Test Batman Begins sur PlayStation 2
14 20
- Réalisation graphique réussie
- L’ambiance Batman retrouvée
- Fidèle au film
- Trop linéaire
- Trop facile
Un peu moins d’un an après l’ultra catastrophique Catwoman, Electronic Arts repart sur le dur chemin des adaptations cinématog
Si les exploits de l’homme à la cape noire vous fascinent et que vous n’avez pas encore vu le film, un conseil, allez en salle obscure avant de vous essayer au jeu. En effet, si le séquençage est quelque peu différent, Batman Begins, le jeu, suit à la lettre la trame originale et dispose de quelques extraits qui pourraient sérieusement vous spoiler le film.
Une sorte de cinglé déguisé
Maintenant que l’avertissement est passé, occupons-nous du cas Batman. Après les derniers épisodes cinématog
Trop bon, trop con
Contrairement à ce que l’on pourrait croire au premier abord, Batman Begins n’est pas un simple beat’em all, et si les combats sont bien de la partie, il faudra prendre soin de préparer le terrain sous peine de se voir plomber de balles 8mm en quelques secondes seulement. Se prenant par moment pour Sam Fisher, Bruce préfère en effet œuvrer dans l’ombre et, entre deux piratages électroniques ou crochetage de serrures, l’orphelin millionnaire va apprendre à jouer avec la peur de ses ennemis pour les saisir au dépourvu. Les interactions avec le décor sont alors mises à l’honneur pour effectuer des réactions en chaîne qui viendront surprendre les hommes de main de l’épouvantail, leur faisant ainsi lâcher leur armes, vous permettant de les combattre à armes égales. En effet, comme le laissait présager le titre de ce chapitre, Batman n’est pas un tueur, et il ne faudra pas compter ramasser les armes adverses pour vous défendre. Ce n’est qu’à la force des poings et des pieds qu’il vous faudra assommer (et non tuer) vos adversaires en ayant pris le soin de les faire parler avant. Si ce coté trop politiquement correct peut faire sourire, l’esprit Batman arrive à rendre cet aspect crédible puisqu’il va permettre de dresser la réputation de l’homme à la cape, et donc de se faire craindre sans même se montrer. Malheureusement, sous ce gameplay original demandant de jouer avec la peur de l’ennemi se cache en fait une trop grande rigidité. En effet, il ne faut pas espérer passer un combat sans avoir effectuer au préalable l’action nécessaire pour rendre le combat équitable et, mis à part la très grande linéarité qui en résulte, on peste lorsque l’on ne trouve pas la zone interactive demandée, la faute à un placement trop éloigné de ceux qui ont été prévus.
Tu montes bébé ?
Pour se défouler, le jeu va alors proposer des phases en Batmobile, phases au nombre de… deux seulement. Ici, plus question de finesse et on se retrouve vite face à un mini Burnout 3 (du même éditeur) où l’on doit effectuer un nombre défini de Takedown, agrémenté d’un peu de James Bond (toujours chez le même éditeur) pour les phases de ‘tir’ sur véhicule. Rapides et remplissant leur rôle d’exutoire, ces deux passages sont à l’image du reste du jeu, c'est-à-dire finalement un peu trop facile. Sans se finir en trois heures, Batman Begins ne vous monopolisera pas trop longtemps non plus, et il faut compter entre sept et huit heures de jeu pour venir à bout des quelques rebondissements du titre. Une moyenne finalement correcte pour la catégorie et qui s’avère suffisante pour ne pas tomber dans l’ennui.
Sans être non plus un hit en puissance, le jeu d’Electronic Arts arrive à lever doucement la chape de plomb sur ce qui semblait être la malédiction Batman, et réussit à nous divertir. Les fans de la création de Bob Kane y retrouveront avec plaisir des lieux cultes comme l’asile d’Arkham ou encore des personnages troublants comme l’épouvantail bien sûr, mais aussi Ra’s Al Ghul. Une adaptation rassurante après le Catwoman de l’année dernière.