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- Les personnages : magnifiques
- De très jolis décors
- Les larges phases d’exploration
- Un scénario qui sent le haschich
- Enigmes trop faciles
- Le manque d’animations
L'arrivée de Myst V : End of Ages marque la fin d'une grande série, qui nous fait ses adieux à sa manière. Bienvenue dans le monde le plus barré des jeux vidéo ! La saga Myst reste une fois de plus la plus poétique, la plus zen, la plus… A ce propos, quelqu’un a-t-il compris quelque chose à ce jour ?
Une fois de plus, le livre Myst s’ouvre vers des horizons originaux, magnifiques, inattendus. Le lecteur / joueur ne peut que s’émerveiller devant ce nouvel opus. Mais il sera surpris de lire de tels "plus" et "moins" : cet opus se démarque grandement de la série. Du côté des bonnes nouvelles, la surprise réside dans la technique. Certes, la série a toujours enterré l’ensemble des jeux Cryo de l’époque, aux déplacements précalculés assez similaires. Mais là, Myst V : End of Ages frôle la perfection. Les personnages que l’on croise peuvent rivaliser en qualité avec ceux de Half-Life 2. La comparaison reste bien entendu audacieuse, le hit de Valve utilisant un moteur temps réel aux déplacements libres. Ici, on reste dans le genre case par case. De plus, tout comme pour le premier Myst, vous ne vous sentirez pas spécialement dans une ambiance Stade de France un soir de finale, mais plus dans le confessionnal d’une église abandonnée. Dommage, les deux personnages que l’on croise bénéficient de mouvements très naturels, de vêtements qui volent au vent d’une façon réaliste et d’une motion capture faciale exprimant autant d’émotions que l’homme à la valise. Les décors possèdent également des textures à faire pâlir de jalousie les créateurs des derniers FPS les plus attendus. En revanche, côté animation, ça bouge déjà beaucoup plus dans l’ensemble de la gamme Adibou. Un papillon par-ci, un caillou qui roule par-là, on ne peut même pas parler de minimum syndical. Bref, si Myst vous provoque les mêmes crises léthargiques qu’une mouche tsé-tsé ou Derrick, pas la peine de consulter, c’est normal. Mais là, pas de surprise, c’est ainsi depuis le premier.
En revanche, ce qui change énormément, c’est la répartition entre exploration et réflexion, les énigmes à proprement parler. On trouve la première au bout d’une demi-heure de jeu pour tomber sur un ersatz de test de Q.I. consistant à appuyer sur deux boutons puis un autre, au centre de la grande pièce. Où sont donc les énigmes qui nous faisaient nous relever en pleine nuit il y a quinze ans après deux heures de réflexion dans le plumard ? Au lieu de retrouver ces joies, on se retrouve également il y a quinze ans, face au premier exercice du test d’intelligence de l’armée ! Bien entendu, tout se complique quelque peu à partir de la moitié du jeu. Myst V : End of Ages marque-t-il vraiment la fin de la série ? Ce serait dommage de ne pas faire un petit retour aux sources, du style une énigme par pièce, avec des dizaines de machines énigmatiques avant de refermer le dernier livre.