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Test Cities XL PC sur PC

Test Cities XL PC
La Note
note Cities XL 15 20

Cities XL fait incontestablement avancer le genre du city-builder, même si son sympathique mode en ligne n'est pas aussi révolutionnaire qu'on aurait pu l'espérer. L'effort aurait été louable à cent pour cent s'il s'était agi d'une option gratuite, mais puisqu'il faut débourser entre cinq et huit euros par mois pour en profiter, la clémence ne doit pas forcément être de mise. A chacun donc de décider si le jeu en vaut la chandelle, les sept jours d'essai offerts lors la création du compte étant heureusement suffisants pour se faire une bonne idée du concept. Dans tous les cas, le mode solo reste fidèle à ce que les développeurs nous avaient déjà proposé par le passé avec City Life, quelques améliorations sensibles de l'interface et du moteur 3D venant tout de même justifier un nouvel achat.


Les plus
  • Interface pratique
  • Echanges entre joueurs
  • Villes gigantesques
  • Routes courbes
  • Moteur 3D plutôt performant
Les moins
  • Activation en ligne
  • Mode Planète payant
  • Chiffres fantaisistes
  • Transports limités aux voitures
  • Avatar peu utile


Le Test

Si la série Sim City a consacré le genre du city-builder, elle a singulièrement perdu de sa superbe avec le dernier épisode en date. Simpliste et répétitif, Sim City Sociétés n'a pas su convaincre la foule, qui a depuis reporté ses attentes sur Cities XL, le successeur ambitieux de City Life. Il faut dire que le jeu promettait de révolutionner le genre en l'ouvrant aux échanges en ligne. Le contrat est-il respecté ? A peu près, mais cela ne suffit pas pour que l'on puisse réellement parler de franche réussite.


Un premier écueil attend le joueur qui n'aurait que faire des fonctionnalités en ligne : l'obligation d'activer le jeu sur Internet, et de se connecter au moins une fois par mois au compte ainsi créé, pour obtenir un ticket de droit permettant de jouer au mode solo. Bien évidemment destiné à limiter le piratage, ce système laisse tout de même planer l'incertitude quant à la possibilité de profiter encore du produit le jour où les serveurs d'activation fermeront leurs portes. Cet avertissement réalisé, faisons fi de tout pessimisme et concentrons-nous sur le contenu du jeu à proprement parler. Comme City Life en son temps, Cities XL nous propose différents terrains vierges sur lesquels bâtir une ville nouvelle. Les 25 cartes du mode solo se répartissent en cinq catégories (montagnes, vallées, canyons, plaines fertiles, côtes) et atteignent pour certaines d'entre elles une surface de 100 kilomètres carrés. Avec autant d'espace, il est envisageable de construire une ville de plus de 10 millions d'habitants, ce qui n'est tout de même pas rien ! Dans ces conditions, on se doute que le joueur ne doit pas placer chaque bâtiment un par un comme il le ferait dans un Anno 1404 par exemple. Le gameplay repose sur la délimitation de différents types de zones (habitations, bureaux, commerces, industries, services municipaux, etc.), qui se voient ensuite automatiquement peuplées par les bâtiments correspondants. Du moins si l'on réussit à attirer les habitants et les employeurs grâce à un taux d'imposition faible et un bon cadre de vie. L'outil de tracé permet de délimiter rapidement d'immenses zones ou au contraire de fignoler précisément chaque recoin. La construction de routes bénéficie également d'une grande modularité puisqu'on peut tracer des chemins courbes ou au contraire se limiter à certains angles prédéfinis. Du périphérique circulaire à la ville géométrique inspirée par New-York, tout est possible.

