 2 : Big Red One, il ne sera pas rare de se retrouver en face d’événements qui prendront 30 secondes de trop pour se déclencher, laissant le temps au joueur d’apercevoir l’envers du décor. De même, si par malheur, il arrivait qu’on n’entende pas le commandement d’un supérieur en plein combat sous le feu nourri de l’ennemi, celui-ci ne se chargera pas de nous rappeler à l’ordre. Le joueur peut ainsi attendre éternellement avant de déclencher l’événement demandé. Comme vous vous en doutez, nous ne sommes pas partisans des FPS à la liberté totale et suivre bêtement un chemin tout tracé, dans la mesure où celui-ci est bien mis en scène, ne nous dérange pas le moins du monde. En revanche, être sanctionné par un "Game Over" pour avoir tardé à rejoindre sa compagnie le temps de récupérer quelques munitions sur les cadavres des ennemis, est tout simplement intolérable et témoigne d’une erreur avérée de game design. C’est d’autant plus grave puisqu’on se retrouve obligé de reprendre la partie au dernier checkpoint. Irritant.

 

Sir no Sir !

 

Les défauts ne s’arrêtent malheureusement pas là. Inexistante dans Call of Duty : Le Jour de Gloire, l’intelligence artificielle de Call of Duty 2 : Big Red One n’est guère plus développée. Rares sont en effet les moments où les boys prennent le soin de nous couvrir pour éviter qu’on se prenne une bastos perdue. Parfois, dans un élan de bêtise, ils n’hésiteront pas à se mettre au beau milieu de votre champ de tir. Dans le camp adverse, c’est la même tambouille. Si ces derniers possèdent une capacité à vous aligner correctement quelques balles entre les fesses, il arrive souvent qu’ils restent figés comme des piquets lorsqu’on optera pour un combat au corps à corps. Certains même ne parviennent même pas à vous repérer et il sera aisé de s’en débarrasser en les contournant par les flans. Et ce n’est pas la réalisation graphique qui viendra sauver les meubles. Si les graphismes sont nettement plus colorés que l’opus précédent, on détone encore et toujours des textures baveuses qui nous empêchent de dissocier un élément du décor avec un soldat nazi. Les personnages sont sommairement modélisés et animés avec une manivelle. Les plus aguerris peuvent même s’apercevoir lors de phases de dialogue que les mouvements de lèvres sont inexistants. Reste alors le mode multijoueur accessible par réseau ou en ligne acceptant jusqu’à 16 joueurs en simultané. Bien que les 11 cartes disponibles soient quelque peu anodines et les modes de jeu classiques, le multijoueur reste somme toute assez sympathique avec un rythme assez soutenu et un level design qui permet de fragguer en toute impunité. C’est déjà ça.




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