Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Bayonetta

Test Bayonetta PS3 X360
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La Note
note Bayonetta 18 20

Comment ne pas succomber aux charmes de la belle Bayonetta ? Avec son look d’allumeuse assumée et ses capacités à exécuter les streums avec une pointe d’érotisme, le jeu signé Hideki Kamiya renvoie tous les autres beat’em all au bac à sable, grâce notamment à un système de combat absolument ingénieux. Doté en plus d’une plastique ravageuse, la nouvelle égérie de SEGA et de Platinum Games repousse encore plus loin les limites quand il s’agit d’afficher des boss toujours plus hallucinants et ce sans jamais faire défaut à une fluidité, qui reste absolument exemplaire ; tout du moins sur Xbox 360. Bref, les candidats suivants ont tout intérêt à revoir leurs gammes pour ne pas passer désormais pour les guignols de service, car le sortilège est lancé.


Les plus
  • Un système de combat exemplaire !
  • Prise en main instinctive
  • Réalisation divine
  • Des boss ahurissants
  • Checkpoints bien placés
  • Fluidité exemplaire
  • Durée de vie très convenable (13/15h de jeu)
  • Une héroïne qui fait fantasmer
  • Ce côté second degré totalement assumé
  • Les nombreux clins d'oeil
Les moins
  • Temps de chargements longs et pénibles
  • Des QTE trop minutieux
  • Du grand n'importe quoi scénaristique
  • Légèrement moins fluide sur PS3


Le Test

Deuxième jeu issu des manufactures Platinum Games, Bayonetta est sans aucun doute celui qui aura attisé toutes les curiosités et par la même occasion attiré toutes les convoitises. Forcément, avec un certain Hideki Kamiya aux commandes, soit le créateur de la saga Devil May Cry, et une héroïne ultra sexy capable de renvoyer Lara Croft au premier couvent venu, difficile de rester de marbre face à un tel blockbuster. L’année 2009 s’est peut-être achevée de la plus belle des manières, mais 2010 ne pouvait vraiment pas mieux commencer.


Jadis, dans des temps anciens, l’équilibre des choses était régit par deux clans, deux puissances : d’un côté, les sages de Lumen et de l’autre, les sorcières de Lumbra ; respectivement le monde de la Lumière et les forces des Ténèbres. Si les deux tribus ont toujours su se respecter jusqu’à un certain point, la soif de pouvoir de l’un d’entre eux fit basculer le monde dans le chaos le plus total, obligeant certaines personnes à se mettre à l’abri. Ce fut le cas de Bayonetta, sorcière parmi les sorcières, qui se réveille 500 ans après ce terrible conflit sans le moindre souvenir. Amnésique de son passé, notre héroïne a néanmoins conservé tous ses pouvoirs et ses capacités à abattre les anges avec une certaine classe et une bonne dose d’érotisme. Il faut dire que notre sorcière possède bien des atouts pour séduire le joueur mâle, toujours en quête d’un petit plaisir coupable, même virtuel. Chignon sur la tête, lunettes de secrétaire, tenue en latex moulant, laissant entrevoir un dos charnu, talons aiguilles, petit grain de beauté bien placé et sucette dans la bouche, Bayonetta est ce qu’on appelle un pur fantasme de geek. Grâce à sa plastique ravageuse, la nouvelle égérie de SEGA est capable de déplacer les foules rien qu’à son petit déhanché. Salope mais pas pute, Bayonetta possède cela dit d’autres qualités, cette fois-ci intérieures, qui risquent également de séduire le joueur mâle, toujours avide de nouveautés. Ca tombe bien, Bayonetta est un jeu qui regorge de petite trouvailles, à commencer par une atmosphère qui sort de l’ordinaire. Ambiance baroque à laquelle se mélangent des relents de cyber-punk, des références aux mythes anciens et quelques touches de divinité chrétienne, le titre de SEGA est aussi un recueil qui rend hommage à d’anciennes gloires des années 80 et d’autres bien plus récentes. Out-Run (la poursuite à moto), Space Harrier, After Burner (le passage à dos de missile), Sonic (les anneaux), Okami (le sillon de végétation) ou bien encore MADWORLD (les finish moves sadiques), les clins d'oeil sont légions et ne manqueront pas d’esquisser plusieurs sourires durant vos parties. A tout cela s’ajoute aussi une histoire pour le moins rationnelle. Travaillé, quoique alambiqué pour ne dire complètement siphonné, le scénario est une fois de plus un prétexte pour que le joueur puisse enchaîner les combats face à des hordes d’ennemis créées spécialement pour mourir sous les coups de la belle Bayonetta.

