Test Call of Duty Ghosts sur PS4 sur PS3

Et on commence naturellement par la campagne solo, qui nous place dans un univers où l'Amérique du Sud se regroupe sous la bannière de la Fédération pour attaquer les Etats-Unis, en détournant le satellite ODIN (Orbital Defense INitiative) qui lance quelques tirs dévastateurs sur les plus grandes villes du pays. Pour le joueur, c'est l'occasion d'une première petite excursion dans l'espace, qui donne le ton de l'aventure : on est ici pour en prendre plein les yeux et pour enchaîner les situations les plus trépidantes. La campagne respecte le cahier des charges de la série, et c'est un véritable festival d'explosions et de destructions en tous genres auquel on a droit pendant cinq ou six heures. Call of Duty Ghosts assume pleinement son côté "grand huit sponsorisé par Michael Bay", et c'est tant mieux ! Si la recette est aussi classique qu'efficace, elle réserve tout de même son lot de bonnes idées. Vous pensez au chien ? Pas forcément, car sa présence n'est pas aussi importante que prévue. La plupart des séquences où il nous accompagne sont en effet situées en début de jeu. On apprend à lancer Riley à la gorge de nos ennemis, à le contrôler directement grâce à une caméra embarquée... et puis on n'a plus trop l'occasion de se servir de tout ça par la suite ! Mais ce n'est pas grave, car bien d'autres moments forts nous attendent. A commencer par ce niveau à Caracas, où l'on descend (et l'on se bat) en rappel le long d'un building. Ou encore cette forêt vierge où l'on se retrouve totalement seul et perdu, pour un petit interlude infiltration. Se retrouver à véritablement chercher l'objectif dans un Call of Duty, sans qu'aucune flèche ne nous indique où nous rendre, ça fait du bien ! Quant aux séquences en tanks, elles sont totalement irréalistes mais diablement fun. Les engins sont aussi rapides et souples que des karts, et on retrouve quelques sensations issues des FPS old school, où la vitesse de déplacement l'emportait sur la mise en scène.
 

La campagne respecte le cahier des charges de la série, et c'est un véritable festival d'explosions et de destructions en tous genres auquel on a droit pendant cinq ou six heures."

Mais c'est une nouvelle fois l'espace qui impressionne le plus, lors d'une seconde séquence dans le vide interstellaire. Cette fois, on se bat plus longtemps contre des ennemis plus nombreux, et on doit faire avec les joies de l'apesanteur. Le plus difficile est certainement d'arriver à distinguer les corps inertes flottants des ennemis vivants encore dangereux. Pour repérer efficacement les futurs cadavres, le mieux est encore de réaliser des tirs à la tête, qui font exploser le casque dans une gerbe de sang très élégante. Un bémol tout de même à propos de cette campagne solo : tout ce qui concerne le scénario et la construction des personnages est totalement insipide. Les héros n'ont pas vraiment de charisme et les rebondissements sont tellement téléphonés que la plupart des effets de surprise tombent totalement à plat. Et on ne parlera de l'invraisemblance générale des situations, notamment lorsque certains personnages survivent sans cesse à des chutes vertigineuses et de multiples blessures par balles. Mais après tout, les mauvais esprits pourront toujours dire que cela reste cohérent avec la vie du joueur qui remonte toute seule...
 

Zerg Rush

Une fois la campagne solo terminée, il est temps de découvrir le pan multijoueur. Commençons par évoquer le cas du tout nouveau mode "Extinction", qui remplace le mode "Zombies" des Call of Duty : Black Ops. Cette fois, ce sont des créatures extra-terrestres (qui ressemblent d'ailleurs très fortement aux Zergs de StarCraft) qui en veulent à l'humanité. Jouable en coopération à 4, ce mode nous permet de choisir une classe parmi quatre, de personnaliser notre équipement, de récolter de l'argent en tuant un maximum de bestioles, et de gagner des skillpoints en remplissant des challenges communs à tous les joueurs. Ces points peuvent alors être dépensés dans diverses améliorations (santé, armure, munitions, tourelles, drones...). Concrètement, les parties s'articulent autour de la destruction de nids tentaculaires répartis sur une très grande map. L'activation d'une foreuse près d'un nid déclenche à chaque fois l'apparition de plusieurs vagues d'ennemis auxquels il faut résister.

