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Battlefield 2142 est sans doute le meilleur épisode de la série. Pour être tout à fait sincère, avant que nous ne nous penchions sur le mode Titan, il nous semblait un peu trop proche des précédents opus, au niveau du gameplay. Mais après plusieurs parties, nous ne sommes pas revenus sur ce que nous connaissions déjà. Ce type de parties justifie son achat même si nous aurions aimé un ou deux modes du même acabit pour en faire un jeu d’exception.
- Le mode Titan
- Des graphismes qui tiennent bien la route
- Gameplay diablement efficace
- Des parties extraordinaires, si l’on tombe sur le bon serveur
- La gestion des connexions en début de partie
- Quelques véhicules difficiles à maîtriser
- Des parties pourries, si l’on tombe sur le mauvais serveur
Après plusieurs épisodes qui tournaient autour de la Seconde Guerre Mondiale, du Vietnam et les conflits modernes, c’est en toute logique que le développeur Dice se soit un peu lâché. Ce nouvel opus, de prime abord pas vraiment différent des précédents vous permet d’incarner les troufions du futur. Le combat n'en sera que plus acharné
La série des Battlefield n’a jamais fait coulé beaucoup d’encre sur son scénario. Il n’est que prétexte à affrontements entre deux factions. Américains contre allemands, américains contre vietnamiens, américains contre terroristes… Tiens, les Américains ne seraient-ils pas un peu portés sur les choses de la guerre ? Il semblerait… Et avec ce quatrième opus de la série des Battlefield, force est de constater qu’ils sont devenus des spécialistes. Si Battlefield 2142 ne brille toujours pas par son histoire (cette fois-ci les américains contre les asiatiques), il faut bien admettre que le concept fonctionne toujours aussi bien. En fonction de la carte choisie, ce sont 16, 32 ou 64 joueurs qui s’affronteront dans des zones plus ou moins vastes. Après quelques inscriptions un peu pesantes (entrée du numéro de série, jusque là tout va bien, d’un serveur de jeu en ligne et du service de mise à jour EA), les parties peuvent enfin commencer. Le mieux consiste à commencer à jouer en escarmouche pour saisir tous les mécanismes du jeu et ne pas passer pour un idiot devant tous ses partenaires. Seul l’excellent mode "Titan" se joue exclusivement avec d’autres joueurs humains. Nous y reviendrons plus tard.
Guerre éclair ?
Au début de chaque session, vous choisissez un corps de métier (reco, assaut, sapeur, soutien). Ce n’est pas très explicite à première vue. Il faut savoir que ce choix conditionne le matériel que vous aurez en votre possession. Au départ, il est très limité mais en effectuant quelques actes de bravoure sur le terrain (mais surtout en ligne), vous gagnerez de l’expérience. Non, vos soldats n’auront pas plus de points de vie que les autres. Ils auront surtout la possibilité de choisir des armes dans les parties ultérieures. Cette idée est une des plus intéressantes car elle permet d’impliquer le joueur de façon plus poussée. Bien entendu, tout le monde veut voir son camp gagner ; mais à force de tuer des ennemis, de soigner des partenaires, les points s’accumulent et la promotion n’est jamais loin. Cette idée n’est pas tout à fait neuve dans la série mais les promotions sont devenues beaucoup plus nombreuses (plus d’une trentaine au total). Concrètement, il devient difficile de lâcher le clavier et la souris pour écrire son texte. Général, sinon rien… Chaque partie permet de mettre en opposition de très nombreux joueurs. A coup de fusil, de mitrailleuses, de bazookas, tout deviendrait assez vite lassant. Les véhicules mettent donc un piment certain dans les parties. On en trouve six dans chaque camp : deux hélicoptères (un de combat et un autre pour déplacer des soldats), un tank, une jeep, un transport de troupes et un énorme robot bipède que dans une autre licence on appelle Mechwarrior. Cet arsenal peu sembler un peu léger mais il permet cependant d’élaborer toutes les attaques possibles. Bien sur, plusieurs occupants peuvent monter dans le même appareil, augmentant ainsi sa dangerosité pour l’adversaire. Le pilote ne fait que déplacer le véhicule ; les autres se servent de mitrailleuses ou de lance missiles. Voilà, vous avez compris les règles de base, laissez-vous tenter par l’aventure de ce carnage généralisé.
KeViN__14 ou ElItZ_sNiPeRZ ?
