Test Bons Baisers de Russie sur PlayStation 2
13 20
- Modélisation de Sean Connery réussie
- Voix de l’acteur en VO
- Système de points d’impact
- VF décevante
- Durée de vie limitée
- Phases automobiles moins réussies
- I.A. ratée
- Jeu trop assisté
- Quelques bugs de collision
A part un excellent Quitte ou Double, les derniers jeux James Bond n’ont pas toujours rimés avec qualité. Pour tenter de renouveler l’exploit, Electronic Arts repart sur les bases de ce dernier mais délaisse Pierce Brosman pour s’intéresser au tout premier des acteurs qui a endossé le rôle de l’agent britannique. Alors ? Sean Connery ou pas ?
De l’action, des gadgets explosifs, de grands méchants et de très jolies filles, si les ingrédients ne changent pas d’un James Bond à l’autre, un mauvais dosage peut à lui seul gâcher la précieuse recette. Posologie déjà délicate au cinéma, celle-ci se complique encore plus quand il s’agit de jeu vidéo et l’éditeur Electronic Arts en a récemment fais les frais. Pour redorer le blason de la licence sur nos consoles, le géant américain s’est alors appuyé sur le dernier succès en date des aventures interactives de 007, à savoir Quitte ou Double. Basé sur le même moteur et flirtant avec une certaine nostalgie sur le deuxième film des exploits du serviteur de sa majesté (datant tout de même de 1963), Bons Baisers de Russie compte user des charmes de Sean pour nous re-séduire.
Plan Q pour Tatiana
Tout premier film de la longue série des James Bond à accueillir le personnage désormais incontournable de Q, Bons Baisers de Russie reste encore à l’heure actuelle l’un des meilleurs épisodes de la saga cinématog
Du neuf avec du vieux
Reprenant à la lettre la prise en main de James Bond : Quitte ou Double, la dernière production d’Electronic Arts a été bien avare en nouveautés. Même gadgets, sensiblement les mêmes armes, même phases en véhicules (et paradoxalement moins réussies), seul le système de visée a bénéficié d’une légère mise à jour avec une option de zoom et de points d’impacts. Permettant d’afficher les zones interactives, ce système prometteur permet dans les premiers niveaux de viser la radio à la taille d’un ennemi pour éviter qu’il appelle des renforts, de toucher sa ceinture de munitions pour faire tomber ses grenades pour qu’elles explosent à ses pieds, de couper la corde qui le maintient soutenu pour le voir s’écraser au sol plusieurs mètres plus bas, ou encore de détruire les bretelles de son gilet pare-balles pour mieux l’affaiblir. Marrant les premiers instants, vu l’étonnante facilité du jeu (même en mode Agent 007) accusant une assistance au tir trop présente, le joueur aura vite tendance à délaisser cette option pour tirer normalement tout en courant vers l’adversaire. Une fois proche de celui-ci, une attaque au corps à corps devient alors possible en pressant simplement la touche affichée à l’écran, et ce dans un laps de temps très tolérant, facilité pour le grand public oblige. Oubliant rapidement le coté infiltration et espionnage, Bons Baisers de Russie se résume alors à une succession de scènes d’actions certes explosives mais qui paraissent trop vite répétitives. Ajoutez à cela l’éternel phénomène de mode conduisant à ne proposer que des jeux se terminant en moins d’heures que ne peuvent compter de doigts des mains estropiées et vous aurez vite fait le tour de ce titre qui s’annonçait pourtant bien.
Fidèle au film mais n’atteignant pas le charisme de celui-ci, Bons Baisers de Russie n’arrive donc pas à dépasser le statut de jeu simplement correct et ne reproduit finalement pas l’effet de son prédécesseur malgré la participation physique et vocale du plus Ecossais des britanniques. Sympathique pour les fans, dispensables pour les autres, si le titre ne pouvait faire que mieux que le dernier GoldenEye : Au Service du Mal, il ne redore pas le canon de James autant qu’on l’aurait espéré.