14 20
Ca fait toujours plaisir de voir revenir ainsi des vieilles franchises un peu tombées dans l'oubli ! Boulder Dash Rocks! se propose, sans prétention, de nous faire travailler les méninges dans la joie et la bonne humeur, et ça marche. Si vous adhérez au concept, voilà donc une cartouche qui risque fort de trainer régulièrement dans votre sac, histoire de boucler un niveau de temps en temps entre deux trains, quand il y a en a un...
- Boulder Dash, quoi !
- Concept intéressant et prenant
- Le mode Route Race, jouable au stylet
- C'est frais, c'est sympa, ça fait du bien
- Graphismes un peu confus parfois
- Pourra sembler répétitif à certains
- Ca aurait été sympa de nous mettre l'original en bonus
C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, il paraît. Et quand on joue à cette version modernisée de l'antique Boulder Dash, on se dit que ce n'est pas faux ! Que voulez-vous, dans le jeu vidéo comme dans le cinéma, il y a des classiques indémodables.
Croyez-le ou non, mais le pauvre Rockford est amoureux. Oui, son petit coeur bat très fort pour la jolie Crystal, mais le méchant vilain Tentacle veut l'empêcher de trouver le magnifique diamant qu'il compte lui offrir. Ouh que c'est méchant. Bon, voilà, on est débarassé du scénario culcul la praline dont, évidemment, on se contrefiche autant que des excuses bidons de Laurely pour ne pas faire de captures d'écran. A vrai dire, seul le titre du jeu suffit à susciter chez les vieux de la vieille comme moi une sorte d'excitation nostalgique qui dépasse de loin les effets du Viagra. Car Boulder Dash, c'est avant tout un jeu sorti à l'origine en 1984 qu'on a vu au fil des années sur MSX, Apple II, Commodore 64, Amstrad CPC, NES... On y incarnait déjà Rockford creusant des galeries pour récupérer des gemmes. Sur le papier ça n'a pas l'air transcendant, mais ça l'était réellement et je dois bien reconnaître qu'en y repensant, j'ai les yeux humides. C'est pas beau de vieillir...
Comme un roc
Bref, tout ça pour vous situer un peu la bête, parce que les p'tits jeunots pourraient y voir un jeu à 10 centimes comme on peut en voir beaucoup sur portables. Or, Boulder Dash Rocks! ne sort pas de nulle part, c'est important de le savoir. Plus de 20 ans plus tard, nous revoilà donc dans la peau du petit bonhomme à la recherche de pierres précieuses. Il s'agit toujours de creuser pour aller les chercher, sachant qu'un certain nombre est requis pour ouvrir la porte de sortie vers le niveau suivant. Au début, c'est très simple mais rapidement, les niveaux deviennent plus complexes et les obstacles plus nombreux. Il faut tout d'abord prendre gare aux rochers : non seulement ils peuvent vous bloquer un passage si vous les poussez au mauvais endroit, mais en plus ils risquent de vous écraser si vous creusez dessous et ne partez pas à temps. Jusque-là, ça reste encore tranquille. Les ennuis commencent ensuite, avec l'arrivée d'ennemis qui font des allers-retours dans les couloirs, de portes dont il faut trouver la clef, de substances se répandant dans les niveaux et qui vous obligent à faire vite pour ne pas vous retrouver prisonnier... Et si c'était encore trop facile, alors sachez que le temps est limité : pas question de trainer des heures, il faut agir vite ! Evidemment, les développeurs ont quand même conssenti à vous donner quelques coups de pouces, comme des armes permettant de tirer ou pulvériser des rochers, d'éteindre des flammes ou encore un chrono vous octroyant un peu plus de temps pour trouver la sortie ainsi que des bâtons de dynamite pour dégager des passages.
Prises de tête
Ca, c'est pour le mode "Planet Tour". En "Route Race", l'univers reste le même, mais cette fois on trace à l'avance, et au stylet (pas du tout exploité dans la première partie du jeu) le trajet que doit prendre Rockford. Il faut bien réfléchir car on doit parfois le faire passer deux fois au même endroit, gérer les obstacles, les changements qui peuvent intervenir dans le niveau une fois qu'il a creusé telle galerie... Si le premier mode avait des allures de casse-tête, celui-ci est encore pire ! Enfin, on a aussi droit à une vingtaine de niveaux à jouer en contre la montre, où le chrono s'avère particulièrement sadique, ainsi qu'un mode deux joueurs dans lequel chacun doit trouver la sortie plus vite que l'autre. Sympathique mais pas inoubliable. Quant aux graphismes, très colorés, ils sont mignons tout plein et collent parfaitement avec les musiques simplettes mais entrainantes. Dommage toutefois que parfois, les niveaux paraissent un peu chargés et demandant un petit temps d'adaptation pour faire la distinction entre les différents éléments.