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- Chrono commandes plus accessibles
- Passages Matrixiens
- Le prix (35€)
- Réalisation légère
- Encore quelques problèmes de caméra
- Musiques répétitives (hein Maxime ?)
Quelques mois après son lancement,
Moi vouloir être chat …
On prend les mêmes et on recommence ? Pas exactement. Si le chat Blinx est toujours présent, il ne fait dans ce deuxième volet qu’office de figurant puisque vous contrôlerez un de ses nombreux collègues à fourrure. Comme c’est le cas dans de plus en plus de productions (Top Spin, Def Jam : Fight For New York…), vous commencerez donc par créer votre personnage, en l’occurrence, ici pour commencer, un chat. Type et couleur de fourrure, longueur des oreilles et de la queue (no comment), couleur des yeux, taille et corpulence, ligne vestimentaire, si les options sont nombreuses, elles ne se révèlent pas spécialement utiles pour un jeu de plates-formes. Mais sortons de chez le toiletteur pour rentrer le vif de l’action.
Vous contrôlerez donc alternativement les gentils minets contrôlant le temps, dans un gameplay basé sur l’action, et les démoniaques porcins contrôlant l’espace, dans des phases de pseudo infiltration. Coté félin, on retrouve donc une version revue et corrigée de Blinx premier du nom, et à coup de lancer de poubelles aspirées et autres déchets, on récupérera différents cristaux pour gagner ses premières chrono-commandes. Les développeurs d'Artoon ont fort heureusement écouté les critiques accordées au premier volet du jeu, et vous n’aurez donc plus à récupérer les cristaux dans un ordre précis pour pouvoir enfin agir sur le temps. Vous aurez alors progressivement accès à la pause pour arrêter le temps autour de vous, au ralenti (pour pouvoir, par exemple, viser un ennemi trop rapide), au rembobinage pour remonter le temps (pour éviter la destruction de certains éléments du décor, ou encore pour ramener un boss à sa forme native), à l’avance rapide qui équivaut à un turbo, et enfin à l’enregistrement pour se dédoubler. Parmi les nouveautés de ce Blinx 2, on appréciera surtout les phases Matrixiennes, où vous pourrez ralentir les projectiles arrivant vers vous pour les éviter tout en souplesse en suivant les directions indiquées à l’écran, ou encore arrêter le temps pour contourner et détruire cette masse de projectiles. L’argent accumulé au fur et à mesure des niveaux vous permettra également d’acheter ou d’upgrader du matériel, et on pourra alors, avec un aspirateur adéquat, combiner plusieurs chrono-commandes ensemble, comme une pause et une avance rapide, ou encore un enregistrement et un ralenti. Le jeu reste malheureusement aussi scripté que le premier, et vous n’utiliserez finalement ces actions sur le temps qu’à des moments et endroits précis du jeu. Pour simplifier encore les choses, un interlocuteur n’hésitera pas à vous dire quoi faire toutes les 5 minutes, et rester bloqué dans un niveau rélève du QI d’un bulot cuit.
Tout est bon dans le cochon
Après le contrôle du temps, c’est à l’espace de se faire maîtriser, et au tour des cochons d’agir. Si les Tom-Tom en sont rester au balai et n’ont pas encore l’équipement des chrono-spireurs, il leur arrive de réfléchir entre deux orgies alimentaires et ont su construire finalement assez de gadgets pour équilibrer la balance. Exit alors le lancer de détritus, place à la discrétion et aux armes lourdes pour les moments où ça rate. Changement de personnage, changement de gameplay, Blinx 2 donne la parole aux ennemis jurés des chats (non non, ce ne sont ni les chiens, ni les souris), et fait quelques clins d’œil à Metal Gear Solid au passage. A coup de leurres, de tunnels de distorsion pour se téléporter ou encore de cape d’invisibilité (façon Harry Potter) on cherche la furtivité pour doubler les maîtres du temps et atteindre les morceaux de cristaux avant eux. On utilise alors les objets du décor pour se camoufler, on rampe, s’adosse au mur, éteins les lumières ou contourne les pièges lasers pour atteindre l’objectif qui se résume bien souvent à un trésor ou un accessoire à ramener. Condamné à porter un sac sur le trajet du retour, vos mouvements n’en sont que plus réduits, et il faudra souvent abandonner temporairement votre prise pour nettoyer le passage. Dans votre arsenal, des trous noirs, des bulles spatiales, des portails dimensionnels, une simple peau de banane mais aussi des armes plus lourdes. Du pistolet laser au bazooka, en passant par le sniper, rapidement les phases avec nos cochons de guerre tourneront à la boucherie, et la furtivité passe au second plan, surtout une fois que l’on aura trouvé le tank, que l’on customisera par la suite dans le magasin du QG.
Dans tous les cas, chats ou cochons, le jeu se prend bien en main malgré quelques problèmes de caméra (heureusement moins nombreux qu’auparavant), et différents tutoriaux avant chaque chapitre vous aident à appréhender les nouvelles commandes. Coté technique, c’est un peu moins brillant par contre avec des graphismes qui ont peu évolué depuis le premier volet, mais surtout une bande son qui agace (particulièrement notre psychopathe de Maxime). Malgré ces quelques défauts, on ne peut que souligner le progrès d'Artoon qui s’est efforcé de corriger le tir d’une série qui était mal partie. Plus jouable donc, mais aussi plus varié, Blinx 2 est finalement une bonne surprise, surtout sur une console où les jeux de plates-formes ne sont pas monnaie courante. Ajoutez à cela un petit prix de 35€, et on ne peut que vérifier le fait que les chats finissent toujours par retomber sur leurs pattes………avec le temps.