Commençons par évoquer le cas du tout nouveau mode "Extinction", qui remplace le mode "Zombies" des Call of Duty : Black Ops. [...] Nerveux et dynamique, ce mode s'avère franchement sympathique, même si on regrette qu'une seule map soit disponible pour le moment."

Certains éléments du décor peuvent être utilisés comme des pièges (grilles électrifiées, bonbonnes de gaz explosives, réservoirs inflammables...), et une bonne coordination entre  les différents joueurs est nécessaire pour espérer survivre jusqu'au bout. Nerveux et dynamique, ce mode s'avère franchement sympathique, même si on regrette qu'une seule map soit disponible pour le moment. Puisqu'on nous parlons de maps, il est temps d'aborder la question des événements dynamiques mis en avant par Activision tout au long de cette année. Et bien, comme dirait Jacques Chirac : "ça fait pschitt" ! D'une part, ces événements ne sont pas présents sur toutes les maps. D'autre part, la plupart des joueurs semblent s'en désintéresser. Enfin, leur effet n'est pas toujours spectaculaire. Après la claque Battlefield 4, le fait de pouvoir faire un trou dans un mur précis, ou de faire tomber le toit d'une petite station service n'a franchement rien d'extraordinaire. On est très loin des buildings entiers qui s'écroulent et des paquebots qui s'échouent. Passée cette déception, on retrouve le sourire en constatant l'arrivée de nouveaux modes bien agréables. Passons rapidement sur Cranked (un frag = un compte à rebours de 30 secondes aux fesses) et Blitz (un portail de téléportation dans chaque camp) que nous avons déjà évoqués dans nos précédentes previews, pour dire plutôt quelques mots sur Infected et Grind. Le premier de ces deux modes transforme un joueur au hasard en infecté, qui court très vite et ne possède qu'une attaque de mêlée. Dès qu'il tue un adversaire, celui-ci rejoint les rangs des infectés. Le gameplay est donc très rapide, et il est aussi plaisant d'être le premier infecté que le dernier survivant. Grind est une sorte de Kill Confirmed amélioré, où ramasser les dogtags des ennemis abattus ne suffit pas. Pour marquer des points, il faut les rapporter à des endroits précis de la map, appelés banques. Un joueur qui vient par exemple de récolter huit dogtags peut donc tout perdre s'il meurt avant d'atteindre une banque. Sympa !

Pas très beau, mais très généreux

En tout, Call of Duty Ghosts propose 14 maps et 7 modes de jeu inédits (en plus des traditionnels Free For All, Domination, Kill Confirmed et autres Team Deathmach). Il y a donc de quoi faire, surtout que vient s'ajouter à tout cela la possibilité de jouer avec des squads contrôlées par l'IA (en d'autres temps, on appelait ça des bots...). Ce n'est pas forcément révolutionnaire, mais cela reste bienvenu, surtout que plusieurs variantes du concept sont proposées (Squad VS Squad, Squad Assault, Wargame...). Et n'oublions pas le "metagame" intitulé Clan Wars. Il propose aux clans de dominer des lieux "réels" (par exemple Los Angeles) sur lesquels figurent dix points à conquérir. Chacun de ces points correspond à un mode de jeu particulier, et chaque victoire ou défaite d'un membre du clan lors de ses parties habituelles dans ce mode influe sur la conquête de ce point. Les compteurs sont remis à zéro toutes les deux semaines, et les vainqueurs gagnent de nouveaux éléments de personnalisation. Par exemple des visages supplémentaires, éventuellement féminins puisqu'il est désormais possible d'incarner une femme en multijoueur. Pour couronner le tout, une application pour smartphones et tablettes est disponible gratuitement. Elle permet de consulter ses statistiques, de gérer son clan ou encore de changer rapidement d'équipement. Le menu de ce Call of Duty Ghosts est donc particulièrement copieux, et cette profusion de modes et fonctionnalités est incontestablement un point de fort de cette mouture 2013. En revanche, on ne peut pas dire que le jeu impressionnent réellement graphiquement. Le moteur graphique a beau avoir été mis à jour pour ne pas paraître ridicule sur les consoles de nouvelle génération, on est très, très, très loin de la beauté d'un Battlefield 4. Surtout sur les maps multi, qui ne bénéficient pas de la mise en scène parfois impressionnante des niveaux solo. Dommage.