8 20
Malgré un gameplay plus précis et pratique grâce au couple clavier-souris et une visibilité légèrement améliorée par une résolution supérieure (mais pas beaucoup plus propre pour autant), la version PC de Call of Cthulhu : Dark Corners of the Earth n’arrive pas à relever le niveau pourtant bien bas de la version Xbox sorti il y a quelques mois. Si le nom de Lovecraft figure bien sur la boîte et son univers dans le jeu, la réalisation vieillotte et un gameplay peu intuitif viennent en effet gâcher un potentiel pourtant existant, et on était en droit d’en espérer plus de la part de Bethesda qui a heureusement sorti l’excellent Oblivion entre temps. Près de 70 ans après sa mort, le pauvre Howard Phillips Lovecraft doit se retourner dans sa tombe devant un tel massacre et, pour les fans de frissons, on ne peut que vous conseiller de retourner sur les œuvres du génial auteur plutôt que sur cette adaptation.
- Une véritable ambiance
- Gestion de la santé physique et mentale
- Peu intuitif
- I.A. catastrophique
- Trop long à partir
- Visuellement dépassé
- Court et interminable à la fois
Du livre au jeu vidéo il n’y a qu’un pas, surtout quand il s’agit d’épouvante. Déjà adapté à plusieurs reprises, le mythe de Cthulhu qui a fait trembler nos Xbox de honte s’attaque désormais à nos bons vieux PC et le résultat fait tout autant frémir. Une fois de plus, Call of Cthulhu : Dark Corners of The Earth nous prouve que certains livres feraient mieux de rester définitivement fermés.
Un genre qu’affectionne particulièrement la rédaction, un auteur apprécié, de bons échos, Call of Cthulhu : Dark Corners of the Earth avait de sérieux arguments pour nous plaire, et pourtant…
Esprits dérangés pour réalisation dérangeante
Asile d’Arkham. Un homme ne supportant plus sa folie se pend dans sa cellule. Qui ? Pourquoi ? Pour mieux comprendre, ou du moins essayer, il faut remonter quelques années en arrière, lors d’une pénible enquête dans la ville maudite d’Innsmouth. Peuplé de villageois au visage déformé par une certaine malédiction, l’ancienne ville de pêcheurs vient de voir son unique épicerie braquée. Se relevant d’un pénible passé où amnésie et schizophrénie se côtoyaient suite à un étrange événement, le détective privé Jack Walters se rend sur place pour résoudre une enquête au premier abord banale. Cela était sans compter sur l’inhospitalité des villageois, les disparitions inavouées et les phénomènes inexplicables qui entourent la ville que vous allez maintenant chercher à quitter. Retranscrivant à merveille l’ambiance dérangeante du regretté Lovecraft, Call of Cthulhu : Dark Corners of the Earth va vite vous faire comprendre que vous n’êtes pas le bienvenue dans cette patrie vous accueillant à contrecoeur. Vous évitant comme la peste, ne répondant à aucune question, les habitants ne connaissent pas les bonnes manières et les rares personnes osant vous aider vous cachent encore bien des choses, à commencer par cet étrange agent vous avouant une implication du FBI. La théorie du complot semble donc inépuisable et, entre ce qui peut sembler n’être qu’une paranoïa aiguë et des visions venant vous marteler le crâne, on est en droit de ce demander si notre bon privé n’est tout simplement pas en train de retomber en plein délire psychosomatique.
Des coins vraiment trop sombres
Posant trop de questions, votre première nuit imposée à Innsmouth va vite virer au cauchemar. Après une heure d’allers-retours incessant à travers des rues se ressemblant toutes (et n’aidant donc pas au repérage), vous voilà vite poursuivi par des villageois n’aimant pas que l’on s’intéresse de trop prêt à leurs affaires. Oppressante, l’ambiance du jeu démarre réellement à ce moment là, et on se met alors à espérer que le reste suivra. Malheureusement, il vous faudra encore patienter une bonne heure avant d’avoir votre mot à dire puisque le premier tiers du jeu ne vous donnera que pour seule arme la fuite. Après sa phase jeu d’aventures où les dialogues ont occupés vos trois quarts de temps de jeu, vous voilà donc plongé en plein jeu de plateformes, devant sauter d’un balcon à un autre pour semer vos poursuivants, le tout compliqué par une vue à la première personne et des g