12 20
- La narration à la Max Payne
- L’univers bien complet
- Le rythme soutenu
- Moteur gourmand
- I.A. faiblarde
- Combats 1 Vs. 1 peu passionnants
Pas franchement convaincant dans sa preview, Bet on Soldier a su faire l'impasse sur les défauts qui l'empêchaient de s'élever au rang de bon FPS. Après avoir passé un été à cravacher comme des durs, les développeurs de Kylotonn nous livrent leur copie finale de leur bébé. Il ne reste plus qu’à parier quelques billets sur cette boîte de jeu.
Trouver un bon programme télé en temps de guerre devient plutôt rare. Heureusement, les pontes de TF1 et de M6 du XXIIème siècle nous ont concocté un programme plutôt original, une real TV où des soldats, élevés à la testostérone, s’affrontent. Les SMS surtaxés deviennent des paris très élevés, les lofteurs ne sont plus des maigrichons en mal d’amour, mais des gros costauds en manque de sang. Nolan, notre héros, est un de ceux-là. Son histoire, assez complexe (amnésie et femme assassinée, pour résumer), est une vengeance. Il a reconnu les assassins de son épouse parmi des champions du Bet on Soldier, le fameux jeu télévisé. Il n’existe qu’un seul moyen pour se venger : s’inscrire. De mission en mission, il s’approchera du but, mais découvrira également tous les aspects de son passé oublié.
French Person Shooter
Vu comme cela, on pourrait penser à un jeu d’aventure. Il s’agit pourtant d’un des FPS les plus rythmés qui existent ! Entre deux affrontements entre soldats, l’armée vous demande des missions (sabotage, vols de documents…). Aux moments clés, l’ennemi apparaît et le spectacle commence ! Malheureusement, ces phases de jeu trop simplistes, en un contre un, ne figurent pas comme les meilleurs moments de BoS. On appréciera le level design à l’ancienne où il faut quelque peu réfléchir avant de faire n’importe quoi. Ce FPS propose également des aspects inconnus de ce genre. En effet, en fonction de votre efficacité (nombre de morts) et de votre style (headshots, par exemple), vous aurez plus d’argent pour obtenir un meilleur équipement. Vital pour achever les soldats adverses. Vous pourrez également engager des équipiers plus ou moins efficaces.
Malheureusement, tout n’est pas rose dans ce titre. Les images de l’éditeur nous avaient fait entrevoir un titre bump-mappé à mort, aux ombres somptueuses, aux reflets d’argent. En essayant le jeu, on voit bien tout cela. Mais quelle gourmandise de la part du moteur. Avec la configuration minimale requise (2 GHz quand même et 512 Mo de ram), la fluidité n’est pas parfaite avec un niveau de détails moyen ! En se rabattant sur la basse résolution, le jeu ressemble à Half-Life premier du nom. L’intelligence artificielle ne restera pas non plus un modèle du genre mais elle permet d’obtenir un rythme effréné dans certains endroits. Si vous êtes un ayatollah du réalisme ou un maniaque des jeux aux moteurs optimisés aux petits oignons, le jeu devrait vous déplaire. Que les autres prennent les paris !