En fonction du serveur que vous allez fréquenter, vous pourrez vivre une aventure exceptionnelle ou une partie lamentable. Le jeu proposé par Dice n’est rien sans les joueurs. On a pu lire ici et là que certains joueurs n’en font qu’à leur tête, pourrissant les parties. C’est assez vrai. Au même titre qu’à la fin de certaines nuits sur World of Warcraft, on se maudit d’avoir pris tel ou tel Kevin dans une instance de haut niveau dans le groupe. C’est cependant moins grave dans Battlefield car les affrontements opposent bien plus que cinq joueurs dans un groupe et selon toute probabilité, il existe autant de glands dans un camp que dans l’autre. Vous avez de plus grande chance de maudire ce Kevin_14 qui a looté votre dernière partie d’armure épique dans un quelconque donjon que ce maladroit qui vous a tiré dessus en paniquant au lieu de vous soigner. Ce sont les lois de Murphy généralisées aux jeux vidéo. De plus, les andouilles qui n’en font qu’à leur tête en ne respectant pas les ordres du commandant se font rapidement exclure des parties. Dans le même ordre d’idée, si un commandant fait des mauvais choix tactiques, il reste toujours la possibilité de déclencher une mutinerie. Bref, tous les outils sont à la disposition de tout le monde pour atteindre une certaine forme de convivialité dans un groupe. Rien de tel qu’un groupe sérieux dont tous les membres se connaissent pour décimer des troupes ennemies. Bien sur, les stratégies doivent varier en fonction des adversaires. Il n’existe pas de schémas prédéfinis ; une parfaite connaissance des cartes, une solidarité sans faille entre joueurs et des ordres clairs sont les clés de la réussite. La qualité d’un groupe dépend de ces trois données et non pas de la somme des qualités de chacun des participants. Le rythme du jeu est parfait, ni trop rapide, ni trop lent. Le joueur plonge dans le gameplay pur ; il y a toujours quelque chose à faire, il ne faut jamais baisser sa garde. C’est d’autant plus vrai dans le nouveau mode de jeu.
Le choc des titans
Le mode Titan constitue sans doute le meilleur mode de jeu jamais créé pour un Battlefield. Il faut imaginer deux vaisseaux énormes survolant la zone des combats. Au début de la partie, ils sont en parfait état. Le but du jeu consiste évidemment à détruire le titan adverse avant que le sien ne soit réduit en cendres. Dans un premier temps, les joueurs doivent s’emparer d’un maximum de silos de missiles répartis sur la carte. Régulièrement, le silo fera feu en direction du titan adverse. Les situations peuvent se renverser assez vite. Après plusieurs impacts, la coque des vaisseaux commence à se morceler. Quand il n’y a plus de coque, un assaut est possible. Un petit commando doit investir les lieux et faire sauter la salle des machines adverse. Gare à la déflagration !
Ce mode est absolument passionnant car il exige d’être sur tous les fronts à la fois. En bas, dans les airs, dans le vaisseau. En attaque et en défense. Le Titan n’est d’ailleurs pas simplement une coquille de noix fragile et délicate à protéger. Les joueurs peuvent utiliser les tourelles situées sous l’appareil (pour bombarder) ou celles du dessus (pour abattre les éventuels hélicoptères qui s’approcheraient). Le combat dure entre dix minutes et un quart d’heure et tout se joue en général à peu de choses. Un peu comme un match de basket : tout le monde se donne à fond mais à la fin, il n’y a que deux ou trois points d’écart entre les deux équipes.
Un jeu du futur ?
La partie technique d’un tel jeu est toujours un peu son talon d’Achille. En plus de l’aspect traditionnel qui concerne les graphismes et le son, la gestion de la connexion est très importante, vitale même. Sur un PC plutôt musclé qui n’a eu des problèmes que pour faire tourner Flight Simulator X ces derniers temps et qui s’essoufflait aux chargements de Company of Heroes, nous n’avons eu aucun problème majeur. Bien sur, nous n’avons pas poussé le vice jusqu’à jouer en 1600x1200 tous les détails à fond ; avec ce type de jeu, mieux vaut une meilleure fluidité pour gagner quelques images par seconde et faire gagner son équipe ! Avec un niveau de détail plutôt moyen, le ciel paraissait vraiment magnifique à chaque carte (les environnements sont tous très différents). Les explosions ont bénéficié d’un soin assez poussé également. Certains effets sont réellement magnifiques, comme lorsque vous vous trouvez dans un engin et que vous recevez une impulsion électromagnétique. Tout l’écran se brouille et le pilotage du véhicule est impossible. Mais de temps en temps, les textures de certains bâtiments nous semblaient un peu ternes. Cette remarque est également valable pour le sol. A part cela, c’est un des meilleurs jeux qui vous permettra de profiter d’un son 3D. En ce qui concerne les connexions, c’est un autre problème. Tous les joueurs n’ont pas la même connexion et tout le monde ne commence pas en même temps. Certes, il ne faut pas qu’une connexion catastrophique empêche tout le monde de jouer mais il aurait pu être souhaitable qu’un certain pourcentage de joueurs ait le top départ en même temps. Histoire que Kévin ne se tire pas avec le transporteur de troupes laissant la plupart des joueurs à pinces…