Test Cerebrum

Malgré des chef-d'oeuvres comme Metroid Prime 3 : Corruption et Super Mario Galaxy, la Wii est assurément la console du casual, des jeux simples d'utilisation, avec lesquels n'importe qui peut s'amuser. Dans la flopée de titres qui semblent venir de nulle part, se trouve Cerebrum. Avec un nom pareil, on se dit que l’on va avoir droit à un mauvais clone du Programme d'Entraînement Cérébral de Nintendo. Mais pas du tout, car il s'agit plutôt d'un Trivial Pursuit. Bon ok, c'est cérébral aussi, mais c'est déjà plus ludique ! A vrai dire, quand on a dit ça, on a déjà presque tout dit de Cerebrum. L'exercice, chers lecteurs, consiste pour moi maintenant à atteindre le quota de signes imposé par mon rédacteur en chef, ce cher Maxime, à qui je dois sans doute les plus beaux tests de ma carrière. C'est comme ça les gens qui ont peur qu'on pique leur place, ils vous mettent des bâtons dans les roues ! Mais c'est de "bon aloi", comme dirait le chef.

Question pour des champions

Alors pour commencer, oubliez totalement l'expérience Cerebrum en solo. Vous direz, les quizz tout seul, ça n'a pas grand intérêt, mais avec un minimum d'emballage et de soin, il y a quand même des choses à faire. Or ici, il s'agit juste de répondre au maximum de questions en un temps limité, sachant que vous ne pourrez pas utiliser de Mii et encore moins en tirer de statistiques. Dommage, il va falloir trouver des copains ! Là, forcément, le jeu prend déjà plus d'intérêt, puisqu'en plus du simple plaisir de la compétition (désolé, Hung, le coup du "j'ai oublié mes lentilles", ça marche pas !) s'ajoute un habillage un peu plus ludique. Chacun son tour, chaque joueur tourne une roue déterminant la catégorie des questions posées dans la série suivante. Il s'agit ensuite de buzzer en appuyant sur A tout en levant la Wiimote, puis de vite pointer la bonne réponse. Et ce, selon le mode, pour gagner un maximum de points, ou alors déterminer la valeur des bonnes réponses en se prêtant à un petit jeu de tir aux canards, chaque volatile ajoutant ou enlevant un certain nombre au total. Enfin, on gagne régulièrement des cartes permettant, entre autres, de stopper le chrono, rendre la question plus difficile pour son adversaire, se faciliter la tâche en enlevant une mauvaise réponse des choix proposés... Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais c'est déjà plus aguicheur que les simples questions en série du mode solo. Le véritable problème, en fait, provient de la nature même du jeu qui se cantonne à nous poser des questions à choix multiples (quatre). Sport, littérature, musique, cinéma, télévision, culture française... Les catégories offrent une variété bienvenue de thèmes, mais cela devient vite la routine. Non pas que les questions se répètent - la base de données en contient 20 000 -, mais ça manque terriblement de fun et de médias. On aurait aimé avoir des questions basées sur des extraits musicaux, des vidéos, des photos... Or ici, on a du texte, encore du texte, toujours du texte. Alors ça a beau être bien sympathique au début, on finit vite par trouver ça barbant. On fait forcément la comparaison avec les Buzz! sur PlayStation 2 (et bientôt PS3), et on constate que le jeu de Sony est infiniment plus amusant.