 

Witch or Bitch ?

 

Car s’il y a bien un aspect sur lequel Bayonetta a fait l’objet d’un soin tout particulier, c’est bel et bien au niveau de son gameplay. D’ailleurs, seules quelques minutes suffisent pour se rendre compte à quel point Platinum Games a placé la barre très haut. Résultat, on peut d’ores et déjà vous annoncer qu’il y aura un avant et un après Bayonetta. C’est simple, avec ce titre, Hideki Kamiya réinvente le genre, non pas dans son ensemble, mais en imposant une nouvelle façon de jouer, d’enchaîner les attaques et de réaliser des combos. Le système de combat mis en place par Platinum Games est une pure merveille, le genre de truc auquel on y croit difficilement en lisant une review ou en écoutant un copain le raconter dans la cour de récré. Il faut en effet se saisir de la manette pour apprécier la facilité avec laquelle les attaques se font, se défont puis se refont. En faisant appel à une touche dédiée respectivement aux poings, une autre pour les pieds et une troisième pour les armes à feu, les développeurs offrent un large éventail de possibilités. Le jeu va plus loin en proposant son lot d’armes supplémentaires que l’on peut faire évoluer au fil de l’aventure, moyennant finance. Katana, fouet, griffes, fusil à pompe, lance-roquettes et même patins à glace, l’arsenal est suffisamment varié pour ne jamais laisser le joueur sombrer dans une quelconque lassitude. C’est d’autant plus vrai qu’il est possible de passer d’un duo d’armes à un autre rien qu’en appuyant sur le bouton assigné à cet effet (ici, L2 ou LT). On peut alors très bien commencer un combo par asséner des coups de sabre, continuer par de grands coups de griffes et terminer par un deux ou trois coups de fouet. Les possibilités sont gargantuesques et seule l’imagination du joueur peut se révéler être un frein en soi. Du délire ! D’ailleurs, on comprend mieux pourquoi les concepteurs ont décidé d’intégrer un mode d’entraînement rapide lors des – nombreux et longuets – accès disque. Peut-être la seule rançon de cette gloire.

 

Chignon sur la tête, lunettes de secrétaire, tenue en latex moulant, laissant entrevoir un dos charnu, talons aiguilles, petit grain de beauté bien placé et sucette dans la bouche, Bayonetta est ce qu’on appelle un pur fantasme de geek."

 

 

Mais les bonnes idées ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Kamiya va plus loin en intégrant un système de contre-attaques basé sur le "Witch Time", sort de bullet time local plutôt bien trouvé. Celui-ci se déclenche dès lors que Bayonetta a esquivé une attaque à la dernière minute, récompensant ainsi les joueurs en ralentissant le chrono pendant un court laps de temps. Pas évident à mettre en œuvre au départ, il devient ensuite un compagnon indispensable pour abattre certains ennemis, surtout les boss qui ne font jamais de cadeau. Le bestiaire de Bayonetta se montre d’ailleurs assez varié, qu’il s’agisse d’un ange classique venu des cieux ou d’un streum gigantesque invoqué par des forces divines. Chaque ennemi est quoiqu’il en soit introduit à la première rencontre, grâce notamment à un ouvrage qui permet d’éclairer davantage notre lanterne quant à ce scénario qui n’a finalement ni queue ni tête. En revanche, ce qui paraît clair dans le gameplay, c’est l’utilisation de la sorcellerie, largement mise en exergue lors des nombreux trailers promotionnels. En effet, grâce à quelques tours de passe-passe, Bayonetta est capable de faire appel à des forces d’outre-tombe imagées le cas échéant par sa chevelure. Poing ravageur, coup de talon explosif et autres créatures plus vilaines les unes que les autres, la coiffe matérialisée de notre héroïne l’empêche également de se retrouver poitrine et fesses à l’air. La belle est cependant suffisamment dénudée pour éveiller les sens des gamers pervers que nous sommes. Ces transformations qui rappellent d’ailleurs les vieux Magical Girls de l’époque, tels que Gigi ou Creamy, permettent surtout de réaliser des finish moves pour le moins spectaculaires. En fonction de l’ennemi et des armes utilisées, Bayonetta pourra soit sortir la guillotine, faire usage d’un étau géant, ouvrir son sarcophage truffé de pics ou bien encore faire apparaître un cheval d’arceau doté de lames acérées. L’un comme l’autre aboutit systématiquement à une petite scénette de torture pour le moins amusante, pour ne pas dire jouissive.

