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Comme bon nombre de jeux adaptés des licences cinématographiques, Chasseurs de Dragons est un titre bâclé. Sans ambition aucune, le titre de Playlogic se contente d’appliquer la même formule que tous les jeux médiocres déjà existants, avec en prime une formidable impression de mollesse qui le caractérise du début jusqu’à la fin de l’aventure.
- Quelques bonnes idées
- Pauvre graphiquement
- Animations risibles
- Mou du genou
- Linéaire au possible
- Persos sans charisme
- On s'ennuie ferme
Comme tous les grands films d’animation de notre époque, Chasseurs de Dragons ne pouvait manquer son rendez-vous vidéoludique. Ambitieux projet signé signé Arthur Qwak et Guillaume Ivernel, cette œuvre fait partie des rares pépites que parvient à nous livrer le cinéma français. Considéré comme une fable intelligente et attachante qui peut aussi se targuer de bénéficier d'une mise en scène haut de gamme (dixit nos copains de FilmsActu.com), Chasseurs de Dragons ne peut malheureusement briller en jeu vidéo, la faute à une production - qu’on imagine - limitée budgétairement. Comme d’hab’ avec les licences cinématographiques, sommes-nous tentés de dire.
"Zoé est une petite fille qui croit aux légendes, pas parce qu'elle est naïve mais parce les légendes, elle aime ça. Afin d'aider son oncle le Seigneur Arnold à se débarrasser d'un terrible dragon, Zoé se met en tête de trouver des héros. Et quand elle tombe sur Gwizdo et Lian-Chu - deux chasseurs de dragon à la petite semaine - et bien tant pis, Zoé décide d'y croire quand même !" Ce pitch récupéré sur le communiqué de presse du film sert aussi de trame à l’adaptation en jeu vidéo de Chasseurs de Dragons, dans le sens où le jeu nous invite à prendre les commandes de notre trio de héros atypiques. La particularité de Chasseurs de Dragons réside dans la possibilité de contrôler à tour de rôle - et comme bon nous semble, en touchant l’icône correspondante via l’écran tactile - les trois protagonistes mis à notre disposition. Bien évidemment, chacun de ces personnages dispose de caractéristiques bien distinctes, vous l’aurez décelé. Gwizdo, grâce à sa silhouette chétive, est plutôt rapide et sa spécialité est de pouvoir réaliser des sauts de grande ampleur. Mieux, en appuyant deux fois sur la touche de saut, il est capable d’exécuter un double saut. Lian-Chu à l’inverse possède une forte corpulence qui le prive des performances de son camarade svelte. En revanche, il peut compter sur sa force brute pour asséner des coups puissants, mais aussi utiliser ses armes pour tuer les ennemis à distance. Reste alors Hector, animal de poils qui possède la faculté de se mettre en boule pour ainsi passer dans des passages à première vue inaccessibles. Il peut également se cacher dans des endroits indiqués sur la carte, afin d’échapper à des pièges fumeux. Jusque-là, rien de bien exceptionnel, Chasseurs de Dragons s’inscrit dans la lignée des jeux de plates-formes classiques qui pullulent sur DS. Et c’est bien là son grand problème, à savoir nous proposer un gameplay ultra classique et beaucoup trop linéaire pour qu’on s’y attarde plus longuement. A la rigueur, la seule originalité du titre réside dans le système de planètes avec centre de gravité et qui permet de se balader la tête en bas, un peu de la même manière qu'un certain Super Mario Galaxy. Si les graphismes restent satisfaisants pour un titre 3D sur DS, les environnements sont pauvres et manquent singulièrement de charme pour attirer notre attention. Le concept de scrolling horizontal renvoie aux vieux titres des années 80, l’effort est saluable, mais à aucun moment Chasseurs de Dragons parvient à se démarquer des autres productions du genre. Ajoutons à cela des actions répétitives, ultra molles et pour la plupart du temps sans intérêt et vous saurez à quoi vous en tenir.