Vie de maire

Afin de nous aider au mieux dans notre tâche de bâtisseur et de gestionnaire, l'interface a le bon goût d'être éclatée en différents panneaux répartis sur chaque bord de l'écran. Nettement plus digeste qu'un énorme bloc regroupant toutes les options, cette disposition aérée permet de trouver rapidement ses marques. Des messages clairs et précis, ainsi que des icônes placées au dessus des bâtiments nous alertent par ailleurs des problèmes les plus épineux, comme les faillites imminentes des entreprises. Pour une gestion plus fine de la vie de la cité et une prévention efficace des catastrophes économiques, on gardera régulièrement un oeil sur les outils d'analyse simples et efficaces, puisque basés sur un code couleur rouge/vert. S'ils sont fort utiles pour gérer au mieux son budget, les rapports statistiques déservent également quelque peu le jeu car ils trahissent son manque de rigueur numérique. Les chiffres sont en effet plus fantaisistes que réalistes. Preuve en est que placer une seule école primaire dans une ville de 40 000 habitants suffit à satisfaire le besoin d'éducation de l'ensemble de la population. La simulation est cohérente avec elle-même et ne présente pas de bugs majeurs, mais elle ne correspond pas nécessairement à la réalité. On retrouve d'ailleurs ce problème d'échelle numérique dans le mode en ligne, où chaque serveur du jeu prend la forme d'une planète comparable à la Terre... mais limitée à l'érection de 10 000 villes. Sachant que dans la vraie vie, la France compte à elle seule plus de 36 000 communes, nous sommes vraiment très loin du compte. En solo comme en réseau, il faut donc savoir passer outre ces aberrations numériques qui pourraient à juste titre irriter les utilisateurs les plus pointilleux. Et faire également son deuil des transports en commun, seule la circulation des voitures étant pour le moment gérée, y compris dans les villes de plusieurs millions d'habitants...

Afin de nous aider au mieux dans notre tâche de bâtisseur et de gestionnaire, l'interface a le bon goût d'être éclatée en différents panneaux répartis sur chaque bord de l'écran. Nettement plus digeste qu'un énorme bloc regroupant toutes les options, cette disposition aérée permet de trouver rapidement ses marques."

Manifestement inspirés par les MMORPG, les développeurs nous proposent avant toute chose de créer notre avatar virtuel. Même s'il utilise un style très cartoon, l'outil de création de personnage ne manque pas de subtilité puisque l'on peut modeler à sa guise les moindres détails du corps et du visage. Hélas, cette précision ne sert pas à grand chose dans la pratique car l'avatar a en réalité tout du gadget inutile. On peut certes s'en servir pour visiter les villes concurrentes, mais puisqu'il se téléporte instantanément là où on pointe le curseur et qu'aucune interaction avec l'environnement n'est possible, il ne fait concrètement rien de plus qu'une caméra virtuelle. Et ce ne sont pas les quelques postures disponibles  (danser, tousser, faire le singe...) qui changeront la donne puisque le manque d'intérêt global des avatars fait qu'on n'en croise quasiment jamais d'autres que le sien lorsqu'on visite une ville. Les discussions entre joueurs ont plutôt lieu à travers la fenêtre de chat disponible aussi bien sur la vue générale de la planète que dans  l'écran de création de ville. Comme tout canal général, il possède son lot de pénibles et d'illettrés mais, heureusement, on peut interagir avec les différentes villes de la planète sans forcément avoir à taper le bout de gras avec leurs créateurs. L'intérêt du mode en ligne consiste en effet dans la possibilité d'échanges de ressources, que l'on peut négocier à travers un panneau d'échanges qui regroupe les différentes offres d'achat et de vente disponible. Que votre ville produise trop de bureaux, d'industries high-tech et d'électricité, ou qu'elle soit en manque de travailleurs qualifiés, de traitement des déchets et de carburant, vous trouverez forcément des contrats permettant d'atteindre un meilleur équilibre. Il est même possible de réaliser ces échanges hors du jeu, grâce à la page web personnelle créée automatiquement pour chaque joueur. Cette dernière contient votre profil, votre liste d'amis, vos contrats et vos Blueprints. Ce terme désigne des plans de construction rares et attribués régulièrement par tirage au sort. Une fois obtenus, ils permettent de construire des mégastructures inspirées de bâtiments réels (Tour Eiffel, Empire State Building, Colosse de Rhodes...) et très couteuses en ressources, ce qui oblige encore plus à commercer avec d'autres joueurs. Relativement innovantes et sympathiques, les fonctionnalités en ligne ne sont hélas accessibles qu'en s'abonnant à l'offre "Planète", qui donne droit par ailleurs à des packs mensuels de nouveaux bâtiments. Le risque d'un tel modèle économique ? Celui de donner l'impression aux joueurs solo d'avoir acheté un jeu incomplet...




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