 

Le Diable s’habille en SEGA

 

Inventif dans son système de fight, Bayonetta se montre également ingénieux quand il s’agit de gérer les checkpoints. Nombreux au cours de l’aventure, ils sont surtout placés à des moments clefs, empêchant le joueur d’être frustré mais laissant néanmoins une certaine marge de challenge pour qu’il s’agisse tout de même d’un titre destiné avant tout aux harcore gamers. Avec seize chapitres plus un épilogue, Bayonetta offre une durée de vie plutôt convenable pour un beat’em all et notre compteur qui affiche près de 15 heures de jeu confirme que plusieurs soirées (ou nuits, c’est selon) seront nécessaires pour rencontrer Jubileus, le créateur, un dernier boss à la taille complètement démesuré. A ce propos, sachez que Bayonetta repousse les limites du genre en proposant au fur et à mesure de l’aventure des boss de plus en plus imposants. Au jeu de celui qui en a la plus grosse, Bayonetta affiche certainement le plus de testostérone avec des monstres tellement gigantesques qu’en dézoom complet, Bayonetta n’est plus qu’une vulgaire fourmi qu’on distingue à peine à l’écran. Et pourtant, malgré la taille ahurissante de ces ennemis, malgré leur nombre toujours plus important et le nombre d’animations qu’affichent certains affrontements, la fluidité n’est en rien altérée, du moins sur Xbox 360. La version PlayStation 3 connaît effectivement quelques baisses de frame-rate çà et là, mais rien de bien dramatique ; en tout cas, pas au moins de péter un plomb et retirer deux points à la note finale.

 

Car s’il y a bien un aspect sur lequel Bayonetta a fait l’objet d’un soin tout particulier, c’est bel et bien au niveau de son gameplay. D’ailleurs, seules quelques minutes suffisent pour se rendre compte à quel point Platinum Games a placé la barre très haut. Résultat, on peut d’ores et déjà vous annoncer qu’il y aura un avant et un après Bayonetta.

 

 

On regrette en revanche l’utilisation des QTE, bien trop basiques pour un jeu qui sort en 2010, surtout quand des titres tels que God of War ou bien encore Heavenly Sword ont réussi à redonner un autre souffle à cette méthode de mise en scène pré-calculée. Ici, la moindre erreur se paie cash, puisque c’est le Game Over assuré et la certitude d’avoir, au moins, une tête de mort affichée au moment de faire les comptes à la fin de chaque niveau. C’est d’autant plus regrettable car le timing demandé est beaucoup trop minutieux et pas assez laxiste pour que le joueur ait le temps de comprendre qu’une action contextuelle vient d’apparaître à l’écran. Une frustration supplémentaire quand on sait que chaque retour de partie entraîne une page de chargement pour le moins longue et pénible. Mais que voulez-vous, Bayonetta est loin d’être parfaite et ce malgré ses mensurations de déesse. Cela dit, difficile de lui en vouloir quand celle-ci affiche des courbes et une cambrure aussi tape-à-l’œil. Car il faut bien avouer que graphiquement, le titre de Platinum Games envoie du lourd ! Certes, en regardant de plus près, on s’aperçoit que certains personnages (notamment les Humains) manquent de détails et que certaines textures auraient gagné en finesse, mais dans l’ensemble, Bayonetta est un jeu qui poutre visuellement. A titre de comparaison, elle balaie sans concession son grand aîné, Dante et plus récemment le jeune Nero, côté réalisation. Mieux, là où la franchise de Capcom se veut classe alors qu’elle n’en est que kitch, celle de SEGA affiche un second degré totalement assumé qu'elle permet à Kamiya et ses équipes d’enchaîner des situations toujours plus cocasses et saugrenues sans qu’on ait besoin de pouffer de rire dans notre coin. Nul doute qu’il s’agit-là de la marque des grands.





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