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Si vous n’avez pas encore craqué pour la PSP, Burnout Legends sera par obligation le jeu qui vous donnera envie de casser votre tirelire ou tout simplement de supplier vos parents. Beau, doté d’une vitesse d’animation exceptionnelle et regroupant le meilleur de Burnout 2 et de Burnout 3, la déclinaison PSP du jeu de Criterion sera la raison pour laquelle vous ne lâcherez plus jamais votre PSP des mains. Des jeux comme celui-ci, il ne faut jamais les laisser passer.
- Le meilleur de Burnout 2 et 3
- Graphismes affolants
- Vitesse d'animation ébouriffante
- Bande-son efficace
- Maniabilité au poil
- Merci pour le game sharing
- Défoulant au possible
- Enorme durée de vie
- L'effet de burnout ne fait pas sensation
- Pas de musique en mode multijoueur
- La présence d'aliasing
- Quelques problèmes de visibilité
- Réveille le chauffard qui sommeille en nous
Si dans l’absolu le mois de septembre est associé à la rentrée des classes, il est depuis maintenant deux années consécutives synonyme de l’arrivée du nouveau Burnout. Cette année, le jeu de courses griffé Criterion Games s’étend à la PSP, avec la promesse de nous en mettre plein la vue.
A peine arrivée sur le marché très juteux des consoles portables, la PSP s’est imposée comme la plate-forme maîtresse des jeux automobiles. En effet, parmi son catalogue de sortie, une dizaine de titres se classe directement dans cette catégorie. Toutefois, rares sont les jeux qui méritent vraiment qu’on claque 50 € pour se faire plaisir dans le métro. Seuls WipEout Pure, TOCA Race Driver 2 et à la rigueur Ridge Racer peuvent se permettre de trôner fièrement sur votre étagère. Mais c’était sans compter sur la venue tant attendue de Burnout Legends, la réplique miniature du monstre mécanique monté de toutes pièces par les ouvriers de Criterion. Ces génies de la programmation ont tout bonnement réussi l’impossible, à savoir transvaser toute la puissance de la série Burnout dans un UMD de 6 cm. Difficile à y croire et pourtant, nul besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que Criterion Games vient de mettre un coup de pression à l’ensemble de la profession en prouvant leur capacité à relever les paris les plus culottés. Culotté, le mot convient à merveille à la situation car Burnout Legends ne se contente pas uniquement d’être un vulgaire portage d’un épisode console. Mieux encore, il s’agit ni plus ni moins d’un concentré du meilleur nectar de Burnout 2 : Point of Impact et celui de Burnout 3 : Takedown. La recette est simple certes mais tel un cooking master, le résultat gustatif est proche de l’extase entrevue dans un épisode du Petit Chef.
Take me down
Ceux qui suivent de près la série sur consoles évolueront en terrain connu. Du menu principal jusqu’aux différents modes de jeux, en passant par les innombrables portions de route, il faut vraiment être atteint d’une forte myopie pour ne pas reconnaître les appartenances aux deux derniers épisodes sur consoles. A l’instar de Burnout 3 : Takedown, l’intérêt premier de Burnout Legends tournera autour du monde "Tour du Monde" qui consiste à enchaîner un maximum de courses pour débloquer la foultitude de bonus cachés. Grosses cylindrées, nouveaux circuits, médailles à remporter, faire la une des journaux et j’en passe, bref il y a de quoi faire avant de terminer le jeu à 100%. Au fur et à mesure de la progression, la carte du monde révèlera les nouvelles villes où il est possible de concourir et chaque localité propose plusieurs types de courses. Il peut s’agir d’une course simple où le but est de franchir la ligne d’arrivée en tête, d’un mode Road Rage où l’objectif est d’exécuter un maximum de takedowns en un temps limité ou bien encore une course où le chrono s’avère être votre seul ennemi. Attention surtout à ne pas oublier le fameux et excellent mode Crash, accessible en cliquant sur la touche Carré. On passe alors à une autre représentation autre de la map monde pour s’apercevoir des différents points où il est possible d’aller provoquer des accidents monstres. Ici, pas de tabou, le but est d’esquinter un maximum de tôle pour gagner un maximum de pognon. Il est d’ailleurs possible de faire gonfler son porte-feuille du simple au double en récupérant les différents items éparpillés sur la route, afin de faciliter le gain de sou. Le jeu ne s’arrête pas là puisque Burnout Legends intègre les modes Poursuites de Burnout 2 : Point of Impact qui nous manquaient tant dans Burnout 3 : Takedown. Sirènes hurlantes et le pied à fond sur l’accélérateur, on incarne le temps d’une petite partie les forces de l’ordre, contraintes à prendre en chasse un véhicule qui n’a pas forcément envie ni le besoin de s’arrêter pour vous signer un autographe. Chose tout à fait louable, il faut l’avouer.
La franchise Burnout est également connue pour sa réalisation technique, capable de nous souffler la cervelle le temps d’une course. Chaque épisode a en effet contribué à pousser les limites du possible en affichant une vitesse d’animation toujours plus ébouriffante. Dieu sait que cette conversion sur PSP était attendue au tournant et de pied ferme ! Malgré la grosse épée de Damoclès qui planait au-dessus de leur tête, les colosses de Criterion n’ont pas été ébranlés du haut de leur tour d’argent. Non seulement Burnout Legends fait partie des jeux les plus beaux visuellement sur PSP mais se targue en sus de proposer un frame-rate digne des versions consoles, en extrapolant légèrement... Tant de puissance pour si peu de défauts d’un point de vue technique, ça frise l’insolence vis à vis des autres éditeurs qui ont du mal encore à dompter la nouvelle machine high-tech de Sony (exception faite de WipEout Pure). Seul point noir au tableau, l’utilisation du burnout n’apporte pas plus de sensation de vitesse une fois déclenchée, à tel point qu’on se demande si elle est réellement indispensable dans le jeu. Histoire de faire les fines bouches, signalons également la présence de clipping, assez léger certes mais qui peut surprendre le joueur si celui-ci n’a pas les yeux rivés sur le bitume.
Flying to the moon
Si la PSP n’est pas une adepte du game sharing, les illuminés de Criterion ont tout de même pensé aux joueurs (généralement) fauchés en leur donnant justement la possibilité de partager le jeu, au cas où l’envie de se faire une partie à deux se présentait subitement. Après un long téléchargement de données entre les deux PSP, il est possible de s’affronter à deux (pas de concurrents gérés par le CPU) sur un seul et unique circuit. C’est peu je vous l’accorde et pour profiter pleinement du multijoueur, mieux vaut faire appel à un ami disposant d’un UMD supplémentaire. Dès lors, il sera possible de se donner des vrais coups de volant pour tenter de faire valdinguer son ennemi dans les coulisses du décor. Dommage en revanche que la musique soit absente (problème qu’on retrouve sur les versions consoles depuis Burnout 3 : Takedown) du mode multijoueur et qu’il fasse fredonner soi-même un air de chanson rock pour ne pas entendre uniquement son ami jacasser, après s’être mangé un double takedown de suite. Dommage aussi car la bande-son de Burnout Legends colle parfaitement à l’ambiance nerveuse du jeu et les fans de riffs et de son bien lourd seront ravis de piloter en hochant la tête tel un "rageux" évacuant le stress de la journée.