Test BioShock Infinite : Burial at Sea - Episode 1 sur PS3
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Après avoir terminé le premier épisode de ce Bioshock Infinite : Tombeau Sous-Marin, il apparaît clairement que fusionner l'univers de Bioshock avec celui de Bioshock Infinite était une très bonne idée, et certainement la meilleure justification possible pour un DLC solo. Parcourir à nouveau Rapture est un véritable bonheur, tandis que les retrouvailles avec une Elizabeth plus femme fatale que jamais ne peuvent laisser insensible. Le gameplay, la direction artistique, la mise en scène et le propos général étant toujours aussi passionnants, on ne peut qu'applaudir. Reste tout de même que deux heures d'aventure pour un prix de vente de 15€, ça fait un peu mal au portefeuille. En dehors du Season Pass, point de salut !
Retrouvez plus bas la suite de notre test de BioShock Infinite : Tombeau Sous-Marin - Episode 1
- Elizabeth en femme fatale
- La fusion des deux univers
- Rapture est de retour
- Direction artistique toujours au top
- On peut louper la nouvelle arme
- Se torche en 2h
- Un peu cher
- On veut la suite !
Nous sommes donc le 31 décembre 1958 et Rapture mène une vie encore prospère et tranquille. Les protecteurs forent consciencieusement les rochers qui entourent la ville, tandis que les gens de la haute société discutent tranquillement de philosophie et de politique, évoquent les dernières actions d'Andrew Ryan et de Frank Fontaine ou encore, pour certains d'entre eux, s'apprêtent à aller voir la dernière performance en date de Sander Cohen. Dès les premières minutes du jeu, tout fan du premier Bioshock se retrouve donc forcément comme un poisson dans l'eau. Ceux qui préfèrent Bioshock Infinite ne sont pas en reste, puisque les héros de l'histoire sont une nouvelle fois Booker Dewitt et Elizabeth. Le premier est détective privé, installé à Rapture depuis quelques années. Combien exactement ? Il a du mal à s'en rappeler. Elizabeth, elle, semble un peu plus fraîchement débarquée. Pourtant, elle a énormément changé depuis ses aventures dans Columbia. Plus sexy que jamais, elle joue les femmes fatales avec brio, maniant avec autant d'habileté les attitudes suaves et langoureuses que, occasionnellement, les coups de pied dans les parties intimes (demandez donc au bijoutier de Rapture qui lui a cherché des noises). La jeune fille innocente enfermée depuis sa plus tendre enfance dans une tour de Columbia semble bien loin et, à vrai dire, on lui préfère nettement cette version "talons et bas résilles" ! Pour couronner le tout, Elizabeth débarque dans le bureau de Booker (qui ne semble pas la connaître) pour lui demander de retrouver une petite fille disparue et nommée Sally. Est-ce la fille de l'un ou de l'autre ? Est-ce une nouvelle Anna ? Une version alternative d'Elizabeth ? Une simple orpheline transformée en petite sœur ? Par le truchement des failles, des constantes et des variables, tout est possible ! Y compris, donc, de mixer les univers de deux jeux n'ayant a priori rien à voir l'un avec l'autre. Et si cette fusion prenait surtout la forme d'une scène mémorable, mais unique, dans Bioshock Infinite, elle est ici totale et concerne également le gameplay.
20 000 lieues sous les mers
Ainsi, les rails de fret de Columbia ont laissé la place aux systèmes de distribution de pneumatiques de Rapture. On s'y accroche, non pas avec un grappe-ciel, mais avec un capt'air. De même, les plasmides se boivent dorénavant comme des toniques, tandis qu'on retrouve le système de pièces d'équipement à porter. Quant à Elizabeth, elle n'a rien perdu de ses talents en matière de crochetage et de matérialisation d'objets à travers les failles. Quelques nouveautés viennent tout de même s'ajouter à tous ces éléments connus, comme cette nouvelle arme appelée le fourneau-radar. Il s'agit en quelque sorte d'un micro-ondes portatif, qui fait chauffer les ennemis de l'intérieur et les transforme en véritables bombes humaines. Si cet ajout est forcément bienvenu, il est en revanche totalement sous-exploité puisqu'on ne peut le découvrir que dans le tout dernier niveau. Pire encore, cette arme est dissimulée derrière une porte cadenassée, dont le code n'est pas simple à trouver. Il y a fort à parier que la plupart des joueurs finiront ce premier épisode sans même avoir mis la main sur ce fameux fourneau-radar.
A la fois familier et innovant, ce contenu téléchargeable constitue au final un vrai petit jeu à part entière, bien loin des habituels DLC vite-faits mal-faits. Son seul vrai problème provient de la faible durée de vie."
Ce problème ne se pose pas pour le nouveau plasmide "hiver d'antan", puisqu'il est nécessaire à la progression de l'histoire. Sans surprise, son effet consiste à geler les ennemis, qu'on peut ensuite facilement éclater en mille morceaux. Mieux encore, en le combinant avec la Déferlante, les corps se briseront automatiquement en retombant au sol. Une autre nouveauté, moins évidente mais bien réelle, concerne la possibilité de jouer de manière plus fourbe, en surprenant les ennemis par l'arrière. Si les grands espaces de Columbia ne se prêtaient pas vraiment à l'effet de surprise, certaines petites salles de Rapture ont manifestement été conçues dans ce sens. En étudiant attentivement la ronde de certains Chrosômes, on peut parfois en éliminer deux ou trois avant de se faire repérer et de déclencher le véritable combat. A la fois familier et innovant, ce contenu téléchargeable constitue au final un vrai petit jeu à part entière, bien loin des habituels DLC vite-faits mal-faits. Son seul vrai problème provient de la faible durée de vie. Il faut compter environ deux heures pour en faire le tour, ce qui n'est pas vraiment bon marché puisque le prix de vente est de quinze euros. Et surtout, on perçoit un côté un peu trop "ramassé", avec des situations qui s'enchaînent sans qu'on aie toujours eu bien le temps d'en profiter. Mais au moins, on ne s'ennuie pas une seconde !